On jouait déjà avant ta naissance, donc on a raison

Genre: FPS Japanime • Editeur: Monolith • Date de sortie: 30 septembre 1998

Shogo : Mobile Armor Division

Par • le 11/1/2008 • PC, Tests & previews • Exemplaire du jeu payé avec nos sous •

J’ai acheté Shogo quand il est sorti, c’est à dire environ un mois avant Half-Life, et j’en ai toujours gardé un souvenir ému et magique.

It’s Wikipédia time

Shogo : Mobile Armor Division

Shogo est un jeu réalisé par Monolith, ceux-là même qui nous ont gratifié des sublimes et stylés No One Lives For Ever (souvenez-vous, un des seuls FPS où vous jouez une gonzesse, Cate Archer, avec un style Oss117 avant l’heure), le fameux F.E.A.R, le quelque peu baclé Tron 2.0 et les mythiques Blood, mais surtout, ils sont connus pour leur moteur de jeu, sorte de petit mec sympa dans le fond de la classe, qui fait pas trop parler de lui et qui a des résultats dans la moyenne suffisament pour passer en 4e mais dont on sait qu’il finira jamais Ingénieur Chef chez Dassault. Comme je le disais en intro, sorti à peine un mois avant le dévastateur Half-Life, le jeu est passé presque inaperçu, car complétement out-daté pour le coup, et comme le précise Wikipédia, la puissance marketing de Valve a complétement anéantie les chances du titre de sortir le tête de l’eau.

Le thème de Shogo est celui de tous les dérivés de Gundam : de gros robots Mecha, une histoire d’amour, de famille, d’amis d’enfance et de trahison, quelques blagues au passage, mais surtout un univers futuriste coloré, et japonisant. Tout au long de la partie, on alterne entre partie « à pieds » et partie « Mecha », où on a l’occasion de piloter les énormes robots, dans leur forme bipède ou véhicule (attention c’est pas Transformers non plus).

AVANT : les souvenirs

Avant de reinstaller Shogo sur mon PC il y a un mois, je le voyais comme un jeu plutôt beau, mais surtout extrèmement dynamique et fluide, aux couleurs très « Anime » (je me souvenais de bleu et de rouge), et surtout ces fameux Mecha, puissants et dont on avait vraiment le sentiment de les piloter, de grosses armes bien bourrines et des explosions de partout. J’avais aussi passé pas mal de temps en LAN dans le mode Mecha à parcourir les maps à gros coups de multi-roquettes.
Pour moi, Shogo était sexy, bourrin, et sévèrement looké.

MAINTENANT : la réalité

Shogo : Mobile Armor Division

Shogo est installé, je le lance, le niveau se charge en 2.1 secondes, j’ai mis tous les détails à fond et même tout ce qui était possible à fond.
Première claque, c’est moche, ok, je m’y attendais, le jeu a presque 10 ans quand même, mais le premier niveau est en mode Mecha, c’est infame, on a l’impression de plus glisser que marcher, les effets de lumières sont dignes du Macumba Night, les flares par contre sont sympa et je m’en souvenais clairement pas comme ça, les bruitages sont un peu cheaps. Le mode personnage est pas très performant non plus, les armes sont très moches et les éléments du décor très sommaires, quelques textures sont de bonne qualité, mais clairement on s’est pas fait chier, c’est toujours les 5-6 identiques partout. Les modèles de personnage sont affreusement tubulaires et on cette vieille impression de glisser plus que de marcher qu’on trouve ENCORE dans certains jeux.
Je ne dirais pas que j’ai été déçu, car dès que j’ai recommencé à jouer, les premiers effets décevant ont disparu avec le simple plaisir que je prends avec tous les FPS du meilleur au plus mauvais, bon, soit, j’ai toujours la sale habitude de recharger ou encore d’activer des items, alors que c’est n’est pas possible évidemment.

Des petites astuces de gameplay

Shogo : Mobile Armor Division

Le jeu est plutôt linéaire dans les standards actuels, mais il bénéficie quand même de deux fins alternatives, dont la décision se fait environ aux 2/3 de la partie, ce qui vous permet d’évoluer dans des environnements différents selon votre choix (Replay value = 1). Il y a assez peu d’items dans les maps, et c’est un peu la baston pour survivre à certains passages, heureusement un astucieux système de coup critique vous permet si vous visez bien de récuperer de la vie en touchant au bon endroit votre adversaire.
Je vous rassure le jeu est largement accessible, même dans sa difficulté la plus élevée, mais c’est surtout le Multiplayer qui pourra vous convaincre de l’essayer une dernière fois, quand à 5h30 du matin pendant le LAN avec vos potes, la moitié dorment et seuls ceux capable de saisir le véritable sens du not-so-retro-gaming sont encore debout, ou plutôt devrais-je dire assis devant leur machine, ésperant secrétement qu’un de vous lancera un « tiens j’ai ce vieux jeu, souvenez-vous c’était bien fun, on l’installe ? » pour ranimer la soirée.

Un petit plaisir coupable m'a envahi pendant la durée du jeu, celui de plus m'amuser avec un titre de seconde zone de 1998 qu'avec un block-buster de 2007. Shogo n'est pas le jeu à ne pas louper de votre jeunesse, c'est juste comme tout ce qu'a sorti Monolith : original, simple, efficace, et ce qui vous différenciera des blaireaux mainstream qui ne jouent qu'aux Hits certifiés.

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est joueur depuis 1987. Joueur Hardcore Casual, même s'il passe des jours entiers de sa vie à jouer, il n'a jamais dépassé le niveau de votre petit cousin. Après avoir participé à l'émergence des LAN et du multijoueur avant les années 2000 et Counter-Strike, il ne jure plus que par les jeux solos, surtout les FPS.
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Un commentaire »

  1. Tu as fait ressortir de ma memoire un tres vieux souvenir enfoui que j’avais mis de côté. Pareil j’en garde de tres bonnes reminescences, ceux d’un jeu qui m’avait scotché avec ces immenses buldings, ces armes du futur et le plaisir de diriger des mechas.
    Mais cependant je n’aurai jamais eu le courage (ou l’envie) de revenir dessus.
    Merci pour le flashback ;)

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