On jouait déjà avant ta naissance, donc on a raison

Sega, c’est plus fort que moi

Par • le 7/2/2008 • Entre nous

J’arrive chez Sergueï et les deux gros costauds me laissent passer. Une rapide recherche sur la liste, les charmantes hôtesses m’invitent à entrer et une fois le rideau passé c’est l’émerveillement: c’est une petite ruelle sombre qui est reconstituée et sert de décor à cette présentation presse/éditeurs/touristes (devinez dans quelle catégorie je me situe ?)

Je dépose mes affaires au vestiaire, les petits fours sont délicieux, les cocktails originaux, bref tout ceci s’annonce sous les meilleures augures. Je monte à l’étage consacré à Condemned 2 et je tombe sur Pipomantis en train de retirer une sorte de combinaison de protection bactériologique. Une ravissante (forcément) hôtesse m’explique qu’il s’agit d’une enquète policière à résoudre… J’enfile à mon tour une combinaison et démarre mon enquète avec un compagnon d’infortune. Nous sommes assez nuls et nous lançons dans des théories extravagantes afin de tenter de déterminer le mobile et les circonstances du meurtre. Une fois ceci terminé, je me lance afin de tester les deux jeux pour lesquels cette soirée a été organisée…

Condemned 2

Titre de Monolith Productions faisant suite à un premier épisode déjà sorti sur Xbox 360 (il faisait partie du line-up de sortie de la console), Condemned 2 est un FPS très sombre ayant pour particularité de jouer énormément sur les sensations d’enfermement et d’anxiété du joueur, en commençant par ne pas immédiatement proposer d’arme à feu. Notez bien le « immédiatement » puisque vu le peu de temps que j’y ai joué, je n’ai pas la moindre idée de s’il y a possibilité d’en avoir ensuite, mais je le subodore très fortement. Se déroulant dans une ambiance plus qu’obscure pour ne pas dire horrifique, l’histoire amène le joueur à commencer par s’armer d’à peu près tout ce qu’il trouve (clé anglaise, béquille, tuyau…) afin de se défendre contre des monstres de goudron décidés à lui faire mal, très mal. D’une difficulté assez redoutable, le jeu est très jouable avec des contrôles extrêmement instinctifs permettant d’effectuer des combos et déclenchant même quelques QTE. Visuellement impeccable sur un écran HD, j’en regrettais même de ne pas disposer d’un casque afin de pouvoir juger de l’aspect sonore du titre. Après avoir eu droit à l’écran de game over 3 fois en une trentaine de minutes, je reposais la manette avant de descendre discuter avec pas mal de professionnels de la profession, les malheureux ignorant complètement que le touriste avec qui ils étaient en train de discuter n’était qu’un pauvre blogueur approchant le nirvana lorsqu’il reconnaissait, ici un Patrick Giordano (qui discutera même quelques instants avec nous), là un Jean-Pierre Abidal, et surtout un Christophe Delpierre, idoles de ma jeunesse passée, ah là là Player One tout ceci ne nous rajeunit pas. Un coucou à Snoopers qui vient d’arriver, saluant Poischich et Puyo de GameKult au passage je file vers ma deuxième étape vidéoludique, à savoir…

The Club

The Club est un TPS, à savoir « third person shooter », développé par Bizarre Creations. Si vous ne savez pas ce que ça signifie, regardez Resident Evil 4. Voilà, maintenant vous voyez ce que c’est. La démo qui nous était ici proposée offrait deux modes de jeu. Pour chaque mode, l’objectif était identique: atteindre la sortie du niveau en canardant tous les vilains pas beaux qui auraient l’idée saugrenue d’être sur notre passage. La condition sine qua non à respecter était par contre différente: l’un des modes oblige le joueur à atteindre un certain score avant de pouvoir quitter le niveau, l’autre ne lui laisse qu’un temps limité pour courir vers la sortie et dézinguer tout ce qui bouge. D’une prise en main relativement aisée, The Club est un titre résolument arcade: les munitions y sont légion, on ne va pas passer son temps à se planquer à droite à gauche pour flinguer les nombreux ennemis. On dispose néammoins d’une roulade qui permet de sortir d’une situation dangereuse, d’un toujours efficace coup de coude utilisable lorsque l’on a pas encore rechargé et que l’on se trouve à bout portant de l’ennemi ou de grenades pour déloger celui-ci à distance. On trouvera durant le chemin vers la sortie différentes armes qu’il conviendra d’utiliser à loisir. Chaque kill vous fournit des points et à condition d’être assez rapide il est possible de les enchaîner afin de marquer encore plus. La réalisation tout à fait honnête de The Club et le fun émanant des différentes parties (le titre est jouable en multi) permet à priori à ce dernier d’être, sinon un grand jeu, au moins un bon jeu, et c’est déjà pas mal. Bien entendu, il ne s’agit ici que de deux previews, et les versions finales des deux titres pourraient apporter des changements à l’avis exprimé ici.

Quoi qu’il en soit, une soirée excellente parfaitement organisée, un cadre formidable, un accueil parfait, un buffet délicieux, un bar abondant, plein de gens très sympa et deux bons petits jeux: cette soirée Sega fut une complète réussite. Chapeau, et merci.

On est trop bôôô

est joueur depuis 1985. Multiplateformes, multigenres, souvent exigeant, parfois tatillon, mais jamais blasé.
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6 commentaires »

  1. mais cet homme ne dort jamais !
    très sympa ce report, mais je me demande bien quand tu as trouvé le temps de le taper :)

  2. En rentrant chez moi cette nuit :p Ça m’a bien fait plaisir de te rencontrer d’ailleurs, j’espère qu’on aura d’autres occases de trinquer ensemble !

  3. « En rentrant chez moi cette nuit »

    Moi, j’ai la mauvaise habitude d’écrire mes articles sur mon lieu de travail :(

  4. (note pour plus tard : penser à être gentil avec Sega pour être invité aussi un jour)

    Sinon, il y avait un rapport entre l’enquête policière et les deux jeux?

  5. Hmmm je sais pas trop en fait. S’il y en a un, ce serait plutôt avec Condemned 2 mais je ne connais pas les détails du scénar.

  6. Ben le meurtre à résoudre est en parallelle total avec les enquêtes de Condemned 2 (cadavre/scène de crime, au joueur de rassembler les indices pour progresser). Pour the Club, l’ambiance était plutôt au niveau d’un stand de tir au fusil à billes.

    Quelle soirée !

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