On jouait déjà avant ta naissance, donc on a raison

Genre: QTE pour faire le café • Editeur: SCEE • Date de sortie: 24 février 2010

Heavy Rain

Par • le 14/3/2010 • À la une, PlayStation 3, Tests & previews • Exemplaire du jeu fourni par l'éditeur •

C’est étrange, pourtant ancien joueur de Fahrenheit, je n’avais jamais vraiment entendu parler d’Heavy Rain avant il y a un mois. A vrai dire, je m’attendais avec la venue de Mars et de l’éventuel beau temps à jouer à Assassin’s Creed 2 sur PC, oui je suis un peu amateur de l’enculage à sec, ou à me refaire Deus Ex avec des packs de texture, et là, tu te rends pas compte, mais tu as déjà tendu la main vers ton CD pour le re-installer, c’est comme ça, la force invisible qui fait que chaque fois qu’on en parle, quelqu’un dans le monde re-installe Deus Ex.

Comme je suis un peu un jeune dans la tendance du mouving de la vibez, je lis des périodiques qui parlent de culture, de musique, et qui ont une ou deux pages consacrées aux Jeux Vidéo, généralement écrites à partir d’un communiqué de presse, il faut bien l’avouer, mais qui sont un passage obligatoire quand je fais caca, avant de lire autre chose. Et là, cette presse non-spécialisée, partout, parle d’Heavy Rain, de la révolution narrative, à grand coups d’interviews dans ta tête d’un certain David Cage. Aaaaah tiens, la dernière fois que j’ai vu ça, c’était avec Hideo Kojima, que soi-disant il avait révolutionné lui aussi la narration et le jeu vidéo, et que c’était le plus grand créateur du jeu vidéo, et à vrai dire ça m’avait fait l’effet d’une diarrhée liquide le long de mon fémur musclé et poilu.

Comprenez-moi, les gens qu’on déclare « révolutionner le jeu vidéo » de nos jours, sont généralement juste des créateurs que des équipes de marketing ont décidé de mettre en avant, histoire de, plus tard, vendre des merdes produites par des studios de seconde zone rien qu’avec un nom apposé dessus, ça marche au cinéma, pourquoi ça ne marcherait pas dans les Jeux Vidéo ? Je ne crois pas aux génies, je crois aux gens innovants, inventifs, doués et … modestes. Le reste, c’est de la communication, de la vaseline pour mieux pénétrer le marché.

Donc après la lecture désagréable de la presse écrite, la deuxième fois où j’entends parler d’Heavy Rain, c’est pour une sombre affaire de « prendre du recul » de Sony, que je vous laisse le soin de découvrir si vous ne la connaissez pas, mais qui n’a pas vraiment augmenté ni diminué mon interêt pour le jeu, en fait, les histoires de pression des éditeurs sur les journalistes à coup de petits cadeaux et d’hotels de luxe, c’est pas nouveau, et on connaît qui y adhère ou pas au bout de quelques mois à trainer sur Internet. Non, en fait, tout le foin autour de cette histoire a atteint son appogée en même temps que Gameblog a atteint le fond, en couplant sa propre promotion à celle du jeu, et en s’affichant de manière presque décomplexée tel un blogueur marketeux influent corrompu par iBoucherie. Sur ce site, David Cage donc, notre Hideo Kojima national possède un blog dédié à nous parler un peu de la promo du jeu, déjà, rien que l’idée me fait chier, j’en ai à peu près rien à foutre des problèmes très B2B de gestion de salon et PLV tordu, mais le dernier post, affiché comme étant justement le dernier (c’était donc bien un blog uniquement pour la promo du jeu, et pas du tout un blog « Very Important Player » comme pourtant annoncé) a abordé un coté interessant de la relation qu’un artiste peut avoir avec la critique.

Nous connaissons bien notre plus grand réalisateur Luc Besson et ses fameuses logorrhées conspuant les critiques cinéma qui n’aiment pas ses productions, nous allons maintenant découvrir les créateurs de Jeux Vidéo qui considèrent toute mauvaise critique comme issue d’adolescents frustrés, et ça, ça m’interroge. Qui suis-je personnellement pour juger le travail de nombreuses personnes très qualifiées pendant des années, qui ont mis du coeur à l’ouvrage et qui ont passé des nuits blanches à terminer leur projet dans les temps et comme ils le souhaitaient ? Je ne suis personne, je ne suis pas journaliste, je ne suis pas du métier ni même du milieu, je suis un joueur comme tous les gens de Gaming Since 198X. Quelle est donc ma légitimité ? Aucune, seulement celle du droit d’un humain d’avoir des goûts et un avis à lui, et d’en user de la manière la plus lolante et la plus irrespectueuse qui soit, mais aussi d’encenser les productions qui m’ont fait vibrer, qui m’ont diverties, qui m’ont fait un effet boeuf, bref, je revendique le droit de donner mon avis de la manière la plus subjective possible, et l’étayant ou pas d’arguments, l’important étant de pouvoir l’afficher auprès de lecteurs qui comprendront au moins 80% de mes références à la con (c’est vous, bisou).

Alors heureusement nous avons des relations correctes avec des personnes chargées du marketing de certains jeux, qui respectent ça et même si nous recevons les jeux après leur sortie, ils nous font confiance pour au moins nous en envoyer un exemplaire pour raconter notre ressenti, et c’est avec plaisir que j’ai inséré la galette dans ma PS3, en me vidant le cerveau de tout ces mots de David Cage et des autres joueurs outrés de ces propos complétement nazes de ces derniers mois répétés comme des pantins par la plupart des journalistes, je voulais être vierge, pour aborder ce qui suit.

La console est bien connectée au système 5.1, et je lance le jeu, en montant un peu le son, comme je fais à chaque fois pour qu’une intro m’en jette comme il se doit plein la gueule. Hop, tout en français, Nouvelle Partie … Ah voilà, alors, que peut-il bien se passer dans cette maison … S’en suit alors l’introduction la plus molle, ennuyeuse et désagréable qu’il m’ait été donné de voir dans un jeu, et je comprends que je ne suis pas DU TOUT la cible d’Heavy Rain. A coup de faux QTE, il faut que je joue avec les enfants du personnage, ces enfants m’irritent, et croyez-moi, j’aime les enfants, jouer avec eux et tout, mais eux m’irritent immédiatement, comme ces enfants stupides qui jouent au foot et qui ne veulent que jouer au foot et sont habillés avec une tenue intégrale de l’OM, je les déteste, ils ont souvent une queue de rat ou te parlent comme si tu étais plus stupide qu’eux parce que tu ne connais pas KAKA ou je ne sais quel footballeur débile. Putain que je les hais.

Il y a un problème, le jeu me demande ensuite d’acheter un ballon à un clown, et de retrouver mon fils dans un centre commercial, car ce débile s’est enfui en courant pour aller traverser la rue et mourir d’une manière ou d’une autre, ce moment qui aurait dû être un pic d’émotion dramatique a été un soulagement infini, je n’aurai plus à supporter ce mioche qui en 10 minutes m’a enlevé tout espoir d’en avoir un un jour. Eeeeet c’est bien ça le problème, que la suite du jeu confirme, on dirait qu’Heavy Rain est fait pour un père de 45 ans, les émotions fortes sont celles que doit ressentir un papa qui joue avec son enfant, et qui a déjà développé son potentiel paternel au maximum, au point que pour lui, la perte d’un enfant exprime autre chose qu’un passage du jeu, mais vraiment une émotion qu’il sait à quel point elle peut arracher un coeur, mais voilà, moi je suis pas papa, donc je n’achète pas. Alors on se dit qu’heureusement, il y a une enquête policière à coté, et qu’on va pouvoir avancer un peu dans le jeu et voir d’autres choses, mais, non, quand en tant que détective privé on doit faire face à des parents détruits d’avoir perdu leurs enfants, on ne ressent rien, et en plus, Heavy Rain trouve encore le moyen de nous coller une phase de changement de couche + biberon dans la partie Enquête, là, c’est le summum, même un des « méchants » fait des conneries pour protéger son fils, arrêtez, n’en rajoutez plus, je vais féconder ma copine tout de suite.

J’éteins la console avec l’impression que je suis plus fatigué qu’avant de l’avoir allumée, ce qui est plutôt contradictoire avec la consigne de mon médecin de ne pas jouer avant de me coucher de peur que ça m’excite trop et m’empêche de dormir, non, là, au contraire, comme une vieille en maison de retraite qui regarde Derrick pour faire la sieste, chaque session d’Heavy Rain m’a donné envie de m’allonger sur mon canapé, de fermer les yeux, et de m’endormir.
Pourtant, je revois encore ces personnages marcher avec élégance dans des rues humides, et je me dis qu’il y a vraiment du bon boulot chez Quantic Dream, d’excellents techniciens et artistes, des gars qui savent travailler et gérer les motion captures et les visages (surtout quand on t’en colle un en gros plan à chaque chargement). Bon, même si les décors passent du magnifique au super moche façon Playmobil, la réalisation graphique peut être vraiment excellente, ce qui prouve qu’il y a quelque chose à fouiller et à exploiter, comme certaines idées vraiment géniales et largement sous-utilisées, le système A.R.I principalement, l’observation de l’environnement, la gestion de l’heure, les souvenirs des scènes passées ou encore tout simplement les commandes !
Ben oui, les fameuses commandes d’interactions, mon Dieu, mais quel gâchis ! Quand on arrive à les distinguer au milieu du tourbillon et derrière le personnage ou un élément de décor, il faut bien loucher pour voir la différence entre les touches et surtout, bien viser pour pas se tromper.

Le lendemain, je me retrouve tout seul, pas d’enfant heureusement à gérer, ma petite amie en villégiature chez sa mère, je vais relancer Heavy Rain dans l’espoir d’aller plus loin et d’y trouver un peu de ce qu’on m’avait promis. Heureusement j’avais été récompensé la veille par un achievement automatique « Merci de votre support pour la narration interactive ! ». Non, mais cet achievement est cool, d’ailleurs j’aimerais que tous les jeux en offrent un après l’intro « Achievement unlocked : YOU BOUGHT THE GAME (and you Pipo, you lost it) ». Crois-moi, David, si c’est ce que tu appelles l’interactivité, je crois qu’il y a un décalage d’une dizaine d’année avec ce que moi j’appelle l’interactivité. Prêt à en découdre avec un tour de tourniquet et peu de balançoire en alternant R1 et L1, j’affronte enfin mon premier QTE d’action, où il va me falloir dézinguer un violent coquin à coup de Triangle et de Carré bien placés, et là, miracle, je me réveille. Le QTE est long et superbement executé, il peut y avoir jusqu’à une vingtaine d’actions à la suite, chacune entrainant une animation de réussite ou d’échec à l’écran selon si l’on a été assez rapide et précis, et pour la première fois dans le jeu, je me sens pris dans le truc, clairement, je vis le coup de poing raté d’un Rond mal tapé comme une frustration quand il vient mollement taper le torse de mon adversaire qui ne ressent rien, et j’ai enfin l’impression d’avoir fait quelque chose. Après des heures à avoir mis la table, lancé la machine à laver, m’être lavé les dents et avoir allumé des lumières, j’ai eu enfin le sentiment d’interactivité, dans une phase de QTE classique mais parfaitement maîtrisée.
A cet instant, j’ai de l’espoir.
Deux minutes plus tard, la PS3 freeze, le jeu est bloqué, il faut faire un hard reboot.

Samedi arrive, et j’ai passé une nuit courte et sans sommeil, et je sais que ce soir, j’ai une soirée JDR qui va durer au moins jusqu’à 5h du matin, il FAUT que je puisse faire une sieste, seulement voilà, j’ai toujours du mal à m’endormir l’après-midi. Evidemment, j’ai enfin une solution entre mes mains, j’ai LE somnifère ultime alors, en m’enfonçant dans mon canapé je relance la PS3 bien mise à mal la veille, et je me laisse doucement emporter par l’ennui d’Heavy Rain, grâce à l’histoire la plus bateau de l’univers qui ressemble aux genres de films alimentaires que font De Niro ou Al Pacino chaque année pour payer la villa à Malibu ou le Penthouse à TriBeCa, avec des ressorts qui tentent de faire dans l’original mais qui sentent vraiment le manque d’inspiration et des personnages aux dialogues entendus déjà 2 500 fois.
A 15h00, je dors.
A 15h05, le téléphone sonne, ma soeur a brûlé son matelas en faisant tomber une lampe dessus, je dois l’aider à déménager un autre pendant que les pompiers dégagent les déchets; j’ai enfin trouvé à quoi servait Heavy Rain: à se rendre compte que la vie réelle peut être beaucoup palpitante que le virtuel d’un jeu vidéo.
Malheureusement pour moi, j’eus donc du mal à résister au sommeil pendant une partie de JDR plus que correcte où il se passait genre des trucs un peu intéressants, genre une intrigue originale, des personnages attachants à l’inverse d’une journaliste en déco intérieure qui devient redresseuse de torts sans raison précise.

J’insiste, j’insiste, il faut bien le reconnaître pour essayer de comprendre pourquoi Pipo a apprécié le jeu, et pourquoi Mr Cage prend si mal le peu de critiques négatives qu’il a eu, mais rien n’y fait, je me sens presque étouffé par Heavy Rain, j’ai pourtant l’habitude de faire des FPS couloirs où on a très peu le choix de notre progression, mais là c’est autre chose, j’ai l’impression qu’on me force un peu la main, j’avais par exemple décidé d’être un gros enculé dès le début et jusqu’à la fin, seulement je me suis vite aperçu qu’on n’était pas dans Mass Effect, et même si l’on reste passif face à l’injustice, ou si on empire une situation, le jeu se remet de lui-même sur les rails, parfois de manière très étrange en rajoutant une cut scene sans queue ni tête, et l’histoire avance, comme si on était emporté dans une avalanche très lente et molle, et qu’on pouvait seulement choisir si elle allait nous écraser coté pied, coté tête ou coté cul d’abord.
Il y a tout de même des variations au scénario selon les choix que l’on prend, mais ils sont selon moi négligeables, il se passera ce qu’il doit se passer, seulement les personnages qu’il restera à la fin seront différents, et savoir si untel ou untel se battra contre le gros méchant (dans exactement la même QTE) n’est pas vraiment ce que j’appelle un exemple de détermination par le joueur, surtout que les choix pour en arriver là sont assez flous évidemment. Et puis, à quoi bon ? La fin est une série de cinématiques débloquées plutôt qu’un épilogue cohérent, et j’ai même eu droit à avoir deux fois la même cinématique avec juste un personnage différent, dans la même séquence de fin, je tiens à dire qu’on se sent un peu con quand on entend deux fois les même dialogues à ce moment là.

En éteignant volontairement cette fois la console, sans passer par un plantage, j’avais encore en tête les moments passés avec Madison et Ethan, ces moments d’ennui forts et puissants, avec d’un coté une caricature de gonzesse telle qu’un adolescent de 16 ans se l’imagine, qui arrive à ses fins grâce à son charme et qui coupe sa jupe trop longue pour draguer le gros porc qui lui permettra d’avoir des réponses, et de l’autre un dangereux malade mental qui se croit schizophrène et qui se met dans des situations auxquelles n’importe quel autre humain trouverait une solution de secours mais où lui préfère agir de la manière la plus STUPIDE ever. Petit exemple, j’espère que vous ne m’en voudrez pas de vous spoiler la première « épreuve » à laquelle il devra faire face : Ethan est obligé par le tueur d’enfant maniaque de rouler à sens inverse sur l’autoroute. Déjà, cher tueur aux origamis, avec tous ces films genre SAW, je trouve que votre épreuve sent tellement des doigts qu’on dirait un défi de mec saoul qui s’ennuie dans un bar à 2h du matin après 3 litres de bière.

Donc que fait Ethan ? il fonce à toute bringue AU MILIEU de la route, en zig-zagant entre les voitures. Je veux bien qu’il soit complètement énervé et tout qu’on veuille lui tuer son enfant qui semble largement moins débile que lui-même, mais simplement rouler sur la bande d’arrêt d’urgence, non ? Aller tout droit avec les warnings et en klaxonnant comme un dératé en étant sur le coté de la route c’est impossible d’y penser quand l’adrénaline coule dans le sang ? Bon sang que je suis énervé, il faut que je me calme sinon je vais commencer à écrire des résultats du PMU tellement je suis sous adrénaline et que je ne contrôle plus clairement mes actions.

Voilà donc une semaine que j’ai fini Heavy Rain, et j’ai pris un peu le temps du recul pour écrire ma conclusion, histoire de ne pas balancer à chaud des choses méchantes. Rassurez-vous, une semaine plus tard, je suis calmé, à vrai dire, même, j’ai déjà oublié Heavy Rain, il ne reste qu’en moi l’idée d’un moment soporifique et heureusement très court, point de souvenirs d’émotions intenses ou d’envie de reprendre la manette pour me relancer sur les traces du tueur, ou même de rêve la nuit de moments passés dans le jeu comme cela m’arrive pour les réalisations les plus fortes auxquelles j’ai joué par le passé. Non, Heavy Rain est passable, anecdotique, et sûrement pas l’avenir du jeu pour les joueurs, c’est l’avenir du jeu pour ceux qui ne connaissent pas les jeux et qui méprisent la Wii, c’est l’avenir des jeux pour ceux qui ont créé le CD-I de Philips il y a 20 ans, et ceux qui pensent que les gens vont au cinéma pour voir un mec avec une Audi qui sauve une gonzesse d’un gros black.

Sous les gouttes de l'ennui, le récit intéractif montre qu'il est avant tout un récit. Si une histoire n'est pas palpitante, rajouter de l'interactivité anecdotique n'en fait pas une production géniale. Nous sommes une génération qui a vu des centaines de films, de séries, de jeux, de bandes-dessinées et de livres qui racontent des histoires, et s'adresser à quiconque a plus de 18 ans et moins de 50 ans et possède une PS3 signifie s'adresser à un être humain baignant dans la fiction et connaissant toutes les ficelles classiques de la narration même inconsciemment. Alors prétendre révolutionner le récit et la manière de l'aborder exige autant un travail sur la forme que sur le fond, et à moins qu'on m'explique clairement qu'Heavy Rain n'est que la première étape vers des histoires interactives maitrisées du début à la fin, pour moi ça ne sent que le pétard mouillé.

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est joueur depuis 1987. Joueur Hardcore Casual, même s'il passe des jours entiers de sa vie à jouer, il n'a jamais dépassé le niveau de votre petit cousin. Après avoir participé à l'émergence des LAN et du multijoueur avant les années 2000 et Counter-Strike, il ne jure plus que par les jeux solos, surtout les FPS.
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36 commentaires »

  1. Bonus : quelque QTE exceptionnels qui changeront votre vie niveau émotionnel et tout tu vois :
    – Faire des oeufs au plat
    – Réchauffer un plat au micro-ondes
    – Se brosser les dents
    – Mettre la table

  2. Et t’as oublié :
    – Uriner
    – Tirer la chasse d’eau

    Dire que j’ai claqué 62 Euros là dedans.
    Je m’étais juré de plus me faire avoir par le marketing depuis Starfox Adventures… J’aurais au moins tenu 7 ans et demi, c’est déjà ça

  3. Aaargh, le gros pavé qui donne pas envie de lire.

    Quelques titres pour aérer le bordel serait mieux ^^

    (bon, bon, je le lis au lieu de faire des commentaires alacon.)

  4. *après avoir lu*

    Ok, donc si j’en crois ce que tu racontes, Heavy Rain, c’est juste un film d’animation auquel on a ajouté une grosse tonne de QTE et de scène complètement inutile pour le faire passer pour un jeu vidéo.

    C’est exactement ce que je pensais quand j’ai joué à la démo, et j’espérais au moins que l’intrigue soit intéressante.

  5. Merci pour ton avis, j’ai plus du tout envie d’essayer du coup, notamment grâce à ton argument (très intéressant) sur le jeu fait pour un quarantenaire.

    Et à cause de la mention du CD-I. Ça, pour doucher l’enthousiasme, on a jamais fait mieux.

  6. tldr

    ça vaaah je rigole

    :)

  7. J’ai adoré ce test du début à la fin. J’ai quand même envie de tester Heavy Rain à l’occase, même si je ne suis pas encore papa ni quarantenaire, mais je sais à peu près à quoi m’attendre, donc je ne pourrai pas dire qu’on ne m’aura pas prévenu.

  8. Ma femme a littéralement adoré le jeu mais en la regardant jouer, je n’ai jamais ressenti la moindre envie de le tester… Résultat, je n’ai pas encore lancé le jeu une seule fois :x

    Je crois que c’est la mollesse générale qui s’en dégage qui ne me motive pas… En lisant le test, jsuis finalement peut-être pas dans le faux.

  9. C’est quoi « QTE » ?

  10. Omondieu quel bon article. Bon ça vaut pas le test bourré de Steel Batallion qui prouve que Pipo est par moment un homme de goût, mais c’est du très bon test ça.

    Et ça confirme bien qu’après Shenmue et Metal Gear Solid 4, Heavy Rain est un des jeux les plus chiants du monde. GG.

    @ Superbobob: C’est Quick Time Event, une séquence automatique où le joueur doit appuyer au bon moment sur les bonnes touches pour que l’action continue. Un peu comme dans Dragon’s Lair et Shenmue, quoi.

  11. Joli test, je comprends mieux maintenant la différence avec Fahrenheit, où les actions triviales sont réalisés par de simples mouvemens de souris sans possibilité d’échouer. Seules les actions cruciales sont gouvernées par des QTE, ce qui les rend plus intéressant à mon sens.

    @superbobob: QTE = Quick Time Event, des séquences de jeu où il faut appuyer sur les bons boutons dans le bons ordre pour que le personnage réussisse (ou échoue) une action particulière. Généralement, c’est utilisé pour les actions où le personnage est entre la vie et la mort, et où seules la coordination du joueur peut faire la différence, mais visiblement ici ils ont utilisé ce système pour tout et n’importe quoi, ce qui supprime complètement son côté immédiat et réactif.

  12. Cher Trem_r,
    Cet avis, que je ne partage pas, j’ai pourtant pris plaisir à le lire. Votre style, certainement, n’y est pas étranger.
    Certains défauts soulevés sont bien réels, mais je n’y ai pas retrouvé les qualités qui m’ont fait passer ce moment réellement inoubliable dans cette histoire d’un père, et de jusqu’où on est prêt à aller par amour. L’amour d’un père pour son enfant.
    Plus je lis les avis mitigés, voire totalement négatifs, sur Heavy Rain, et plus je constate qu’ils sont presque exclusivement le fruit de joueurs qui ne sont pas eux-mêmes parents.
    De là à dire que seuls les parents peuvent apprécier Heavy Rain à sa « juste valeur », c’est un pas que je ne franchirai pas. Je ne serai pas aussi catégorique. En effet, bon nombre de journalistes l’ont apprécié, sans pour autant que l’on puisse remettre en cause la légitimité de leurs propos. A titre d’exemple, sur Eurogamer.fr http://www.eurogamer.fr/articles/heavy-rain-test-2, Patrick Hellio a ressenti une véritable empathie avec le personnage d’Ethan Mars, alors qu’il n’est pas lui-même papa (à ma connaissance !).
    Par contre, je ne suis ni journaliste, ni payé par Sony, et je me contrefiche des récents propos polémiques de David Cage. Je ne m’arrête pas à cela pour juger un homme, ni son œuvre. Les Kojima à la française, je les aime parce qu’ils tentent d’aller jusqu’au bout de leur vision. Que l’on y adhère ou pas. Après, les propos de cours d’école, ou les black-listage de site, aussi révoltant que cela puisse être, cela ne rentre pas en ligne de compte lorsque je m’immerge dans une œuvre. Et sans être un Bisounours, je parviens à faire abstraction, vraiment.
    Je ne suis pas journaliste, donc, mais je suis papa, et je suis joueur depuis 20 ans (gamer since 1990, dommage pour moi).
    Et ce lien, incroyable, unique, extrêmement fort qui unit un homme à son fils, je le vis tous les jours avec le mien. Ce lien est très différent de l’amour que l’on porte à une femme. Différent parce que viscéral. Même si on ne l’a pas porté, cet enfant c’est un peu de vous, et de votre compagne. C’est toute votre vie. Vraiment. Et contrairement à vous, les enfants, de manière générale, les enfants des autres, ce n’est pas forcément ma tasse de thé. Par contre le mien… j’y tiens comme à la prunelle de mes yeux. Et les choix moraux que l’on soumet à Ethan Mars, ils ont eu un vrai sens pour moi.
    Armé de ces sentiments, je pense qu’on peut appréhender Heavy Rain tout à fait différemment. Et les instants, futiles, du début du jeu – que vous avez détesté – ces moments sont une des clefs pour vivre pleinement cette histoire, et oublier les défauts qui n’en deviennent que mineurs.

    J’ai écris un texte au sujet d’Heavy Rain, ici : http://gamersfeeling.wordpress.com/2010/03/02/heavy-rain-pluie-de-sentiments/ qui pourra vous donner un peu plus précisément mon ressenti global sur l’œuvre.
    Je vous remercie par avance du temps que vous consacrerez peut-être à sa lecture, d’un avis certainement très éloigné (et même opposé) au votre.
    Mais que j’assume complètement.

    Avec toute ma sympathie.
    ippo

  13. Mouais. Avis recevable, certes, mais qui montre justement le -relatif- loupé de Quantic Dream. S’il faut être pilote de chasse pour kiffer LOMAC ou entrepreneur en BTP pour aimer Sim City, c’est que l’éditeur s’est quand même un peu vautré.

    Dans le cas présent, ça serait d’en avoir mis un peu trop sur le côté émotions et de fait de laisser les moins sensibles sur le bas-côté.

  14. >>Daz
    « Mouais. Avis recevable, certes, mais qui montre justement le -relatif- loupé de Quantic Dream. S’il faut être pilote de chasse pour kiffer LOMAC ou entrepreneur en BTP pour aimer Sim City, c’est que l’éditeur s’est quand même un peu vautré. »

    Avoir, au plus profond de soi, des sentiments pour son propre enfant, ce n’est pas assimilable à une habituelle question de compétences ou de skills.
    Cela ne s’apprend pas, cela se ressent.
    Et je pense qu’UNE des clefs pour apprécier Heavy Rain c’est effectivement de connaitre ces sentiments.
    Heavy Rain étant tourné vers l’affect, si tu n’es pas touché par le sujet, si tu n’y es pas sensible, le jeu ne fonctionnera peut-être pas vraiment. Ou pas du tout.

    Je ne considère pas cela comme une erreur de l’éditeur.
    On ne peut pas plaire à tout le monde. Et certaines œuvres ne sont peut être pas « accessibles » à tous, tant leur thème est rédhibitoire pour certains. Pour rester dans le JV, il suffit de prendre pour exemple Flower, Braid, Ico et Shadow of Colossus. Ces titres, majeurs dans le média, n’en sont pas forcément tentant pour les joueurs occasionnels, ou les aguerris fans de tel ou tel genre.
    Heavy Rain a des défauts, mais pas celui de n’être « accessible » qu’aux personnes sensibles à l’histoire qu’il nous fait vivre.

  15. Je ne sais pas quoi penser de Heavy Rain étant donné que je n’ai pas de PS3, mais je tenais à féliciter Trem_R pour ce texte excellent. Très bien rédigé, et surtout empreint de propos on ne peut plus sages et bien pensés ! Du début à la fin, on se dit « p’tain c’est tellement vrai »…

  16. @ ippo: c’est vraie que c’est une question de point de vue mais je pense qu’il est important de distinguer « émotion » et « pathos » en fait.

    Ceci étant, comme tu le dis, chacun son ressenti d’autant que… J’ai pas encore joué (ou assisté) à Heavy Rain ^^

  17. [réponse à Daz]
    @Daz : ce n’est en tout cas pas volontaire, tout ce que j’exprime, je le fais avec sincérité, sans exagération de forme ou de fond.
    Ce doit être une de mes faiblesses, mais difficile de dénigrer ce que l’on est vraiment.
    Tu es en tout cas en phase avec le Rédac’ chef de GK, Poischich, qui, ayant eu la gentillesse de prendre le temps de le lire, a formulé la même remarque (entre autres, hein !) sur mon texte.
    [Fin de la réponse, désolé pour ce HS en commentaires de l’article, la pollution s’arrête ici]

  18. Je ne devrais pas jouer à Heavy Rain avant un certain temps, mais en tout cas, bravo à Trem_r pour ce test limpide.

  19. Merci les amis c’est gentil et tout ça me donne envie de continuer à dire du mal.
    ippo : je te remercie aussi, j’avais effectivement déjà vu ta critique via SensCritique et elle m’avait confirmé ma première impression de « Jeu pour Papa ».

  20. En hors sujet avec ce test qui est décidément un des meilleurs tests du site, Gameblog = Merde (J’y vais cash, j’avoue). Je ne reprendrais pas ce que Gamerama a déjà dit, mais ce site et ses ‘fans’ d’ailleurs devraient vraiment suivre un programme d’auto-visualisation critique, a secouer avec un bout de baffes aussi. Si je voulais avoir une génération post ‘gameplay RPG’ (plus je relis ce magazine que j’adorais quand j’étais plus jeune, plus j’ai envie hurler partout a quel point ce magasine est, tel gameblog, ce type de journalisme qu’on devrait interdire et écraser le plus possible) j’aurais demander a ce qu’on m’atrophie le cerveau d’abord.

  21. Au vu du test et des commentaires, j’ai l’impression qu’Heavy Rain s’éloigne beaucoup du domaine du jeu vidéo, où l’on qualifie une oeuvre sur le gameplay, pour se rapprocher franchement du domaine du cinéma, où l’on qualifie une oeuvre sur les sentiments ressentis pendant la narration de l’histoire.

    Ici effectivement le scénario semble beaucoup plus important que le gameplay qui, uniquement constitué de QTE, n’est ni original ni développé, ce qui conditionne forcément l’appréciation du jeu au niveau d’empathie avec les personnages.

    Pour moi, c’est une faiblesse d’Heavy Rain que de n’avoir pas su se cantonner au domaine du jeu vidéo (ou au domaine du film, je sais que de très beaux films ont déjà été faits sur le sujet de l’amour d’un père pour son fils) et de produire une oeuvre qui, sans faire l’unanimité chez les joueurs, ne poussera pas non plus les cinéphiles à acheter une PS3.

    Et moi non plus je n’y ai pas joué, mais il ne m’attire ni en temps que joueurs à mi-temps, ni en temps que cinéphile en dilettante.

  22. Shenmue FTW! ;)

  23. Pour ma part, je n’y ai pas joué, je trouve que payer 70€ pour un jeu où je risque de me faire chier royalement c’est un peu abusé (mais c’est le cas pour 95% des jeux PS3/Xbox en fait), même si je suis un peu le genre de joueur à chercher avant tout dans un jeu un scenario solide ou une ambiance particulière plutôt qu’un gameplay…

    Mais je trouve tout de même intéressant d’avoir une nouvelle alternative au traditionnel jeu « de dégommage de zombie/mutants/terroristes/nazis/… », et d’avoir un jeu qui permet (peut être) de procurer d’autres émotions au joueur que la peur, la frustration et pas mal de montée d’adrénaline.

    Enfin pour ma part, me payer un coup de flip devant un jeu ne m’intéresse pas (enfin si de temps en temps c’est marrant…), les jeux comme Pr Layton ou Phoenix Wright me permettent de m’en gratter une sans faire bouger l’autre, et les Mario m’énervent comme pas possible.
    Bref, si ce jeu, même s’il est bourré de défaut concernant le gameplay, voir les expressions faciales et les regards des personnages, peut montrer la voix à d’autres éditeurs, qui en profiteront peut être pour améliorer le gameplay et corriger les défauts, ca m’irai très bien…

    (Enfin si je leu baisse de prix prochainement, il est très probable que je l’achète, a moins que mes collègues me l’offre pour mon pot de départ cette semaine ^^)

  24. Pour ma part, je l’ai payé 40€ 1 mois après sa sortie, et revendu à peine 2 semaines après à 40€… c’est cool, j’ai eu le temps de le finir, approfondir plusieurs chemins dans l’histoire… faire un peu plus de 70% de trophées, et tout ça gratuitement… d’ailleurs, j’aurais pas aimé payer plus pour ce type de jeu, mais content d’avoir vécu l’expérience quand même =p

  25. Oh mon dieu, quel test jouissif !

    Mon frère m’ayant passé sa ps3 le temps d’un petit voyage, je m’achète Heavy Rain qui me tentait depuis un moment. (Grand fan de Shenmue, quand un jeu prétend proposer quelque chose de différent dans la narration, le rythme, l’ambiance bah ça m’intéresse).

    J’ai fini le « jeu » hier et ce test décrit de manière admirable tout ce que j’en ai pensé. Pour résumer, c’est moins bien qu’un bon film et c’est moins bien qu’un jeu. Alors bon, quand l’hybride est moins réussi que les 2 originaux… c’est un hybride raté.

    Et pourtant, comme tu l’écris, de bons moments, un travail graphique indéniable et un scénario qui tient la route. Mais l’immersion n’y est pas, on ne ressent rien (la voix d’Ethan en français est trop douce, on n’a pas envie de s’impliquer), peut-être est-ce parce que je ne suis pas papa… (non, je n’y crois pas).

    Bref, on s’ennuie sauf lors de 3-4 phases, mais on continue pour connaître le fin mot de l’histoire. Dommage, il y avait du potentiel…
    Heureusement que j’ai pas claqué 70€ là-dedans quand même…

  26. Et donc ce soir dans un pur moment de désoeuvrement, je me dis que je vais enfin tenter le coup, je sors le jeu de son étagère où il trône depuis des mois, l’insère dans ma PS3… Et il a la bonne idée de m’informer qu’un update est nécessaire avant de commencer. C’est parti pour TROIS HEURES TRENTE de download qu’on ne peut pas mettre en arrière-plan. MERCI LA PLAYSTATION 3. J’ai donc allumé ma Xbox pour m’occuper pendant ce temps.

    Une fois cette interminable mise à jour effectuée je lance le jeu et je vois un beau « MOVE EDITION » sur l’écran d’accueil. J’ai le sentiment que l’update ne servait qu’à ajouter le support du PS Move, moyennant un beau gaspillage inutile de plus d’1.2 Go d’espace disque puisque j’en ai rien à secouer du PS Move: avant même de lancer le jeu j’ai envie de frénétiquement chier sur le type qui s’est dit que ce serait une bonne idée de rendre le patch obligatoire.

    Je lance le jeu et au bout de trois minutes j’arrive à la séquence où il faut secouer la manette pour se brosser les dents. PUTAIN MAIS JE VEUX PAS SECOUER UNE MANETTE POUR JOUER A UN JEU CONNARD, SINON J’AURAIS ACHETE UNE WII, RIEN A FOUTRE DU MOTION CONTROL, RIEN A FOUTRE PUTAIN VA TE FAIRE ENCULER.

    Et j’ai éteint la console. Sérieux c’est juste pas possible. Je retenterai après m’être calmé, mais ça part très très mal.

  27. Brosse-toi les dents, malpoli !

  28. Il est important d’avoir une bonne hygiène dentaire si tu veux réussir à sauver Shaun, prends ça au sérieux bon sang !

  29. Vous avez mal lu: je veux bien me laver les dents, je ne veux juste pas avoir à agiter la manette comme un débile pour le faire.

  30. Si je me souviens bien, ces passages sont encore assez rares, la plupart des actions demandant une manip au joystick, et les trucs genre se laver les dents ou se raser sont facultatifs normalement. Je sais que mon Ethan avait une pov barbe de 3 jours à la fin de cette séquence.

  31. 1,2 Go + 3h30 de perdues avant même de commencer le jeu, le tout pour une màj inutile. Effectivement, je sens que tu vas encore moins l’apprécier que moi ce jeu…
    Les mecs sont censés être des pros du jv et imposent ce genre d’aberrations, complètement à l’aise, décomplexés.

    En revanche, avec le PS move, je me demande si ce jeu ne perd pas une partie de sa pénibilité, ça doit tout de même crédibiliser le gameplay (faire vraiment le mouvement plutôt que le mimer à la manette) tout en favorisant l’immersion (les 2 gros points noirs du jeu).
    Les phases d’action par exemple, doivent être plus tripantes (bon par contre, les scènes déjà inutiles à la manette ne seront pas moins ridicules).
    Après, si la grosse boule au bout du PS move s’illumine de toutes les couleurs, ça doit jurer avec l’ambiance sombre de jeu donc côté immersion, c’est peut-être pas la joie non plus.
    A tester.

  32. Attend attend… Tu es en train de me dire que tu as acheté un jeu dont tout le monde t’as dit que c’est une grosse masse de guimicks inutiles glorifiées et tu te plains quand le jeu te force à faire des actions alacon ? XD

  33. cestpasfaux : Je doute que le move améliore grand chose, faudrait que j’essaye mais je pense qu’il peut rendre le gameplay encore plus frustrant.

    Avec les QTE arbitraire, il n’y a aucune immersion mais au moins, on sait quand on rate une interaction ou pas. Avec le move, si ça répond aussi mal que la momotte, on va vouloir essayer les mouvement affichés sur l’écran, la manette ne va pas reconnaitre le mouvement exactement comme il faut et on va balancer la sonymotte par la fenêtre par frustration. Et quand à l’immersion, j’ai jamais trouvé la momotte immersive dans quelque jeu que ce soit. Sans « feedback » physique, on est juste un bozo qui fait des gestes arbitraires sensé remplacer des boutons avec un bout de plastic.

  34. Attend attend… Tu es en train de me dire que tu as acheté un jeu

    Trem_r m’a filé le sien. Je ne l’ai pas acheté.

    Et j’insiste: je veux bien appuyer sur des boutons pour me brosser les dents. Je ne veux pas REMUER LA MANETTE pour le faire.

  35. Voilà, je l’ai terminé. Je lui aurais mis la même notre que Trem_r. Mon avis tel qu’écrit sur SensCritique:

    Heavy Rain a été présenté en grandes pompes comme la révolution du Jeu Vidéo, puis comme quelque chose qui n’était pas un jeu vidéo au sens auquel on le connaît, puis comme un divertissement qui dépassait le simple stade de guignolade vidéoludique, enfin bref on ne sait pas trop comment le définir et même David Cage, son omniprésent et trop bavard créateur se contredit d’une interview à l’autre.

    Le titre propose de suivre 4 personnages différents: un père de famille, aux agissements incohérents et stupides. Un détective privé, aux agissements incohérents. Une journaliste, aux agissements incohérents et stupides. Un agent du FBI aux agissements presque pas trop grotesques. On passe plus de temps à pester sur la rigidité des avatars, encore plus raides que dans Resident Evil, contre le gameplay foireux (il est quasi impossible de se diriger correctement après un changement de caméra) et contre leur stupidité chronique qu’à apprécier l’histoire.

    De nombreux détracteurs ont qualifié Heavy Rain de Dragon’s Lair HD et force est de reconnaître qu’ils ont raison. Le jeu est une longue succession de Quick Time Events, pas toujours très clairs, pas toujours des plus évidents à réaliser (une combinaison croix carré R1 L1 L2 à moins d’être un poulpe c’est grotesque) lesquels permettent au scénario (un thriller pas trop inspiré type téléfilm de deuxième partie de soirée) de continuer son déroulement. Perdre un personnage qui nous a accompagné pendant plusieurs heures à cause d’un QTE raté ? C’est possible, et ça m’est arrivé. Vouloir effectuer une action mais faire complètement l’inverse parce que le QTE à l’écran est tout sauf explicite ? C’est possible, et ça m’est également arrivé !

    Alors le jeu n’est pas complètement à jeter, non: visuellement c’est quand même superbe, il y a de bonnes idées (les phases d’enquète de Jayden), l’ambiance sonore est excellente, mais le gameplay et le scénario léger plombent le tout. On s’ennuie, on peste contre les commandes, on s’ennuie, on s’énerve contre le personnage qui fait l’inverse de ce qu’on lui demande, … et la révélation finale arrive, on est un peu surpris, puis on se dit que c’est complètement idiot, et on est content que ça se termine.

    Un jeu qu’il va m’être très difficile de refaire une deuxième fois, pourtant ça me tenterait presque ne serait-ce que pour pouvoir refaire ce que j’ai bien malgré moi raté lors de la première… Mais pas certain d’en avoir le courage.

  36. cimer pour la poilade !
    hé bin moi j’ aime bien les enfants (les vrais!), les qte, shenmue, la lenteur, faire faire pipi à mon personnage et tout ça mais le problème de ce jeu c’est uniquement les (très) grosses maladresses de l’écriture. ceux qui avaient gouté à fahrenheit était déjà au jus, à savoir que le talent de cage est au jeux vidéo ce que jeanne d’arc de besson est au cinéma. malheureusement même quand on aime les nanards on est un peu déçu(sans doute moins si on y joue avec un bon pote et un bédo) parce qu’il y a des moments presque réussis. et mieux vaux un nanard assumé qu’un truc prétentieux mais franchement idiot.
    allez un bonus spoil de mon meilleur moment de rigolade: je suis avec un garagiste tattooé dans son garage, je met mes lunettes magiques et je voit des traces sur un bout de tole, bon je le soulève… dessous je vois un crâne et des os dans de l’ acide !! juste à côté d’une voiture en train d’être réparée !!

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