On jouait déjà avant ta naissance, donc on a raison

Genre: FPS Guerre • Editeur: Activision • Date de sortie: 9 novembre 2007

Call of Duty 4 : Modern Warfare

Par • le 19/11/2007 • À la une, Tests & previews, Xbox 360 • Exemplaire du jeu payé avec nos sous •

Alors oui on vous a rabaché par tous les trous des oreilles que les jeux de guerre ont tué le fps moderne, que c’était l’éloge de facilité et du rail shooting, du scenario linéaire et bateau, bref, que c’était du caca.
Vous y avez tous joué, vous les avez tous faits, ces premiers Medal of Honor, et avez été enthousiastes et curieux à la sortie du premier Call of Duty, héritage du « haut du panier » des developpeurs des premiers MoH, les meilleurs, n’essayez pas de nous convaincre du contraire, de toutes manières à cette époque il n’y avait que ça ou faire du Counter Strike sur des serveurs privés avec des gens triés sur le volet.
Seulement voilà, tous ces jeux, issus de gros éditeurs ont été pervertis, décatis par les adaptations et suites consoles, où on ne savait plus vraiment si ils avaient été fait pour les joueurs ou juste pour une démo de médiocrité, et Jésus pleura.
De mon coté tout personnel, le premier Call Of Duty fut une vraie partie de bonheur bien trop courte, le deuxième un viol de mon temps de jeu, moi qui suis habitué à être lent, finir un jeu en 4h en mode difficile m’avait vraiment frustré, et pour le 3e, c’est bien simple, je ne me suis même pas donné la peine d’y jouer, c’était hors de question que je me fasse un CoD sur console.
Seulement voilà, est sorti Call of Duty 4, et … pour une fois un changement majeur, on ne se retrouve pas durant la 2e Guerre Mondiale, mais dans un futur proche hypothétique, mais franchement calé sur la réalité, un jeu à la Rainbow 6 (OH SHI~) avec des forces spéciales et gnagnagna .. Ca valait le coup de tester non ?
Et quelle ne fut pas ma surprise, dès le début, c’est un coup de boule dans ta tête tellement c’est beau, fluide et bluffant = une péniche en train de couler.

Trop court ?

Le principe de Call of Duty est respecté, comme dans les épisodes WW2, on incarne tour à tour un soldat anglais ou américain (pas de russe cette fois), l’anglais faisant partie des SAS et l’américain un soldat du commun, d’ailleurs les missions de chacun sont bien calquées sur leur métier respectif, un coup infiltration/sniping, un coup combat brut et violent.
Premier avertissement, NE JOUEZ PAS EN MODE NORMAL, c’est même pas la peine d’y penser, tout le monde vous le dira, ce jeu est ridiculement court si il est trop facile, par contre je vous laisse le choix si vous êtes vraiment nioubi, parce que certains passages peuvent se réveler extrèmement compliqués et longs à passer (la fin de l’épisode All Ghillied Up … oh lalalala), mais on retrouve enfin le plaisir d’arriver au bout après 214 essais, et ça vous savez que ça n’a pas de prix (enfin si, celui de votre manette que vous aurez jeté de frustration à chaque tentative), j’ai sué quelques fois en ésperant voir le fameux « Checkpoint Reached » au détour d’un couloir.

Soap

GUILI GUILI

Accompagné de votre supérieur aux beaux favoris, toute la partie SAS, orientée plutôt infiltration/action, avec des phases de meurtre au silencieux, d’autre de sniping intensif, et en point d’orgue une flashback-ramping, le décor en Russie est magnifique, tout d’abord champêtre, puis surtout retour à Tchernobyl après un petit regard avec STALKER, il y a moyen de faire une comparaison, et STALKER est à la rue, Pripyat n’est pas reproduite dans sa grande surface, mais le peu qu’on en voit est superbe, et je dois avouer que les séances de rampage avec les petits bruits de tir au silencieux (« tink ») sont d’une qualité d’immersion exceptionnelle si on se donne la peine d’y croire un peu. Oula, je crois avoir utilisé tous les mots que je connaissais pour faire des éloges, préparez-vous à des répetitions, donc, car pour l’immersion, je rajouterais bluffante, surprenante, démentielle, ou heu .. enfin bluffante au moins, au point de se sentir géné de tirer sur un pauvre soldat qui marche complétement sonné après un assault aérien … jusqu’au moment où il reprends ses esprits et vous canarde sauvagement.

MEUWINSS ! OUH AH !

DON’T WORRY

La partie au moyen-orient, censée se passer en Arabie Saoudite, mais très fortement inspiré de l’Iraq (ne soyez pas si dupes, c’est ce que tout le monde voulait jouer) se contente de guerre urbaine, même si le début laisser présager des vidages de bâtiment en règle en tirant les enfants par les cheveux pour les trainer dans la rue, malheureusement on finit par passer simplement de bâtiment en bâtiment et d’une poche de résistance à une autre, c’est une phase plutôt défouloir que réellement tactique, foncer dans le tas et serrer les fesses a de nombreuses chances de passer même au plus haut niveau de difficulté. Là encore c’est graphiquement nickel, et chose rare (spoil) le personnage que vous incarnez va mourir, et pas de la plus belle manière qui soit.

Death From Above

Impossible de ne pas faire un pavé sur ce chapitre seulement du jeu, en fait, c’est avant tout ce passage qui m’a incité à rédiger le test que vous lisez actuellement avec difficulté.
Après nous avoir montré quelques beaux moments de jeux video, CoD4 s’attaque à du gros du lourd : la simulation de meurtre qui dérange.
Death From Above, c’est un passage à bord de ces nouveaux avions de combat (on en voit dans « Transformers ») qui tirent soit de gros obus, soit des obus moyen, soit directement au vulcain (grosse mitrailleuse rotative) d’assez basse altitude, et qui plus est tout en Infrarouge, le résultats c’est un niveau que l’on survole en nuances de gris, où les cibles sont des soldats que l’on voit courir, les seuls sons sont ceux de votre arsenal, et encore très attenué, celui du moteur de l’avion et de votre cohéquipier qui vous indique les cibles.
La première impression, c’est « waoooow on dirait ce film de Tom Clancy là, c’est trop bien ».
La deuxième, c’est « OMFGWTF mais comme ça envoie !! »
Et la troisième, c’est une éspèce de gène, le niveau de réalisme étant peut-être allé pour une fois un peu trop loin, ou peut-être que j’ai plus 14 ans, mais mitrailler autant de gens de cette manière m’a quelque peu dérangé, voire gâché le plaisir ludique de ce niveau, qui est vraiment particulièrement réussi, pour le coup, petite note aussi pour l’identification des cibles alliées qui pour une fois sur un jeu console n’est pas un gros carré vert avec marqué AMI à coté, mais juste des blips infra-rouges pas facile à distinguer (et donc réalistes).
Le niveau sur YouTube (spoil) :

Viet Vet

Alors voilà on aborde un peu les choses un peu moins marrantes, CoD4 est pas forcément rapide à finir, le problème c’est juste qu’arrivé à la fin, on en veut encore, et on a vraiment l’impression de rester sur sa faim, seulement voilà, le jeu est fait pour cette durée, il est tellement scripté et scénarisé qu’à moins de faire 25 rebondissements idiots ou 200 side missions insipides (« appuyez sur A pour sauver ce civil »), on ne peut pas rallonger à l’infini le produit. Oui car là, fini de parler de « jeu », on est vraiment rentré définitivement dans l’ère des produits, et c’est pas avec Halo qui n’a de produit que l’énorme boum boum marketing, mais plutôt avec une réalisation réellement PRO, à la finition nickel et paufinée autour du scénario, CoD4 est comme un bon gros film de guerre avec Jack Ryan, réussissant bien mieux à reproduire un univers Tom Clancy-esque que tous les précédents Rainbow6, on y retrouve les rébondissements, les méchants idéalistes enculés, les gentils « qui font leur job » et une intrigue mondiale.

UPDATE ! Le multi de CoD4

Voilà après 10 jours de Multiplayer sur PC, je suis en mesure d’en parler, je suis accro, mais le pire, c’est que je suis accro aux serveurs publics, à ce vaste bordel de gros nioubs et de mega l33t qui vous snipe au shotgun à 4km ! Encore une fois le jeu joue sur les mesures de performance, grâce à un système de grade, puis de challenges, chaque grade donnant l’accès à de nouvelles armes que l’ont peut attribuer à des classes de perso custom, ainsi qu’aux fameux « Perks » qui sont de petits ajouts de gameplay parfois très utile, des munitions supplémentaires à la possibilité de tirer à travers les murs. les challenges, c’est la version très évoluée des achievements console classique, essentiellement un comptage de frags/headshot classé par arme, qui au bout d’un certain nombre offre des options, viseur point rouge, grip, silencieux, nouveau camo, ou alors des achievements plus classiques comme tuer en utilisant une grenade, finir premier du tableau en FFA, etc.
Le but est atteint, au lieu de se cantonner à utiliser « son arme préférée », je peux passer des heures à utiliser une arme de merde rien que pour finir l’achievement associé et qui necessite 150 frags dont 50 headshots, ce qui fait qu’en suivant ce modèle, on devient assez vite un joueur polyvalent, et surtout selon chaque map on exploite ses classes customs différemment, un vrai petit travail à faire entre chaque changement de level pour s’adapter au mieux !

Call Of Duty des temps modernes est tout simplement le minimum que n'importe quelle boîte de jeu devrait fournir à ses clients quand ils payent 70 Euros. Maintenant, j'aimerais que tout le monde parte sur cette base s'il vous plaît.

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est joueur depuis 1987. Joueur Hardcore Casual, même s'il passe des jours entiers de sa vie à jouer, il n'a jamais dépassé le niveau de votre petit cousin. Après avoir participé à l'émergence des LAN et du multijoueur avant les années 2000 et Counter-Strike, il ne jure plus que par les jeux solos, surtout les FPS.
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9 commentaires »

  1. Oui je suis un fanboy

  2. Tant que c’est assumé.

  3. Bah, on a tous en nous quelque chose de call of duty…

  4. Et c’est fou que l’upscaling de CoD4 se remarque carrément pas par rapport à celui de Halo3 ! (fanboy²)

  5. J’y joue sur PS3 et je suis d’accord avec le test, excellent jeu. Sur la mission « Death From Above » je te comprends, cela dit je dois reconnaitre que ça ne m’a pas vraiment dérangé. Mais finalement je joue bien plus au multi (que je trouve vraiment trés bon, avec la personnalisation de son personnage, les habilités) qu’à la campagne solo.

  6. Immersif, énorme, beau, réaliste, immersif (quoi, je l’ai déjà dit ?)… bref, un jeu indispensable ! Bon, alors c’est vrai qu’on rêve tous que des développeurs aient les cou*lles de nous faire incarner autre chose que des ricains pour changer.

    Parce que le coup des méchants arabo-tchétchènes, ça lasse un peu. Voire même ça laisse un sale goût au fond de la bouche.

    M’enfin. Question action, c’est carrément réussi et la mission flashback à Tchernobyl est grandiose. Même si à la fin, l’attente de l’hélico m’a fait passablement suer. Et jurer aussi un peu.

  7. Ah oui, quand même une précision pour les pas-anti-multi : le mode online est vachement réussi aussi, avec quelques astuces bien sympa, du genre après avoir tué x personnes à la suite, tu peux déclencher des bonus comme drone de reconnaissance, frappe aérienne ou soutien d’un hélico.

    Vraiment bien cool, même si, contrairement à Halo 3, il est impossible de couper le micro de Kevin du 38 ou de xXSpartanKillerZXx. Et qu’en général les ricains font une poussée d’urticaire à peine tu prononces un mot dans une autre langue que la leur :-(

  8. UPDATE \o/

  9. J’ai profité de la « promo » d’il y a 15 jours pour m’offrir cet épisode (tu parles d’une promo, 30 Euros pour un jeu vieux de deux ans…) et je suis globalement en accord avec ce test. Histoire de ne pas trop plier le jeu vite j’ai directement commencé en Veteran et certains passages sont réellement épouvantables de difficulté, à s’en arracher les cheveux. C’est vrai que l’impression de se balader dans un long couloir pour affronter des vagues infinies d’ennemis aux réactions archi scriptées gache un peu le plaisir mais globalement le jeu est fun, il se passe sans arrêt quelque chose, le chapitre « Death from above » est réellement éprouvant pour les nerfs (alors que d’un point de vue difficulté il ne pose aucun problème majeur) et il y a un petit bonus après le générique de fin.

    Pas encore testé le multi mais je vais m’y pencher très prochainement je pense.

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