On jouait déjà avant ta naissance, donc on a raison

A history of violence, part 2 (j’enlève le bas…)

Par • le 23/11/2007 • Entre nous

Suite au post de Kwyxz sur Manhunt 2, je tenais à apporter quelques remarques. Et comme promis dans mon précédent post, je vais étoffer quelque peu mes arguments.

Violence, désamorçage et acharnement

Tout d’abord, il faut se demander en quoi Manhunt 2 diffère des autres jeux catalogués comme « violents ». En fait, ce qui me permet de jouer à ces derniers, c’est que toute la violence qu’il peut y avoir à l’intérieur est désamorcée par un tas de petits éléments. Les FPS à la Quake ou Unreal Tournament se déroulent dans des univers fictifs, avec des personnages, des décors et des armes grand-guignolesques. Idem pour les hack’n’slash à la Diablo 2 ou Titan Quest, et en plus l’action est vue de très haut. Les survival horror à la Resident Evil ou Silent Hill ont eux aussi un univers purement fictif peuplé de zombies et de créatures grand-guignolesques. Il y a certes des FPS avec un habillage plus militaire et plus « actuel », comme Counter-Strike ou les Battlefield, mais ce n’est qu’un habillage, avec des cartes fictives et des comportements qu’on ne peut pas vraiment qualifier de réaliste (par exemple, des soldats qui sautent comme des cabris pour se tirer dans les jambes). On ne peut pas non plus parler de réalisme pour les Medal of Honor et autres Call of Duty, qui donnent plutôt l’impression d’être dans un film de guerre en train de tirer sur des soldats de cinéma. Et quand il s’agit de jeux plus réalistes (des Rainbow Six à Armed Assault), le contexte est clair : on est mis dans des situations qu’on n’est pas censés rencontrer au quotidien. Bref, quand je joue à l’un de ces jeux, peu importe que j’aime ou pas, mais je n’ai jamais l’impression ni la sensation de tuer de vraies personnes. Et ce pour la simple et bonne raison qu’un tas de petits éléments du jeu sont là pour m’offrir un recul par rapport à ce que je suis en train de jouer, et pour me rappeler que ce n’est justement qu’un jeu.

Les lecteurs habitués de Joystick auront sans doute reconnu l’argumentaire développé dans cette revue en 1999, en pleine campagne médiatico-juridique de Familles de France contre les « jeux violents ». On le retrouve notamment dans un ou deux éditos, et surtout dans des avants-premières consacrées à Kingpin et Soldier of Fortune (je compte mettre ce post à jour avec les citations exactes). Je me permets de reprendre cet argumentaire parce que je m’y reconnais. Cependant, il ne s’arrête pas là. En effet, l’autre partie de cet argumentaire, c’est que dans une petite poignée de jeux, il n’y a pas beaucoup, voire pas du tout, d’éléments qui permettent de désamorcer cette violence. Dans ces jeux, il n’y a presque plus rien qui permette un certain recul. Même pas de second degré, ou très rarement. L’ambiguïté est volontaire, et elle est là justement parce que c’est ambigu et que ça fait vendre. Déjà, Kingpin et Soldier of Fortune avaient fait fort en leur temps. Ensuite, il y a eu Postal 2 et Manhunt. Et maintenant, avec Manhunt 2, on a franchi un nouveau cap. Le problème n’est plus la violence, d’ailleurs le terme de « violence » n’est même plus approprié : c’est de l’acharnement et du racolage malsain. Ce qui est grave, c’est que pendant des années, une accusation ridicule s’est répandue selon laquelle certains jeux, les FPS en particulier, seraient des « simulateurs de meurtre ». Le pire serait de donner une crédibilité, même minime, à cette accusation. Or sur ce terrain-là comme sur d’autres, Manhunt 2 est particulièrement difficile à défendre.

Image et (mé)connaissance publique

Ensuite, le problème se pose de savoir qui va jouer à ce jeu. Sur certains sites spécialisés, on peut lire des réactions de kévins de 12 à 14 ans qui s’enthousiasment pour Manhunt, et maintenant pour Manhunt 2, sans que personne ne trouve à redire. Quand je les lis, je ressens le même malaise dont parlait Kwyxz. Oh, bien sûr, tout ça n’a pas commencé avec les jeux vidéo. Dans les vidéoclubs des années 80, les vendeurs n’étaient pas trop regardants sur le goût des ados pour les films d’horreur. Les films X étaient mis de côté dans un rayon à part, certes, mais pour un môme dont les parents se couchaient tôt, il n’y avait pas beaucoup de difficulté à mater le porno de Canal (ah, l’Adorable Lola de mes 10 ans… qui, soit dit en passant, n’était pas terrible du tout). On pouvait même le regarder sans être abonné parce que le cryptage de l’époque ne cachait pas grand-chose. Et maintenant, même si ce n’est plus le cas, Internet a pris le relais et amplifié le problème. En ce qui concerne les films plus « traditionnels », j’ai en mémoire en 1992 un billet d’humeur d’un gérant de salle de cinéma à propos de Terminator 2. Il ne pestait pas contre le film, ni contre les enfants qui cherchaient à tricher sur leur âge pour le voir, mais plutôt contre les parents qui essayaient de faire rentrer leur marmaille au cinéma malgré la restriction d’âge. Exemples de réaction : « c’est ridicule, à la maison, il en voit de pires encore ! », ou alors : « mais je l’accompagne, je suis sa mère, j’en suis responsable ». Et que dire de la diffusion de Ken le Survivant dans le Club Dorothée ?

Seulement voilà : la situation du jeu vidéo est très différente de celle des médias cités.

D’abord, il y a une différence de légitimité : le cinéma et la télévision sont largement acceptés. Il n’est plus question, comme en 1916, de pondre des études qui fustigent le cinéma, « cette école du vice et du crime ». Maintenant, quand on s’en prend à un film, on ne remet pas en cause le cinéma (Hollywood tout au plus). Il est vrai que la télévision fait encore l’objet de vives critiques, mais le plus souvent, c’est à cause de l’état actuel de ses programmes. Et elle est au moins reconnue comme un média pour tous. On est très loin d’une telle reconnaissance envers les jeux vidéo. Pour trop de gens encore, ce n’est qu’un jouet électronique pour enfants. Et quand on attaque un jeu en particulier, il n’est pas rare que la véritable cible soient « les » jeux vidéo en tant que tels, et l’industrie du jeu toute entière. Ou alors, on s’en prend seulement aux « jeux violents », mais ça revient parfois au même, surtout quand on connaît les études alarmistes selon lesquelles 70 à 90% des jeux « contiennent de la violence » (sans préciser ce qu’on met dedans). Bref, le climat de méfiance et d’hostilité est encore très fort vis-à-vis de ce média.

Ensuite, il y a une différence de connaissance, qui explique en partie ce climat de méfiance : beaucoup ont peur de ce qu’ils ne comprennent pas. Or, même quand on n’est ni cinéphile ni téléphage, on peut supposer que chacun d’entre nous possède quelques notions d’histoire du cinéma et de la télévision. Mais qu’est-ce qu’un « non-joueur » connaît des jeux vidéo ? Pour prendre le seul exemple des journalistes généralistes et des politiques américains, quand ces messieurs parlent de jeux vidéo, voici les titres qui reviennent le plus souvent : Pong, Pac-Man, Super Mario (pour dire que dans le temps, c’était bien, enfin, ça allait encore), Mortal Kombat, Doom et Grand Theft Auto (pour dire que maintenant, c’est méchant, c’est violent), et à la rigueur World of Warcraft et Halo 3. Pour eux et une partie non négligeable du public américain, les jeux vidéo, c’est ça, et rien d’autre. Enfin, c’était ça, parce que maintenant, il faut aussi compter avec Manhunt 2.

En France, il y a peu de chance pour que le « grand public » en sache plus que ce qu’en montrent les médias généralistes. Et qu’est-ce qu’ils nous ont habitués à montrer ? Majoritairement : la violence, l’addiction, la violence, l’addiction, et encore la violence. Alors oui, c’est vrai, on ne parle pas des jeux vidéo qu’en mal. La preuve, il y a aussi le « phénomène Lara Croft » avec la couverture de Libé, les pubs pour bagnoles et tout. Il y a les success stories des gros éditeurs comme Ubisoft et Infogrames (pardon, Atari, je ne m’y ferai jamais). Et maintenant, il y a aussi Brain Training, la Wii et les Serious Games. Géniââââl ! Enfin, si on considère que le cocktail « reportage sur la violence + cours de la bourse avec Ubisoft + émission-débat sur l’addiction + pubs pour Brain Training + la Wii chez Ruquier » constitue un traitement médiatique honnête et exhaustif du jeu vidéo. Par contre, ce que pourrait retenir le téléspectateur moyen, c’est qu’il s’agit d’un machin pour « les jeunes » qui brasse des milliards avec des produits « ultra-violents » et des phénomènes de foire débiles. Je peux me tromper, mais à mes yeux, l’image du jeu vidéo est catastrophique, et l’ignorance du « grand public » en ce qui concerne ce média est abyssale.

Accessibles à tous ?

Revenons à Manhunt 2 et à l’accessibilité des « jeux violents » aux mineurs. S’il n’y avait que des critiques contre la violence des jeux vidéo, ça irait encore. Le problème, c’est qu’elles vont presque toujours de pair avec une autre critique, qui concerne la possibilité que les enfants jouent à ces jeux. A Familles de France, ils ne s’y sont pas trompés : quand ils ont déclenché leur campagne en 1999, ils ont bien appuyé là-dessus. Au point que quand les médias généralistes ont relayé leurs actions, on retrouvait souvent cette double critique : « Des jeux de massacre à la portée de tous », « Accessibles aux enfants quel que soit leur âge, ils offrent des scènes d’une violence insoutenable », etc… Bref, il est important de se souvenir que l’un des principaux arguments des détracteurs des « jeux violents » (voire des jeux tout court) est la possibilité pour les mineurs de s’en procurer facilement. C’est également l’un des principaux arguments avancés pour une règlementation des jeux vidéo. Parmi les mesures déjà proposées : interdiction des « jeux violents » aux mineurs (que met-on dans ce vocable ? mystère…), voire interdiction totale de certains titres, aussi bien pour les enfants que pour les adultes, selon des critères opaques.

Et il y a une accusation plus grave encore : celle selon laquelle le marketing de ces « jeux violents » auprès des enfants serait organisé par les éditeurs de jeux vidéo eux-mêmes. Depuis 2000, et suite à la fusillade de Littleton-Columbine, la FTC (Federal Trade Commission) a publié une série d’enquêtes sur le marketing de la violence médiatique auprès des enfants. On parle ici de produits soi-disant destinés aux adultes, mais vendus et promus malgré tout aux mineurs, de manière consciente et délibérée, comme faisant partie d’une stratégie marketing cohérente. Les conclusions des premiers rapports étaient terribles, y compris pour l’industrie du jeu vidéo (les gens pressés voudront sans doute lire le résumé d’un de ces rapports, présenté en 2001 devant le Sénat américain). Alors on peut toujours prendre ces rapports avec des pincettes, en considérant les éventuelles erreurs d’appréciation ou de méthodologie. On peut également noter qu’au fil des années, les éditeurs et vendeurs de jeux vidéo (américains) ont progressivement remonté dans l’estime de la FTC. Mais en attendant, les conclusions des premières enquêtes ont été reprises et amplifiées par les partisans d’une législation dure sur les « jeux violents ». De Night Trap à Rule of Rose, ils avaient déjà la sale habitude de hurler au loup dès qu’ils apercevaient un chihuahua. Alors il ne faut pas s’étonner si maintenant ils ne se sentent plus à propos de Manhunt 2. Ils ont déjà remixé leurs vieilles accusations, et maintenant ils clament partout que « l’industrie du jeu vidéo vend Manhunt 2 à des enfants ».

Conclusion

Les jeux vidéo avaient déjà une série de problèmes depuis longtemps. En particulier un problème d’image publique et un problème de violence accessible aux mineurs. Je ne prétends pas savoir comment résoudre ces problèmes. Mais je peux prédire sans trop m’avancer que Manhunt 2 ne va rien arranger. Je peux également prédire que si « on » (éditeurs, développeurs, joueurs…) ne trouve pas de réponse à ces problèmes rapidement, d’autres personnes se chargeront d’imposer leurs solutions toutes trouvées. Ou alors ils feront tellement de bruit que les éditeurs auront eux-mêmes recours à l’autocensure. C’est ce qui s’est passé pour les comic books dans les années 50, et ils ont failli ne pas s’en remettre. Et je conclus ce post avec une dernière prédiction : si un jour une nouvelle fusillade à la Littleton-Columbine a lieu, et que la nouvelle se répand qu’on a trouvé Manhunt 2 chez le tueur (quand bien même ce serait une rumeur non fondée), il faudra s’attendre à un carnage.

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est joueur depuis les années 80, et joueur passionné depuis 1990. Ouais, à peu près comme tout le monde ici, quoi. Sauf qu'en plus, il cause. Beaucoup. Mais alors beaucoup. C'est pas sain pour lui qu'il cause autant. Faudrait plutôt qu'il joue.
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6 commentaires »

  1. Cet article c’est juste la classe. Limite tu irais chez Azzedine Alaïa ou tu t’achèterais des sous-pulls chez Yohji Yamamoto, ça serait pareil.

  2. Merci. Je sens que mes chevilles ont doublé de volume :)

  3. La solution ? Attendre. Attendre que les générations qui ont grandi avec le jeu video (et qui sont nées après lui) prenne le pouvoir. Comme pour le cinéma et la télé et le rock’n roll et… A ce moment-là, on arrêtera enfin de faire l’amalgame entre UN produit et l’ensemble de la production.

    Sinon pour ce qui est du cas précis de ce Manhunt 2, sous ses aspects racoleurs et voyeuristes ultra violents, force est de constater que c’est un putain de bon jeu (en tous cas sur PSP) : bonne réalisation, prise en main immédiate, ambiance de fou (au propre comme au figuré, ah ah), et une certaine liberté dans la façon de massacrer ses opposants (t’es pas obligé de te taper les cinématiques de meurtres furtifs, si tu veux y aller bourrin tu peux aussi).
    Mais c’est un bon jeu pour adultes et uniquement pour adultes. Pour restreindre l’accès des mineurs à ce genre de jeux, c’est pourtant pas bien compliqué. Il suffit de donner des consignes aux vendeurs de chez Micromania™ ou Score™ (pas de pièce d’identité, pas de jeu) et de ne vendre dans les hypermarchés qu’en montrant patte blanche à l’accueil du magasin ou au stand Accord™ (là où tu payes ta télé HD et ton home cinema quoi), facile de faire pareil pour tous les jeux interdit aux – de 18 ans… Et puis sur Internet, paiement par carte bancaire, donc titulaire âgé d’au moins 18 ans normalement (les cartes pour jeunes sont bridées il me semble, non ?). C’est pourtant pas sorcier mais faut croire que c’est encore trop demander à certains…
    Alors bon après y aura toujours des petits malins pour piquer la CB à papa ou des parents trop cons (ceux-là sont trèèèès nombreux) mais bon, si on commence à devoir établir les règles en fonction du plus abruti, on va plus avoir le droit de faire grand chose…

    Drix, joueur depuis 1984 et passionné depuis 1986 (NES Deluxe Pack, attention ça rigole pas là).

  4. La solution ? Attendre. Attendre que les générations qui ont grandi avec le jeu video (et qui sont nées après lui) prenne le pouvoir. Comme pour le cinéma et la télé et le rock’n roll et… A ce moment-là, on arrêtera enfin de faire l’amalgame entre UN produit et l’ensemble de la production.

    J’y ai pensé. Mais ce n’est pas si simple. Si tu prends l’exemple de la télé, ça fait quand même plus de 50 ans qu’elle est présente en Amérique et en Europe, et les critiques ne se sont pas tues. Il a fallu plusieurs générations pour reconnaître la bande dessinée, et encore, ça n’a pas empêché l’hostilité contre les mangas (pour diverses raisons). Quant aux jeux vidéo, ils sont présents dans la plupart des foyers, mais est-ce que tout le monde dans le foyer joue aux jeux ? Notamment les filles ?

    Pour restreindre l’accès des mineurs à ce genre de jeux, c’est pourtant pas bien compliqué. Il suffit de donner des consignes aux vendeurs de chez Micromania™ ou Score™ (pas de pièce d’identité, pas de jeu) et de ne vendre dans les hypermarchés qu’en montrant patte blanche à l’accueil du magasin ou au stand Accord™ (là où tu payes ta télé HD et ton home cinema quoi), facile de faire pareil pour tous les jeux interdit aux – de 18 ans… Et puis sur Internet, paiement par carte bancaire, donc titulaire âgé d’au moins 18 ans normalement (les cartes pour jeunes sont bridées il me semble, non ?). C’est pourtant pas sorcier mais faut croire que c’est encore trop demander à certains…

    Effectivement, la vérification obligatoire aux caisses me paraît un minimum… D’ailleurs, quand je vais dans un magasin spécialisé et que je veux revendre un jeu, je dois bien donner une pièce d’identité. Et une fois, quand j’ai voulu louer Shin Angel (un anime érotique), j’ai dû là encore présenter une pièce d’identité pour prouver que j’étais majeur. Si au moins les vendeurs de jeux vidéo peuvent montrer qu’ils ne laissent aucun mineur acheter des jeux qui ne sont pas pour eux, cela ferait taire un tiers des critiques, et ça ne demanderait pas trop d’effort.

    Quant aux deux tiers restants, ils s’en iront : 1/ quand les éditeurs de jeux pour adultes montreront qu’ils n’ont aucunement l’intention de promouvoir leurs jeux auprès des mineurs, et 2/ quand les parents seront assez calés en jeux vidéo pour savoir quoi acheter et ne pas acheter à leurs enfants. Pour ces deux tiers-là, m’est avis qu’on aura plus de boulot…

  5. Tout est question de niveau de sens critique. Je pense que tout le monde peu jouer à n’importe quel jeu et faire facilement la différence entre la realité et la fiction à partir du moment où il a un sens critique un minimum. Le problème c’est qu’on observe d’un coté un niveau d’éducation tiré vers le bas, une société qui n’a aucun interet à avoir des consomateurs critiques, entrainés à comprendre le fonctionement des outils de manipulation comme la télé et de l’autre une surenchère explicite de la violence pour la violence dans les jeux.
    Quand je vois la quantité de gens qui s’approprient la *culture* « meuf, thune, merco » déversée par MTV sans se poser de questions, j’ai du mal a croire que la majorité de la population comprends ce qui se passe derrière leurs écrans. Pour moi le problème de la violence dans le jeux est secondaire. Le problème principal c’est que 90% des joueurs ont de moins en moins les outils critiques necessaires pour distancier la realité et la fiction.
    En regardant ce qui se passe à Villiers-Le-Bel on a l’impression de voir un GTA moddé « Riot in france », la dimension ludique de « casser du flic » apparait comme le centre du conflit (ne venez pas me parler de revendications dans ce cas …). Je ne cherche pas qui fut le premier de l’oeuf et de la poule, mais la disparition de la frontière jeux video / realité est de plus en plus évidente.

  6. @tahorg: Eh ben, un joueur qui aprés une diatribe sur le manque de sens critique et d’éducation des gens sous entend un lien entre Villiers-Le-Bel et GTA (et qui y ajoute une fine analyse de la situation). Effectivement on n’est pas sorti de l’auberge. Je voudrais croire à un bon vieux troll second degré mais je n’y arrive pas, tu m’as l’air de penser ce que tu écris.

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