On jouait déjà avant ta naissance, donc on a raison

Genre: Combats d'aviation arcade • Editeur: Namco Bandai • Date de sortie: 23 novembre 2007

Ace Combat 6 : Fires of Liberation

Par • le 7/12/2007 • Tests & previews, Xbox 360 • Exemplaire du jeu payé avec nos sous •

Grâce à Ace Combat, Microsot a enfin vendu des 360 au Japon, la masse laborieuse nipponne s’est jetée sur le nouvel Opus de la Saga hérité de la Playstation, le concept est tellement basique qu’il tient en un buzzword : avions.

Darkplanneur

Vrrrrrrrr les méchants attaquent

La 360 est un peu pauvre niveau jeu d’avion, et inutile de dire qu’il n’y a aucune simulation en vue, même à l’horizon, le seul concurrent d’Ace Combat sur la plateforme est Blazing Angels, sorte de Medal Of Honor version RAF, que j’ai eu l’honneur de tester sur quelques niveaux.
La principale différence de ces deux jeux réside dans l’aspect visuel, un sépia vieillot pour Blazing Angels contre un ciel nuageux plutôt froid, mais surtout les détails au sol, là où Blazing Angels vous reproduit la moindre ruelle de Paris et où vous pouvez faire un looping sous la Tour Eiffel, Ace Combat nous gratifie d’une mauvais version de texture sans relief à la google earth dans les régions pauvres, avec de temps en temps un arbre-sucette comme faisait votre petit frère au CP en guise de détail, ceci aidant, la réalisation est bien mieux soignée, Blazing Angels étant assez laborieux voire buggé dans certaines maps …
C’est ce qui m’a marqué en premier : Ace Combat est fluide, rapide, mais il est indigne de la 360, presque moche. La seule prestation visuelle qui en vaut la peine serait les nuages qui offrent de bons effets dramatiques notamment lorsque vous devez les traverser pour atteindre une cible, mais l’excuse d’avions extrèmement détaillés, est, excusez-moi, complétement bidon, vu que la plupart du temps, vous aurez vos adversaires à une distance respectable qui fait qu’ils ressembleront à des triangles noirs surchargés du HUD (carré, distance, nom, groupe sanguin, adresse de la famille en cas d’accident ..).

Je l’ai pas volée l’orange du marchand (c’est pas moi)

Maman, le monsieur est-il communiste ?

Le jeu alterne des missions d’une durée honnête si on prend la peine de dézinguer tous les éléments ennemis (entre 30min et 1h30), avec des phases de scénario sous forme de cutscenes très Capcom-esques (les personnages n’ont pas la capacité de rotation du cou) qui vont de typiques d’une histoire de guerre (voire assez inspirées parfois) à du gnan-gnan insipide désagréable. Personnellement ces coupes ne m’ont pas particulièrement déplu, surtout qu’elles donnent de l’épaisseur à un jeu ridiculement vide, et dont les 16 Missions se terminent plus que trop vite, et sans qu’on en redemande vraiment, tout ça dû à un désequilibre flagrant de difficulté entre la première et la deuxième moitié du jeu.
De plus, cette difficulté est uniquement augmentée par des adversaires pouvant faire des pirouettes complétement tarées et impossibles, plus que par de vrais complications en dogfight, ou venant des forces terrestres qui sont tout simplement anecdotiques (il suffit d’accélerer ou de tournicoter pour éviter un SAM).

Iceman est gay

La mer est quand même jolie

J’ai quand même pris du plaisir dans le bombardement, même si le frisson venait plutôt de détruire des tourelles au missile de base plutôt qu’aux munitions spéciales Air/Sol, en faisant plusieurs passages en rase motte au milieu des tirs ennemis, et si vous êtes du genre combat aérien uniquement, évitez de prendre les XMA histoire de monter encore la difficulté du jeu, qui récompense aussi les combattants qui utilisent uniquement le canon (bon courage), Ace Combat propose pour la plupart des missions plusieurs objectifs, 2/3 seulement étant nécessaires à réussir une mission, ils vous permettent ainsi de choisir et/ou de vous focaliser sur un certain type de combat, Air/Air, Air/Sol, ou mixte, renforçant le sentiment de grandes batailles localisées à l’ancienne, où Garuda va encore se faire un nom de kéké pour choper à mort une fois le F16 posé à la base.

Une bonne Rafale de Mirages

Alors pourquoi, pourquoi donc j’ai joué jusqu’à finir ce jeu ? Non pas pour pouvoir faire ce même test, mais plutôt parce que j’avais la curiosité malsaine de savoir si il y allait enfin avoir un interêt qui fasse que tous ces japonais se sont jettés dessus. Le coté jolis avions ? L’escadrille disponible est comme le splash screen le laisse prévoir, un étalage d’avions de marque, avec pour seule customisation le type de missiles spéciaux que l’on porte, on aurait aimé même si ce n’est pas de la simulation, un peu plus de personnalisation, surtout que se payer un avion est ridiculement accessible (vous gagnerez suffisament de $$ en faisant simplement la mission pour vous en payer un voire deux nouveaux + les armes spéciales associées), et au final ils sont soit trop spécialisés comme l’inutile Stealth F117 soit trop communs pour se différencier des précédents, leur description est même souvent risible tellement elles sont identiques.
Non, décidement, le peuple japonais est trop mystérieux.

C'est pas qu'on s'ennuie, c'est pas que c'est trop facile, mais y'a cet air de déjà vu 200 fois, de fausse difficulté et de produit fade qui font que ça sent le kérosène overburned.

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est joueur depuis 1987. Joueur Hardcore Casual, même s'il passe des jours entiers de sa vie à jouer, il n'a jamais dépassé le niveau de votre petit cousin. Après avoir participé à l'émergence des LAN et du multijoueur avant les années 2000 et Counter-Strike, il ne jure plus que par les jeux solos, surtout les FPS.
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