On jouait déjà avant ta naissance, donc on a raison

Genre: FPS sous les mers • Editeur: Toukey Games • Date de sortie: 9 février 2010

Bioshock 2

Par • le 13/2/2010 • À la une, PC, Tests & previews • Exemplaire du jeu payé avec nos sous •

Il y a des moments de jeu vidéo qui restent gravé dans la mémoire du joueur émotif et nostalgique, moi, je suis pas une frapette, du coup j’en ai pas vraiment. En fait, vous êtes tous émo, moi je suis un dur. Bon, petit bémol, si il y a bien quelque chose qui sera pour toujours dans mon coeur de petit enfant, c’est la direction artistique de Bioshock, la ville de Rapture et le Cuivre-Punk (oui j’invente des mots) sous-marin d’un des fps majeurs de ces dernières années. C’est pour dire à quel point cette séquelle devait vraiment pas me décevoir, histoire de pas faire caca sur le peu de sensibilité que mon âme goth possède encore, qui rêve qu’un jour on puisse voir au cinéma (en 3D numérique) une adaptation digne de ce nom (c’est à dire SANS Uwe Boll et SANS Dolph Lundgren).

Les golfes clairs, etc

Bla bla BIM

Soutenu par une campagne de marketing inventive et jouant énormément sur les 50’s et Rapture, Bioshock 2 a malgré tout, le long de son développement effrayé plus d’un fan au fur et à mesure des annonces toutes plus navrantes que les autres. Effectivement, le développement sort du giron historique d’Irrational Games (System Shock 2, Swat 4 …) pour finir chez 2K Marin, sorte d’entité bâtarde qui a assuré le portage sur PS3 du premier épisode, en gros pas un studio avec de la bouteille niveau créatif, qui a fait craindre, à raison, que cette séquelle serait plus un gros add-on que réellement une innovation dans la continuité du parfait Bioshock.
Autant vous le dire immédiatement, c’est exactement le cas. Bioshock 2 manque cruellement d’âme et malgré les efforts pour construire une histoire à peu près crédible autour de la fameuse Eleanor (c’est pas le nom d’une voiture ça ? ), on a du mal à retrouver la maturité et la profondeur (ahahah) de son ainé. Le sentiment que j’ai eu après avoir fini le jeu, c’était d’avoir cherché les moments excitants, en n’en trouvant que très rarement.

Lil’ Sis’n Big Bro’

Bla bla Shlick !

Mais avant de ressentir la déception de l’enfant à qui on a promis du Nutella mais acheté du Mutella (goutez, vous comprendrez), il faut avouer que de revenir dans Rapture, c’est comme rentrer dans un bon bain bien chaud. La scène d’introduction, l’élement qui m’avait conquis immédiatement dans Bioshock, est ici plus que médiocre, en gros, on va pas chipoter, tu es un Big Daddy, et on va essayer de construire un machin autour de ça, mais qu’importe, WE ARE BACK UNDER THE SEA YEEEHAAA !! Mais .. c’est un peu moche ces textures nan ? Aussi incroyable que cela puisse paraître, Rapture, des années après notre première visite, ne s’est pas plus rouillée ou décati, elle est devenu plus COLOREE, oui, des fleurs roses fluos, des plantes bleues, des textures vomi-jaune, mon Dieu mon Dieu, ce sont les même qu’il y a 3 ans, on est juste plus habitué ou quoi ?
On a vraiment l’impression qu’on se moque de nous, 50 € pour un add-on ? Des fausses bouteilles à la mer ? Des vinyles collector pour ça ? Pfffff, arrêtez de me GIFLER.
Bon ok, je marche un peu, ça va, J’AIME RAPTURE, j’aime tout, arrêtez donc de je jouer là-dessus, je ne pourrais jamais détester cette ville, donc même jouer aux SIMS ici passerait, même jouer à LEA DOCTEUR PLASMIDE j’achèterais, et c’est parce que je suis un fanboy de base que vous me faites mal, cette ville qui était un personnage entier de Bioshock, passe ici loin au second plan pour l’histoire d’Eleanor, ex-little sister, qui vous est liée à jamais, et que sa mère Mme Lamb a osé vous retirer des bras.

A la recherche d’un truc intéressant

C'est moi ? Je suis si beau.

Guidé par un certain Sinclair dont les intérêts sont assez flous et dont on sent la trahison qui viendra à un moment à un autre (SPOIL : elle ne vient jamais /SPOIL), le Big Daddy nommé « Delta » que vous êtes devra donc parcourir de nouvelles zones de Rapture, encore hantées par les fameux Splicers (En français on dit chrôsome et c’est moche) et aidé pour les combattre par les pouvoirs apportés par les non moins fameux Plasmids.
Au milieu de nouvelles armes plutôt classiques (mitrailleuse, lance-grenade, lance-harpon, shotgun) dont on peut choisir encore le type de munition (anti personnel, anti armure …), on trouve quelques nouveautés sympathiques notamment un très pratique hack-tool qui permet le hack à distance de caméras et même des coffres, et la fameuse Drill qui bien qu’effrayante, ne prend toute sa mesure que quand on possède toutes les améliorations (notamment un plasmid qui la rend particulièrement puissante, tout en désactivant les autres armes), à vrai dire, je ne m’en suis servi que pour varier les plaisirs dans les moments où c’etait nécessaire.
Souvenez-vous Bioshock, la promo misait énormément sur toutes les possibilités de franchir un obstacle, quand on trouvait au milieu 3-4 Splicers, 1 Big Daddy, une flaque d’eau, et une tourelle lance-roquette, qu’alliez-vous faire ? Electrocuter les Splicers, congeler le Big Daddy et hacker la tourelle ? Brûler tout le monde ? Passer discretos (de toutes façons vous n’aviez plus de munitions) ? Ici encore vous avez un vaste choix pour passer une salle compliquée, et si jamais vous vous sentez mono-maniaque, le système de recherche hérité du premier épisode et bien simplifié sous forme d’une caméra notera votre prestation uniquement selon son originalité, donc autant varier les plaisirs pour obtenir les essentiels bonus apportés par la recherche.

Dessine moi un fucking Mouton AGNEAU (oui, Lamb, en anglais, ahahaha)

OMG CP !

Mais là où Bioshock 2 a su m’accrocher alors que je ne cessais de le maudire à chaque cadavre rempli de loot et chaque groupe d’ennemis stupides, c’est durant les phases Little Sister. Explication : en tant que Big Daddy, vous êtes lié à une seule et même Little Sister = Eleanor, mais là, en fait, elle est loin, très loin de vous, et vous allez avoir besoin du célèbre ADAM pour acheter de nouveaux Plasmids et la retrouver au bout du couloir. Qu’à cela ne tienne, Rapture fourmille encore de ces petites filles, mais n’allez pas croire qu’elles se baladent seules, il va vous falloir les voler à un autre Big Daddy, oui, Bioshock 2 s’inspirant sans doute de Madonna, vous poussera à voler les enfants des autres, et si possible de manière violente (et variée, n’oubliez pas le système de recherche !). Une fois le génant papa éliminé, la pauvre petite fille sanglotante sur son cadavre, vous aurez le choix de l’adopter (Madonna Style) ou de directement la buter pour récolter son ADAM (Véronique Courjault Reprezent). A moins que vous ne souhaitiez la jouer Chaotic Evil, adoptez donc cette pauvre enfant, ne serait-ce que pour la séquence suivante, la récolte d’ADAM sur un cadavre. Une fois la Little Sister sur votre épaule, entre quelques encouragements (« Kill him Daddy !! ») et des petites remarques, celle-ci peut vous guider vers le cadavre regorgeant d’ADAM le plus proche (avec un fil d’ariane du style Deadspace), où, une fois repéré, vous aurez tout interêt à vous préparer sérieusement avant d’envoyer votre nouvelle chiarde à sa besogne. En effet, dès que la gamine commencera à pomper joyeusement le corps sans vie d’un infortuné Splicer, cela va attirer comme des mouches vertes autour d’une belle et fraîche bouse de printemps tout un tas d’incrustes venu tenter de récupérer le précieux liquide, il vous faudra donc utiliser de nombreux outils de défense à votre disposition, les pièges-rivet (sssshtonk), les mini-tourelles (très chiantes quand utilisées CONTRE vous), et d’autres petites surprises, et surtout bien préparer son arsenal et ses plasmids.
Ces phases de défense sont des moments qui sauvent clairement Bioshock 2 de la faillite de son scénario, en raccrochant à l’intérêt principal de jouer un Big Daddy, qui est de protéger une petite fille avec sa vie s’il le faut contre les agressifs Splicers, malheureusement, ce sont des éléments secondaires, vous pouvez, si vous le souhaiter, ne pas vous préoccuper des Little Sisters en les tuant tout simplement et vous contentant de l’ADAM qu’elles laissent, et même si vous décider d’accompagner la petite récolteuse, cela ne pourra être que sur deux cadavres maximum, et l’on vous reposera le choix de la tuer, ou de la laisser vivre, et donc fuir dans un conduit de ventilation, c’est bien dommage.

T’es chiant avec tes tests où tu casses le jeu et au final tu dis que tu aimes bien

Ah oué y'a des Big Sisters aussi

Alors, non, Bioshock 2 n’est pas honteusement court, il y a quelques pièces secrètes et easter eggs très faciles à trouver, vous ne manquerez que rarement de munitions en mode normal et si vous savez combiner vos plasmids, oui le jeu est un portage salace de la version console, avec un fov nauséeux de 75, des menus faits pour la manette, et une grosse flèche jaune pour vous indiquer le chemin, mais c’est difficile d’être à la fois si heureux de retrouver la magnifique ambiance Art Déco version rouille, et si déçu de n’être là que pour une histoire de si peu d’intérêt, et dans des textures qui ont malgré tout, vieilli depuis le temps, et ça ne donne pas un cachet old-school, ça donne un air moche.
Je ne vous cacherai pas que j’ai fini le jeu sans dormir, mais je ne faisais que penser « pffffffffffffffffffff mais va te coucher .. », ce que je vais d’ailleurs faire de ce pas.

Malheur ! Rapture a vieilli, et les belles balades inondées sont moins sexy quand on ne court pas après Andrew Ryan, ce jeu console est mal porté et cher sur PC, dépassé par son premier épisode à tous les niveaux, et malgré quelques détails qui auraient pû le sauver, il n'en est pas moins un bide qui fait mal au coeur, snif.

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est joueur depuis 1987. Joueur Hardcore Casual, même s'il passe des jours entiers de sa vie à jouer, il n'a jamais dépassé le niveau de votre petit cousin. Après avoir participé à l'émergence des LAN et du multijoueur avant les années 2000 et Counter-Strike, il ne jure plus que par les jeux solos, surtout les FPS.
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11 commentaires »

  1. Immense fan du 1 (et aussi de SystemShock en passant) je n’ai pas acheté ce volet, et je ne pense pas le faire

    Tout simplement car c’est gacher du bon produit, autant oublier le contenu de BS 1 et y retourner après quelques années avec joie pour redécouvrir la glauquitude (putain ces derniers temps entre Bioshock et Fallout NV j’utilise ce mot non-stop) au lieu de dépenser 70 biftons (et oui je joue sur console) pour un remake où l’essence du 1 perd de son intérêt
    => citons rapidement l’évolution du personnage de victime à chasseur, la chasse au big daddy, les choix cornéliens-mais-pas-si-cornéliens finalement, l’exploration des premiers instants, un Ryan franchement inspiré et une folie qui visiblement n’existe pas dans « Bioshock »2, un fil conducteur solide et une envie de progresser . . .

    Le seul avantage de Bioshock 2 finalement (en plus de proposer des « atouts » digne d’un DLC d’EA) c’est d’étoffer le background de Rapture, un peu comme un Halo:ODST ou un MGS:R (m’enfin pour ce dernier rien n’est encore fait)

    Bref merci d’avoir confirmé mes craintes

    Ps : jouer un Big Daddy c’nul, m’enfin c’est que mon avis ^^

  2. Aussi incroyable que cela puisse paraître, Rapture, des années après notre première visite, ne s’est pas plus rouillée ou décati

    C’est pas un prequel, Bioshock 2 ?

  3. Apparement, non ça se passe 10 ans après.

  4. kwyxz => Théoriquement Bioshock 2 aurait dût se dérouler durant la guerre civil de rapture, on y aurait vue un environnement en guerre (donc pas encore totalement ravagé, sur le point de sombrer dans la folie) et ca aurait été rudement bien (changement d’ambiance, évolution du GP) mais les nouveaux dévs ont dût se dire que sa représentait trop de boulot et ont fait un C/c 1.5 de Bioshock premier du nom quoi . . .

  5. Putain c’est nul :|

  6. Lamb c’est agneau, mouton c’est sheep.

    Sinon un Big Daddy n’est pas un personnage que j’ai envie d’incarner, ou alors à la limite le temps d’un niveau…
    Bioshock 2 sent quand même l’opportunisme commercial, c’est vachement risqué pour un jeu qui capitalise sur l’attachement de sa fanbase.

  7. Le mutella c’est vraiment pas bon

  8. Faut arrêté de diaboliser bioshock 2 comme ça ! Je suis OK il n’y a pas ou peu de nouveauté dans cet épisode mais on prend quand même de plaisir a jouer et c’est le plus important je pense.

  9. Non, le fait est que quand on est le petit frère de Bioshock 1 (et de System Shock accessoirement) on ne peut se permettre de faire du c/c

  10. En gros, c’est une extension vendu à prix fort…

    C’est moi où ça arrive souvent en ce moment ?

  11. Bioshock 2
    Assassin’s Creed 3
    CallOfDuty 6

    Enfait j’arrive pas à en placer énormément, mais c’est vraie que ca se répand assez vite

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