On jouait déjà avant ta naissance, donc on a raison

Genre: Pan Pan Boum Boum • Editeur: CryTek / EA • Date de sortie: 18 septembre 2008

Crysis Warhead

Par • le 9/3/2010 • PC, Tests & previews • Exemplaire du jeu payé avec nos sous •

L’heure est grave, la petite île paradisiaque servant de théatre aux exploits des milices nord-coréennes est agitée de multiples remous et des créatures étranges ont été observées dans les parages… Propulsé dans l’armure du sergent « Psycho » Sykes il est temps de faire un peu le ménage dans tout ce merdier.

Les anglais sont des esthètes… la plupart du temps

Pour qui a déjà terminé Crysis aucun problème, on retrouve immédiatement ses marques et le système de « switch » de capacités de la nano-armure est toujours aussi efficace. L’action démarre en plein Enfer sur terre au milieu d’un village rasé au napalm et encore incandescent: un pilote de chasseur allié est en détresse, son avion s’est crashé en pleine forêt et sans nul doute les coréens vont lui faire la peau s’ils le trouvent les premiers… à moins qu’ils le gardent en vie pour organiser un guet-apens.


Chaud bouillante, l’entrée en matière…

Contrastant avec le calme apparent de Nomad, Psycho fait preuve d’une absence de flegme tout ce qu’il y a de moins britannique et son attitude de tête-brûlée se reflète dans l’action: les vagues d’ennemis se font agressives et une approche délicate et discrète est bien plus difficile à mettre en oeuvre qu’auparavant. Qu’importe, Psycho n’est pas là pour faire dans le subtil, et il est très approprié ici de se livrer à un joyeux massacre en se planquant de temps en temps derrière un arbre histoire d’attendre que l’énergie remonte. Au final le camo sera assez peu utile d’autant plus que les armes à disposition dès le départ sont bien plus efficaces: on aura ainsi le luxe de se balader pendant quasiment tout le jeu avec le Gauss Gun, plutôt sympa considérant que le monstre qui faisait office de boss de fin dans le précédent épisode viendra rendre une petite visite en plein milieu du scénario.

C’est pareil mais pas pareil

Sans devenir un Serious Sam eye-candy Warhead fait donc la part belle à l’action et ne souffre que de très peu de temps morts. Les situations épiques s’enchaînent, puisque chronologiquement le jeu démarre alors que Nomad a déjà pas mal progressé: on se retrouve ainsi très vite dans un froid hivernal et le témoin d’événements assez peu catholiques.


On est heureux de retrouver l’ami Ricoré

Course-poursuite sous la neige, progression rapide à la tête d’une escouade de marines, infiltration au sein d’un gigantesque navire prisonnier des glaces, et annexion d’un convoi blindé seront au programme. On échappe même à la conduite de VTOL qui était assez relou dans le précédent épisode et ce n’est pas un mal. Dans un décor similaire le jeu propose donc une approche très différente sur de nombreux points, ce qui peut évidemment déplaire aux fans du précédent épisode mais également séduire un public plus porté vers l’action que vers l’infiltration.

Plus beau que le plus beau

Techniquement il n’y a rien à dire, c’est du même niveau que Crysis donc largement supérieur à la concurrence. Artistiquement on sent bien que de nombreux efforts ont été faits ne serait-ce que pour apporter une certaine variété aux décors, et certains choix de design couillus sont dignes d’admiration (tout le passage dans le bateau pris dans la glace est énorme). L’ambiance sonore n’est pas en reste et pour peu que l’on joue au casque, l’immersion est totale d’autant plus que le héros est cette fois du genre grande gueule. C’est clair, il n’a vraiment rien de l’anglais fantasmé à part l’accent.


Et c’est reparti pour une petite promenade sous la neige…

Du côté du level-design, l’accent est là-aussi mis sur l’action avec des cartes bien moins gigantesques et ouvertes qu’avant. On se retrouve souvent dans un couloir ce qui permet néammoins une mise en scène « à la » Call of Duty avec de nombreuses surprises. Ici encore, on aime ou pas mais difficile de nier que le résultat est efficace. Cette débauche d’action a néammoins un coût, et c’est la durée de vie qui pâtit de la disparition de l’exploration: quasiment deux fois plus court que le premier épisode, cet add-on standalone est malheureusement bien vite expédié. Le multi, toujours aussi agréable, permettra néammoins de prolonger l’expérience et pour peu qu’on le trouve à un prix assez doux il serait dommage de se priver de ce titre garantissant quelques bonnes heures de défouloir.

Suite efficace de son prédécesseur, débarassée de ses temps morts mais inévitablement beaucoup plus courte, Crysis Warhead est un agréable retour au milieu des troupes nord-coréennes et des vagues extraterrestres. Il est toutefois indispensable d'avoir joué à son prédécesseur pour comprendre la moindre bribe scénario et aux événements se déroulant, aucun rappel n'étant effectué pour justifier quoi que ce soit.

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est joueur depuis 1985. Multiplateformes, multigenres, souvent exigeant, parfois tatillon, mais jamais blasé.
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