On jouait déjà avant ta naissance, donc on a raison

Genre: FPS / RPG • Editeur: Bethesda Softworks • Date de sortie: 30 octobre 2008
Testé sur vieux Bi-Xéon 2Ghz / 2Go R / GeF 8800 / Vista + Steam

Fallout 3

Par • le 13/12/2009 • À la une, PC, Tests & previews • Exemplaire du jeu payé avec nos sous •

En bon gros snob des années septante, je m’étais, en son temps, joint avec ferveur au cortège vindicatif ayant pour cible le honteux Fallout 3. Car voilà, il était proie facile. Affublé de ses screenshots dégueulant l’Oblivion et de son interface simplifiée pour les pads, les rues tremblaient de nos slogans hargneux. Au plus fort des échauffourées, les manifestants brûlaient des barricades de cercueils zébrés d’éclairs aux couleurs de Black Isle Studios, qui seuls dignes auraient dû s’occuper de leur dernier opus.
Frères combattants, mon houleux fiel s’est éteint lâchement, et j’en accepte séant vos pneus dans la tronche. Je vous tends mon orgueil d’une main ridicule, esclave dépendante comme à l’accoutumée du clic fébrile en week-end deal Steam.

Intermède historique pénible

Si vous n’avez jamais joué à un Fallout de votre vie, alors c’est d’une un peu dommage, de deux que vous êtes sans doute encore plus snob que moi, et de cinq qu’il vous faut un rappel sur le fossé qui sépare le 1 & 2 du 3 (je mets volontairement en sourdine Fallout Tactics).

Les deux précédents fréros sont issus de la vague RPG isométrique semi-temps réel / semi-tour par tour débarquée sur PC à la fin des années 90. Ouais, de la 2D bien old school où la profondeur des scénarios et la taille des mondes vous faisaient pleurer les yeux pendant quatre-vingts heures minimum. Jouer à un Fallout vous apportait une ambiance post-fin du monde, mêlant bricolages de matos à la Mad Max et body en Jersey bleu à la Superman. Un univers relevant avec justesse ce que l’humain transpire de bon lorsqu’il joue à tout cramer, soit barbarie, drogue et luxure. Dans un Wasteland naturel dépravé au bonbon atomique, immergé dans la poussière irradiée et les bestioles mutantes, le résultat ludique était captivant – voire pour certains carrément glauque. Alors ça paraît peut-être un poil auto-flagellant, mais revivre ce plaisir désolé ne me paraissait plus envisageable. J’avais avalé les deux S.T.A.L.K.E.R. d’un espoir un peu fou au regard de chien-loup, mais bien que radioactivement parfaits, aucun n’avait su me réveiller le compteur Geiger.

Fallout 3 mon pépère, je ne vais pas te faire de cadeau. Dans ce pas de quartier nulle pitié ne m’habite, car tu succèdes à du lourd. J’affûte le plus étincelant cynisme et lance la partie ; Il est cinq heures de l’après-midi.

Vaulter : v.t. – syn. « Prendre Racine »

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Non mais matez-moi ce NOUNOURS. A un an, je m’en
contretape d’avoir des gros guns ou de me shooter
au Rad-X.

Comme l’avait bien souligné Pipo dans ses Pipowards ’08, le jeu se permet de nous accueillir avec l’un des plus agréables tutoriels auxquels il m’ait été donné de perdre mon temps. Comprenez qu’il fait davantage que de se payer l’affront classique de nous prendre par défaut pour des buses, via les premières minutes « je te rappelle dans un coin les touches que tu viens de binder à l’instant avant de lancer la nouvelle partie ». Beaucoup d’introductions ne se contentent que de ça, ou au mieux d’une interaction-prétexte avec un type quelconque « professeur de clavier ».

Fallout 3, lui, balance sa première bonne surprise en intégrant entièrement aux premiers chapitres du scénario non seulement l’apprentissage de l’interface, mais aussi le développement de la feuille de perso. Depuis sa naissance jusqu’à sa vingtaine d’années, les choix dans lesquels vous balancerez votre avatar règleront ses skills et son caractère. Ce n’est pas la totale liberté non plus, hein, mais on sent le début des possibilités offertes par l’histoire d’affronter de plein fouet les emmerdes, ou bien de trouver un fourbe moyen de les contourner.

Grandir dans le Vault 101, ça va cinq minutes. L’ambiance claustro-familiale tape sur le système à tout le monde, et l’«Overseer», le gourou-kapo de la communauté, impose une loi limite martiale dans son loft en métal. Vous êtes tellement sous pression que vous finissez par reprocher à votre père sa voix de Jedi mort. Déçu, les larmes aux yeux, il va finir par se casser de cette prison dont on ne s’évade pas (©Jacques Mesrine). Sans dévoiler queud’, après de légères querelles sans animosité, vous ferez vous aussi sauter le couvercle du caisson pour partir à sa recherche. Après tout, vous avez vu des screenshots en extérieur dans les previews, fallait bien que ça démange.

Vous voilà donc en fuite en survet’ « One-O-One », avec au mieux un flingounet et une batte de baseball, à la découverte d’un milieu hostile et non pressurisé. Devant vous s’étend une vingtaine de km² de terrain dévasté, le Capital Wasteland. Nous sommes en 2277, soit deux-cents ans après que la China et les Etats-Unis d’America se soient mutilés les paysages à coups de nuke.

Mutated badgers & Giant mushrooms

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Le Maryland accuse bien plus le coup que l’Ukraine.

A l’abri des rochers, ce premier contact avec l’extérieur est le moment idéal pour un petit quicksave et un regard neuf sur tout ce foutoir.

Ce qui saute d’abord à vos petits yeux plissés de rat underground, c’est avant tout… l’orange du couchant sur la nature brûlée. Un asphalte défoncé sur lequel je n’oserai même pas circuler en Citroën BX serpente vers une ville fantôme rouillée. La chlorophylle de la végétation environnante s’est clairement faite la malle pour décider de ne jamais revenir, et c’est ce qui tranche sec avec la luxuriance des souvenirs de Prypiat. Si comme moi votre petit Cœur de Stalker (© Julien Clair) crie famine à la couleur, vous ne pourrez vous faire les dents qu’en vert-de-gris sur les bidons d’essence abandonnés. Mais ce n’en est que plus réaliste…

La profondeur de champ vous porte à plusieurs milles, et le spectacle n’est pas plus gai. De titanesques ruines de viaducs balafrent l’horizon où s’altère un relief décrépi ; Là quelques mares d’eau saumâtre épanchent la soif de bestioles déformées. Une nature déssechée, déserte et figée dans le temps « d’avant » la catastrophe.
C’est ici que s’installe le style 50’s cher à la série : grosses Chevrolet et bâtiments Sullivan, frigidaires et radios à lampes, abandonnés, branlants et battus par les vents ; une décharge géante de modernité obsolète dans un silence de mort. L’humanité joyeuse qui vivait ici nous est constamment rappelée par les pancartes décolorées. L’effigie cynique du rêve américain est la désormais célèbre mascotte en jogging de la série, genre de Cary Grant blond omniprésent sur les réclames et boites de conserve.
Et alors là, patron, je commence à me sentir feinté. La voilà mon ambiance glauque recherchée. Pas une faute de goût à l’horizon, ça pue le Fallout à plein nez, et je n’ai fait que zoner dans les 400 premiers mètres carrés du jeu. A mon poignet gauche est accroché Pip-Boy, voyons si le fond est aussi séduisant que la forme.

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La carte à Pipou, en CGA dernier cri.

Comme toute interface-organizer de RPG qui se respecte, Pipou est votre indispensable mémoire à pex. Rien d’exceptionnel donc à ce que l’on retrouve plusieurs sections distinctes dédiées à vos caractéristiques, inventaire, cartes, liste de quêtes et un paquet d’autres renseignements. D’un design cathodique vert-monochrome cher à Olivetti, l’appareil vous guidera vers votre prochain checkpoint, vous renseignera sur votre état d’addiction à tel produit stupéfiant, ou encore vous permettra de changer de station de radio. Foulah tout doux, on abordera tout ça plus loin dans le test.

Encore une fois je n’ai rien à dire sur le style qui s’apparente à un vieil oscilloscope à l’affichage chaotique. Je suis resté en revanche quelque peu sur ma faim quand aux renseignements proposés par le bestiau.
Par exemple, l’absence d’historique concernant les quêtes en cours a été pour moi une misère, vu que je suis le roi des poissons rouges ; j’oublie 90% des infos dès que je m’arrête, aussi j’étais fort dépourvu lorsque je reprenais mes sauvegardes après une semaine d’absentéisme.
La feuille de perso est assez minimaliste, et on ne dispose pas vraiment de détails, de comparaisons ou de modifications possibles sur les équipements transportés. Le poids du matos est naturellement pris en compte, mais pas celui des munitions, ce qui nous permet de looter comme un goret. Pip-Boy fermé, le top-of-the-pop de la facilité honteuse est l’aiguillage automatique de votre boussole HUD vers votre prochain point/objectif de quête sélectionné – que la zone ait été découverte ou non.

Ah ça, je suis désolemment désolé, mais je ne digère pas ce genre de plaisir mâché. Je peux faire des efforts de jugement sur le fast-travel maintenant classique des jeux de rôle new-gen, car le choix de l’utiliser ou non est encore possible. Mais m’obliger à coller une demi-saucisse dans le coin inférieur gauche de mon 19″ pour ne pas voir le triangle du malin, c’est vilain.
Pour terminer ce paragraphe de whiner, j’ajouterai que le nombre de touches à binder semble s’être encore dramatiquement réduit depuis Oblivion, et ça me lourde. Voilà, j’en aurais pour l’instant fini avec mes amères remontrances de papy clavier/souris, car s’amène un rescapé de taille des temps anciens.

Vagina Anti-Theft System

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Ce pauvre Super Mutant galère sur un bien trop
petit fusil humain pour ses gros doigts.

Imaginez-vous fraichement sorti(e) du Vault, frétillant(e) à l’idée de rencontrer de nouvelles têtes, le pas vif et léger tel Legolas sur la puff. Soudain, un bruissement dans les herbes jaunes doublé d’un changement de musique active chez vous une compétence « méfiance » glânée au fil de générations d’Ad-lib et de Sound Blaster. Le surround 47.1 à retour de force importe peu, une bestiole s’amène.

Deux paires de choix successifs s’offrent à vous.
La première paire est constituée du couple « Je dégaine mon arme blanche » / « Ah bah pas besoin de dégainer, car rengainer un flingue est impossible dans ce jeu ».

La seconde paire se compose des options suivantes :

  1. Je fonce dans la paille comme un Vosgien (ou comme un assassin croyant)
  2. Je circle-jump à l’ancienne autour de la cible en vidant l’ensemble de mes munitions en 12 secondes
  3. Au fait, mais c’est Fallout ! J’enclenche le V.A.T.S. !

En bas à droite de l’écran est installée en permanence la jauge de points d’actions de cet adorable mode de combat tour par tour, hérité des épisodes précédents (et récupéré par Baldur’s Gate, je crois [EDIT : je dis n’importe quoi, c’est pas aussi simple, voir commentaire de Frouny chéri]). En revanche, il ne se déclenche plus automatiquement à l’approche d’un ennemi, mais s’active manuellement à la pression d’une touche en cas de présence d’une cible à portée de tir – ce qui est bien pratique pour déceler une vieille taupe camouflée dans les fourrés.
L’appel du V.A.T.S. gèle la scène instantanément, zoom sur la victime la plus proche, et permet tranquillement de choisir la partie du corps dont l’adversaire devra se passer pour les années à venir. Bien sûr, suivant les paramètres croisés entre votre capacité à manier l’arme choisie, distance de tir et orientation de la cible, chaque partie est affublée d’un pourcentage d’efficacité propre à chaque situation. Dès lors, et en fonction de la cadence de feu de votre pistolet à bouchons, chaque clic sur le bras droit, les antennes, la jambe gauche, l’autre jambe gauche (c’est un mutant), et autres zones prédécoupées propres à la race du machin en face affectera un ou plusieurs fragments de vos précieux points d’actions. Une fois le tout validé, on peut reculer dans son fauteuil et s’extasier devant les bullet-time variés, esthétiques, et aux trajectoires qui font mal.

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* Piou *
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* Sprotch *
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* Woohoo *

Il n’est pas à dissimuler que ces séquences de gunfight m’ont rempli de plaisir ludique, et ce malgré leur présence systématique. Sans savoir si ces ralentis lassent d’autres joueurs bien plus rapidement que moi, je ne peux que subjectivement saluer le passage réussi à la 3D de ce mode de combat.

Toutefois, si le V.A.T.S. est indispensable au dézingage d’un groupe de mobs organisés, le choix du combat en temps réel permet de s’affranchir rapidement d’un adversaire unique, sans chichis, puis de continuer sa route après s’être épousseté les épaules. En revanche, si vous étiez en mesure d’apprécier l’agencement de mes muscles faciaux suite à l’écriture de cette phrase, vous pourriez deviner la gêne qui plane sur ma souris. En effet, le mot FPS perd ici une partie de son âme, et je m’explique.
On pourrait croire Bethesda Softworks bien tranchés sur le sujet, et ayant fait le choix de bien distinguer les deux types de jeu, à savoir ceux qui prennent leur temps et les bunny-jumpers. Or il n’en est rien, car même si vous optez pour la visée à l’ancienne dans le feu de l’action, vous aurez la désagréable surprise de voir parfois l’auto-aim des baballes dans la face de l’opposant. Il est dans ce cas évident que ce faux temps-réel prend lui aussi en compte quelques skills de la feuille de perso, et vous octroie gracieusement quelques coups au but non mérités.

Une fois de plus, me voilà dans une appréciation toute personnelle d’une caractéristique sans doute débattue en réunion de développement : « Fallout 3 est-il un FPS ou pas ? ». Mon point de vue sera la déception. Hors V.A.T.S., j’aurais aimé une visée et une dispersion classique dont la réussite aurait été liée uniquement à l’efficacité du joueur.

Viande hachée

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Haha non mais la tronche de cette vache.
Oui, en arrière-plan.

Et malgré tout, mon humeur en a-t-elle pâti ? Assurément non. La progression est une chouette balade semée de rencontres musclées, de dialogues cohérents et de scènes impressionnantes. La quête principale – dont la durée m’est impossible à estimer tant mon parcours fut chaotique et volontairement aléatoire – s’articule autour de quelques passages clé où vos choix influeront sur votre destinée, sur le devenir des races à l’entour, et parfois même sur le paysage. L’ensemble est parsemé de petites quêtes secondaires pas vraiment bouche-trous, souvent bien pensées et dans un esprit adulte amoral ou non, selon ce à quoi vous aspirez. Un mot enfin sur le bon boulot des acteurs sur les voix (tout du moins en V.O.), et l’ensemble est servi accompagné par une bande-son honnête et jamais intrusive.

Alors, que reste-t-il alors de mes griefs préjugés ? Je dois avouer : Plus grand-chose.

Balayées mes querelles avec ce moteur ré-employé. Les personnages sont variés, les mobs un peu moins, pour un tout finalement équilibré. Sans être des modèles d’intelligence, il faudra réfléchir à deux fois avant d’attaquer une cible. En terrain découvert, on vous en voudra longtemps, et les poursuites seront engagées sur une grande distance. Et visuellement, gosh, quelle déluge de pétarades ! Un travail appréciable a été fait sur la pyrotechnie, et qu’il est fluide et doux de voir lentement s’acheminer un mini-nuke projeté.
Le loot est somme toute agréable, avec un paquet de stuff à première vue inutile, mais qui parfois trouve sa place sur quelques armes custom-made. On fouille, on jette, on répare, tout est bon dans les vieilles ruines et il n’est pas question de quitter la pièce sans avoir fouillé les placards miteux. Avec quelques pièges ça et là, des mines aïe-je-comprends-pas-comment-je-l’ai-pas-vue-brodel, rester vigilant est une question de Stimpaks en réserve.

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Mes premières explosions étaient si visuellement
captivantes que j’en ai souvent perdu des membres.

Car oui, un des reproches offerts par les activistes militants anti-jeux-violents est l’utilisation dans Fallout 3 d’un nombre assez conséquent de « consommables » à caractères dopants, voire carrément addictifs dans le jeu en cas d’excès. Si je souligne l’évidence gore de notre sujet ici, je ne peux que rester dubitatif face à cette attaque secondaire. A l’exception de ces packs de soins complètement nouveaux, hein, c’est la première fois qu’on voit dans un jeu des machins qui redonnent de la vie, il est possible de traverser l’histoire sans jamais prendre un seul stupéfiant par nécessité (*). Tiens et l’alcool non plus, tant que j’y pense. Alors pouet.

Il serait assez dommage de ne retenir que les côtés facilement provocateurs de ce titre, sans juger de la volonté d’exactitude d’un « tout » imposé par la licence. Peu de ces détails à première vue choquants n’étaient pas déjà présents en 1998. Le contexte lui-même, celui d’un monde défoncé par la folie des hommes, ne peut aboutir à des pélerins sortant des ruines et s’exclâmant dans un rayon de lumière « Ah mes amis ! (il a un pied sur un tabouret) Qu’avons-nous fait de ce cadeau divin ? Reconstruisons ensemble sur des bases saines une bienveillance fraternelle piyoupiyou petit poussin etc. ».
L’ambiance est de mon humble avis tristement réaliste. Et pourtant ce que nous apporte cet univers transpire d’humour et de cynisme pour celui qui s’habille d’une moindre jugeote. Je ne peux que m’incliner face au travail fourni par l’équipe de cet excellent Fallout pour nous garder en haleine dans cet environnement peu ragoûtant. Je défie tout détracteur aux bonnes intentions de me dresser plus agréable survie dans un futur où la violence humaine serait cachée par ses mensonges.

Sans rancune, sur mon écran, je préfère dédramatiser.

(*) Ce paragraphe de soutien est spéciale dédicace à Shane Fenton, kiss, love, rastafaraï man t’es le meilleur.

Etincelant de richesse et diversité ludique, polishé d'une finition stylistique sans fausse note, Fallout 3 récupère une note inférieure à celle que j'aurais collée à l'instable premier S.T.A.L.K.E.R., d'où problème. Les deux jeux ne jouent simplement pas dans la même catégorie. En FPS pur, l'auto-aim et le V.A.T.S. n'ont rien à faire là. En RPG pur, Pip-Boy ne tient scénaristiquement pas la route face à un Gothic. Reste donc un siège dans cette salle d'attente bi-classée, qui de mon avis réservera un de ses trois meilleurs fauteuils à un titre d'une si exemplaire qualité. Orgueil snob, te voilà pacifié. Mea culpa, mes frères.

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est vidéojoueur depuis ses Game & Watch de 1982. Il préfère le clavier + souris à tout type d'ustensile ludique, et pourtant il s'en est enfilé une sacrée variété. Il commence toujours par le couloir de gauche dans les donjons ou stations spatiales inexplorés. Il n'aime pas les jeux de sport, ou alors si on tire sur le ballon. Il n'aime pas les jeux de baston, ou alors si on tire sur les spectateurs. Il n'est pas cruel, juste violent.
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19 commentaires »

  1. En bon snob consoleux, j’ai honteusement loupé les 2 premiers épisodes. Mais ton test me donne furieusement envie de m’y mettre, avant d’engloutir le 3ème.

    C’est pas bon pour mon temps libre, tout ça.

  2. IMHO, si le temps te manque (mais pas la tolérance visuelle), tu peux sauter le 2 et ne t’adonner qu’au premier épisode. Il est plus court et suffisant pour goûter à l’ambiance avant d’attaquer le 3.

  3. J’ai raté les deux premiers épisodes également, pas parce que j’étais consoleux a l’époque, mais pour cause de diablo ^^

    Par contre j’ai pris le temps de me plonger dans le 3eme épisode et franchement je regrette de n’avoir pas pris la peine a l’époque de faire la même avec le 1 et le 2 :/
    (et maintenant grosse flemme/manque de temps).

    Concernant l’objet du test, je lui ferais un principal reproche : sa durée de vie si on part dans l’optique de faire les quêtes principales d’une traite avant d’aller faire les sides quests.
    En fait, chose amusante, des qu’on termine la dernière quête principale, le jeu s’arrête. On ne peut plus prendre son perso pour aller se balader dans l’univers, on plus aller finir les quelques quêtes secondaires qu’on a laissé de coté « pour plus tard »…
    Sur le moment ca fait chier un peu quand même (surtout si comme le boulet que je suis on utilise à chaque fois la même sauvegarde qui empêche de revenir à un moment ou on a encore le choix entre les sides quests ou la mission principale.).

    En fait, je trouve assez dommage que les sides quests, comme elles sont assez intéressantes et bien foutu pour la plupart, ne soient pas suffisamment mise en avant. Durant la quête principale, on est amené à découvrir même pas la moitié de la map, passant a proximité de peu de quêtes annexes. Du coup on se retrouve à avoir le choix entre partir a l’aveugle dans une zone ‘non découverte’ pour rechercher une side quest (et donc dans une zone sans transfert rapide, et donc probablement avec une longue marche), ou rester dans la zone ‘découverte’ pour continuer la quête principale.

    Autre point de déception, j’aurai vraiment apprécié avoir la possibilité de trouver – voir de se bricoler – des véhicules type buggy à la madmax.
    Mais bon, la taille de la map et la possibilité de « TP à un checkpoint » limite la « perte de temps liée aux déplacement » (même si un buggy aurai été plus immersif :p)

    Pour le reste, ce jeu est un pur régal. Un univers excellent et cohérant, une histoire bien ficelée, un rendu graphique bien foutu, un gameplay agréable assez complet sans être trop contraignant.
    Et le tutoriel, difficile de faire mieux amha, et immersif a souhait.

  4. Merci pour la cassedédi :-*

    Moi aussi, il va falloir que je me mette sérieusement à Fallout 1. Mais bon, ce n’est que l’un des jeux que je dois (re)découvrir. J’ai bien avancé sur Deus Ex, Baldur’s Gate 2 et Gothic 2, mais il me manque Thief : Dark Project, Planescape Torment, Nomad Soul, Interstate 76, et j’en passe… Aaaaargh j’aurai jamais le temps !!

  5. Deus Ex je ne peux pas, il souffre du même syndrôme que Shadow of the Colossus chez moi: pas réussi à rentrer dedans, à peine je commence à y jouer je n’ai qu’une envie c’est d’arrèter.

    J’ai pourtant le sentiment de passer à côté d’un truc gigantesque, et ça m’emmerde :|

  6. Je vais te répondre en bas de l’article « Une question de feeling », ça me permettra de donner mon petit avis sur Shadow.

  7. @sarx : complètement d’accord pour les side quests trop discrètes.
    @kwyxz : idem pour Deus Ex, je fais un blocage, et j’ai le même sentiment de manque inexplicable.

  8. Argh, je ne valide pas spécialement le « zappe le 2, fais juste le 1 ».

    A mon sens, le 2 est une telle évolution du premier, avec plus de quêtes, plus de lieux, plus d’histoire(s), plus d’easter eggs, de perks, etc… Que c’est pour moi celui à faire s’il ne devait y en avoir qu’un.

    Et puis merde, on peut choper le sida ! C’est quand même pas rien ! (Ou alors je suis la seule personne pour qui c’est un argument valable).

    Quoi qu’il en soit, il est dispo, tout beau tout patché, compatible Vista et DRM free sur GoG pour moins de $10. Et si en plus je te dis qu’il est même jouable à partir d’une clé USB, tu me proposes une gâterie et tu auras bien raison.

    http://www.gog.com/en/page/fallout_promotion/

  9. En fait, c’est justement pour ce côté « le-cul-entre-deux-chaises » que je n’ai pas vraiment envie de me mettre à Fallout 3. L’avantage des deux premiers était que c’étaient des RPG bruts de brut, dont les dialogues étaient plus travaillés que la fluidité des combats. Ceux-ci ne laissaient finalement pas grand-chose au hasard, et surtout rien à une compétence de réflexe du joueur. Il était donc possible même à un manchot de jouer un personnage sniper, en fonction d’une feuille de perso diablement bien foutue.

    En fait, bêtement, j’ai peur d’avoir une moins bonne opinion de la série après avoir joué à Fallout 3. Mais peut-être péché-je par ignorance.

    A propos de Deus Ex, je le considère comme un des mariages les plus réussis entre le FPS et le RPG, les possibilités sont vraiment diverses, il y a toujours deux ou trois moyens d’arriver à une même fin, les bonus d’XP donnés pour l’exploration de certains recoins sont tout simplement géniaux pour mettre en valeur le superbe level-design.

    Après, je peux comprendre la frustration de l’imprécision des armes en début de jeu, les graphismes un peu (voire beaucoup) dépassés, peut-être même la sensation de vide quand on parcourt un niveau vidé de ses ennemis.

    Mais rien ne pourra remplacer la mission d’infiltration dans un laboratoire où l’abondance d’ennemis (même pas générés) par rapport à ma faiblesse en maniement d’armes légères ou lourdes m’a forcé à la discrétion, au repérage des patrouilles, à l’exploration des conduits d’aération, pour atteindre ma cible. Je n’ai même jamais visité entièrement ce laboratoire, et la simple sensation de savoir qu’il y a des parties que mon personnage ne pouvait pas atteindre parce qu’il n’était pas Dieu, tout simplement, me fait encore sourire aujourd’hui.

    C’est peut-être ça qui fait la qualité d’un jeu pour moi, quand il procure le sentiment qu’il en a encore sous la pédale, qu’il n’a pas tout donné, tout montré, parce qu’on a pris un chemin particulier de l’histoire. Le pire étant que je n’ai pas forcément envie de tout voir, de tout exploiter, le simple fait de deviner que j’aurais pu faire autrement me plaît.

  10. M. PatrickRoy je vous aime. Voilà!

    Et pour moi, l’argument pour Fallout 2, c’est le mariage homo, just for fun. :D (et le ramassage de tout son inventaire, un objet à la fois, après une nuit de folie).

    Sinon, j’émettrais quand-même une réserve sur Fallout 3, parce que je le trouve moins bien écrit. Les dialogues sont moins truffés de 2nd degré que les prédécesseurs.
    Ah, pis la VF pue du derche, mais ça, c’est pas un scoop. Vive la GOTY anglaise!

  11. Non mais les gars on est d’accord, Fallout 2 est excellent, ya plus de ça et plein de ça et encore ça ouahaha trop bon. J’ai bien dis « juste le 1 » pour le gens pressé kwyxz qui veut savoir ce qu’est un Fallout.

  12. C’est sûr que niveau temps (niveau tout), Fallout 2 est plus expansif que Fallout 1. Et puis jouer au 2 sans avoir joué au 1, c’est un crime.

  13. Je me permets de te corriger en ce qui concerne le VATS. Baldur’s gate est basé sur le systeme de D&D et est donc régit par un système à base de dés (simulés on s’en doute, y’a pas de plugin piste de dés usb) tandis que Fallout a apporté 2 systèmes de jeu en un :

    Le S.P.E.C.I.A.L (Strength, Perception, Endurance, Charisma, Intelligence, Agility, Luck) qui ne se limite pas à la dénomination des caractéristiques « classiques » à tout jeu de rôle, mais aussi au système de comptage de points et d’influence de ces caracs sur les compétences et interactions avec les personnages.

    Enfin le VATS qui a commencé ses origines avec Fallout 1 (si je ne m’abuse) s’est toujours limité à la série des fallout. C’est grâce à ce système notemment que lorsque tu faisais un critique avec une gatling tu avais droit a de spectaculaires animations gores et joyeuses qui nous faisait comprendre qu’on allait pas lâcher le clavier ni la souris de la nuit dans l’espoir de découvrir d’autres finish ou de revivre cette merveilleuse expérience.

    Bref, maintenant que j’ai ENFIN acheté un nouveau pc digne de ce nom, fallout 3 va pouvoir faire partie de ma ludothèque et je ne peux que te féliciter d’avoir réussi à me donner envie de m’y essayer. Etant fan inconditionnel des 1 & 2, j’étais trop terrorisé par les critiques acerbes que j’ai pu glâner à droite à gauche pour m’y essayer tant que la fièvre anti-bethesda était encore là.

  14. Frounou chéri tu as raison, c’est juste le visuel *oh un méchant, vite je met la scène en pause* qui m’a fait écrire ce raccourci quelque peu chafouin.
    Baldur’s Gate n’a pas copié Fallout. D’ailleurs leurs dates de sorties respectives sont trop proches pour que l’un se soit permis de reprogrammer les combats en fonction du concurrent.

    Je t’envie un peu de ne pas encore connaître ce que va t’apporter cet épisode, un peu comme j’envie les gens qui n’ont jamais touché à *troll-shield activated* WoW et qui foulent les Barrens pour la première fois. J’espère que tu ne seras point déçu, mais si comme moi les critiques hémoglobins te procurent une extase non dissimulée, tu seras au moins servi par cet esthétique démoulage de faces.

  15. Ah oui non comparer Fallout et Baldur’s Gate sur la pause est un peu limite, puisque dans Fallout la pause est automatique. Dès qu’un mob te veut du mal, le jeu passe du temps réel d’exploration au tour par tour de combat. On peut également provoquer soi-même ce passage en tout par tour dès qu’on essaye de canarder un innocent en pleine rue (ben quoi ?).

    Baldur’s Gate est full real-time, avec la possibilité de mettre en pause le jeu pour donner une série d’ordre. Mais c’est sûr, le cooldown des attaques donne un peu à croire que les combats sont en tour par tour.

    Finalement, ce serait plutôt Fallout Tactics qui se rapprocherait de Baldur’s Gate avec son système en temps réel mais toujours basé sur les points d’action.

  16. Très bon test, qui m’a bien fait rire par son style et qui me donne envie d’essayer le jeu. Petit papa noel…
    Excusez moi de couper ainsi votre débat, mais mon jeune age m’empêche d’avoir connu les jeux dont vous parlez =).

  17. Pas de soucis Arvel. Si les gens se marrent, moi chuis content.

  18. Fallout 1 & 2 pour moins de 4 Euros chaque sur Good Old Games.
    Ne pas craquer, ne pas craquer, ne pas craqu…

  19. Fallout 3 est assurément un très bon jeu, seulement le reproche que l’on pourra faire à Bethesda est d’avoir volontairement gâché le matériau de base ( la quête principale est très ( trop ? ) courte, quelques lieux sont inutiles et auraient pu être dotés de quête(s) ) pour pouvoir gentiment enfiler les joueurs à coup de DLC ( Sortir Anchorage 4 mois après le jeu de base, c’est du foutage de gueule tout de même. )
    Je me plais à imaginer ce qu’aurait été ce jeu s’ils avaient exploité tout le potentiel qu’il avait.

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