On jouait déjà avant ta naissance, donc on a raison

Genre: Plate-forme de folie • Editeur:  • Date de sortie: 24/12/1988

Mega Man II

Par • le 4/1/2011 • NES, Tests & previews, Wii • Exemplaire du jeu payé avec nos sous •

Mega Man… Une série mythique des jeux vidéo, à hisser au Panthéon, à côté de Zelda, Mario ou Castlevania, et qui a participé au succès monstrueux de la N.E.S. Produite par Capcom en 1987, la saga a commencé avec un épisode pas très beau, mais assez bien gaulé, bien animé, et qui a mis en place certains éléments majeurs de la série. L’histoire : Mega Man (alias Rockman au Japon) est un robot qui se bat contre le Dr Wily, un savant fou qui a mis au point des robots surpuissants mais en les utilisant pour faire le MAL. Alors que Megaman a été conçu pour faire le BIEN (et selon la règle émise par Lord Casque Noir,  « Le Bien ne peut pas faire de Mal… »). Et donc, Mega Man, équipé de son canon Mega Buster, décide d’aller faire la peau aux robots de Wily et d’attaquer ensuite le Dr Wily dans sa forteresse. Six épisodes autour du même thème sur NES, et jamais de surprise majeure : c’est toujours Wily le méchant.

Mega Man met la gomme

LA révolution apportée par Mega Man par rapport aux autres jeux de plate-forme réside dans l’armement du héros : chaque robot de fin de niveau dispose d’une arme liée à son nom, arme que Mega Man pourra récupérer s’il sort victorieux du combat. Et cette arme pourra ensuite évidemment être utilisée contre les autres ennemis du jeu. Surtout, chaque boss est vulnérable à une arme particulière, et comme le jeu vous permet de choisir l’ordre dans lequel vous affronterez les niveaux, il vaut mieux ne pas se louper : rien de plus frustrant que de tomber face à un robot qui vous en fout plein la gueule juste parce que vous n’avez pas récupéré la bonne arme auparavant. À contrario, exploser un robot en un coup (oui, c’est possible) avec la bonne arme est particulièrement jouissif. Une fois tous les robots vaincus, il faut donc aller pourchasser Wily, mais celui-ci est protégé par d’autres robots, et pire encore, il faudra à nouveau vaincre les robots initiaux avant d’atteindre monsieur le savant fou (qui n’est pas joué par Jacky).

On retrouvera donc ce schéma dans tous les épisodes de Mega Man suivants. Mais plus encore que Mega Man I, c’est le II qui est resté LA référence de nombreux joueurs, dont Votre Serviteur, qui n’hésite pas à se le refaire une fois tous les six mois dès qu’il y réfléchit un peu trop. C’est que l’épisode II, c’est un peu l’Empire Contre-Attaque de Mega Man. Déjà, bien plus beau que le précédent, avec un charadesign de folie, des décors mieux foutus (le niveau de Flash Man qui scintille de partout, les rouages de Metal Man), une animation mieux gaulée, et des boss encore plus charismatiques que le précédent. Air Man, Wood Man (rien à voir avec Pierre, bande de cochons), Bubble Man, Crash Man, Flash Man, Quick Man, Heat Man, et bien sûr l’irrésistible Metal Man, qui avec les Metal Blades possède l’arme la plus cool de tous les temps (ZIIING ZIIING ZIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIING !). OK, ça clignote parfois pas mal, mais quand même, ça reste beau et bien animé. Et le château de Wily, mes aïeux ! Avec des boss aussi démentiels que le dragon géant ou le Gutsdozer qui prennent la moitié de l’écran, c’est un festival d’epic fights qui s’enchainent.

Musiques au coeur

Comble du bonheur, cet épisode se voit accolé l’une des meilleures bandes sonores de jeux vidéo tous les temps. Que ce soit la musique du générique, celle du  Screen Select, la musique à faire saigner des oreilles des boss, les thèmes des niveaux d’Air Man (un véritable choc à l’époque pour moi) ou de Metal Man en tête du summum du plaisir vidéoludomusical, chaque morceau correspond parfaitement au thème de chaque robot, les effets sonores étant eux juste nickel. Ce chacal de Pipomantis viendrait tout juste de découvrir ce qu’une NES pouvait produire comme musique. À mon avis, il avait oublié de rejouer à Megaman II avant, je ne vois pas d’autre explication.

Y’a plus dur mais y’a pas mieux

Bon, avouons-le : Mega Man II a le léger désavantage d’être plus facile que le premier épisode, du moins en version US, celle-ci proposant deux modes de jeu : normal et hard. Évidemment, comme bien souvent, le mode Hard est en réalité le mode Normal en Japonie, mais que voulez-vous, les p’tits ricains de l’époque avaient du mal à tenir le joypad avec deux mains, donc Capcom avait décidé de réduire la difficulté pour eux. Donc, Mega Man II est facile, et même le mode difficile n’est pas d’une difficulté bien violente. Mais d’un autre côté, ce jeu est tellement jouable que lorsqu’on se plante, on ne peut s’en vouloir qu’à soi-même. Et même qu’on s’en tape de refaire le niveau tellement il est jouissif, et tellement on est content de se retaper le boss de fin pour lui en mettre encore plus plein la gueule. C’est à ce point, oui. Et son ordre de difficulté est moins préprogrammé que dans d’autres épisodes où, si on n’avait pas la bonne arme, on était OBLIGÉ de se faire rétamer. Ici, les ennemis sont parfois sensibles à plus d’une arme, avec parfois de grosses surprises à la clé. Pas étonnant du coup que les développeurs de Capcom aient choisis de s’appuyer en grande partie sur Mega Man II pour développer les récents Mega Man 9 (testé par Pipomantis dans son désormais culte test bourré) et Mega Man 10 sur Wii Ware, Playstation Store ou autre Microsoft-Boutique-En-Ligne. Il existe même une version pour iOS, de très bonne facture. Certes jouer sur un écran avec un faux stick, c’est pas top, mais l’adaptation est très fidèle et bénéficie d’un niveau de difficulté supplémentaire : facile. Et à votre avis, pourquoi Capcom a choisi l’épisode II et pas I pour cet opus iOS ? Hein ? Pourquoi, si ce n’est parce que c’est le meilleur épisode ? Vous ne m’aurez pas.

Mega Man II, c'est un peu la crème de la crème de la crème de la plate-forme/action à la sauce Capcom. Si vous ne devez jouer qu'à un seul Mega Man classique, c'est celui-là. Et si vous n'y jouez pas, j'envoie Pipomantis vous casser la gueule. C'est dit.

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est joueur depuis 1987. Fan de la Super NES, ancien membre des forces d'élites des Trucs et Astuces de Player One, GG jure surtout par Big N pour le jeu et la Pomme croquée pour le reste.
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2 commentaires »

  1. Toi même tu sais la puissance des disques de Metal Man ! Un des jeux qui a le plus occupé mes journées sur NES, lors de ma tendre enfance. :’D

  2. @Nikooz : le plus fort, c’est d’utiliser les Metal Blades contre Metal Man lui-même… Radical :-D

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