On jouait déjà avant ta naissance, donc on a raison

Genre: Simulateur de frime en Ferrari • Editeur: Sega • Date de sortie: 23 juin 2006

OutRun 2006: Coast 2 Coast

Par • le 19/2/2008 • PC, Tests & previews • Exemplaire du jeu payé avec nos sous •
Si vous voyiez ces chûtes…

Aaaah OutRun, le jeu de bagnoles légendaire. Au début des années 90, la simple évocation de ce nom suffisait à éveiller chez le joueur des gloussements de plaisir. Sorti en 1986 en arcade sous la houlette de Yu Suzuki (eh oui, déjà lui), le jeu était synonyme de larges autoroutes californiennes, de Ferrari et de blonde pulpeuse sur le siège passager. La bande sonore était composée de morceaux mémorables que, 20 ans après, je fredonne encore à l’occasion. La sortie en 2003 de OutRun 2, opus tout en 3D, ralluma la flamme. OutRun 2006: Coast 2 Coast est la version revue et corrigée de cette suite. Est-elle à hauteur de la légende ?

On the road again

En route pour les pistes !

Au lancement du jeu première mauvaise surprise: le mode online ne fonctionne pas. Damned. C’est parti pour un simple mode solo, qui propose 4 nouveaux modes au choix: Coast 2 Coast, Outrun, Heart Attack et Time Attack. Une fois ce choix effectué, on choisit sa voiture parmi la douzaine de Ferrari disponibles (dont la mythique Testarossa), puis son mode de transmission (automatique ou manuel) et c’est parti. Le mode Coast 2 Coast est divisé en différentes épreuves se déroulant chacune sur une portion de circuit, divisées en différent niveaux de difficultés. Pour débloquer celles du niveau supérieur il conviendra d’obtenir une note de A au minimum, la meilleure étant AAA et la pire étant E. Les épreuves sont assez variées et vont de la simple course à l’entreprise de démolition à la Burnout en passant par le slalom afin d’atteindre des cibles et le concours de dérapage. Une fois le niveau débutant achevé, le mode « Girlfriend » vous demandera d’impressionner votre petite amie afin qu’elle ne vous largue pas comme une vieille chaussette à la fin du voyage. La difficulté, relativement aisée lors des premières épreuves, grimpe rapidement assurant au mode une bonne durée de vie.

Keep rollin’ rollin’ rollin’ rollin’

Si avec ça elle vous plaque…

Le mode OutRun, plus libre, vous propose de rouler à votre guise le long des différents décors proposés. Si ceux-ci sont géographiquement improbables (on passe ainsi des rocheuses aux pyramides de Gizeh) ils sont magnifiquement modélisés et n’accusent pas trop les années. Bien sûr, tout ceci rend bien mieux en mouvement qu’en screenshots, mais le jeu tourne parfaitement même en 1280×1024 sur les machines les plus modestes. Les voitures sont parfaitement modélisées avec moults effets de reflets, même si aucun dégât n’est observable: probablement un truc imposé par Ferrari qui voit d’un mauvais oeil qu’on démolisse ses bagnoles même en virtuel. Côté musique, les thèmes principaux de la série sont bien entendu de retour et ils sont même accessibles en version 16 bits, pour le revival. Sympa. En guise de cadeau bonus, il est même possible de se faire OutRun 2 dans sa version originale d’arcade. Le but de tout ceci ? Cumuler des crédits afin de pouvoir acheter de nouvelles bagnoles, de nouveaux parcours et de nouveaux thèmes musicaux. La durée de vie en sort encore grandie.

Let’s waste time chasing cars

Full speed !

Alors, un sans faute ? Eh bien quelques petits détails viennent entacher ce tableau si parfait. Avant toute chose, la sensation de conduire sur des rails est plus que frustrante. Comme dans un Ridge Racer, le moindre dérapage se termine invariablement par une remise dans la bonne direction quasi automatique. Dans le même ordre d’idées, même en dérapant comme un débile il est quasi impossible de finir en tête à queue. Etonnant. Au rayon des bizarreries, les véhicules adverses ont tendance à changer de file un peu gratuitement, l’aspiration se déclenche même lorsque personne n’est devant et surtout les adversaires même s’ils partent en vol plané lorsqu’on les percute ne perdent quasiment pas de vitesse et restent en tête. Enervant. Avec un volant le jeu reste néammoins plus qu’agréable et la sensation de jouer à la borne à la maison ça n’est jamais désagréable.

Avec ses modes variés et sa réalisation impeccable, OutRun 2006: Coast 2 Coast est un bel hommage à la série légendaire de Sega. Si le gameplay n'est pas toujours tip-top, le plaisir est bien là et les thèmes de la série sont toujours aussi plaisants. Un bon petit jeu de course arcade sans prétention, qui fait ce qu'on lui demande, et c'est déjà pas mal.

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est joueur depuis 1985. Multiplateformes, multigenres, souvent exigeant, parfois tatillon, mais jamais blasé.
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2 commentaires »

  1. Mon amour de toujours, mon amour de tous les jours.

    La meilleure simulation de passage de frontières au monde.

    Croisons les doigts pour un Outrun 3, même si apparemment c’est pas forcément d’actualité chez Sumo Digital.

  2. C’est le seul jeu de la série que j’ai essayé, à l’occasion d’un japan expo. Faudra que je pense à me faire le premier un jour.

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