On jouait déjà avant ta naissance, donc on a raison

Genre: Action Scoring • Editeur: Sega • Date de sortie: 8 février 2008

The Club

Par • le 15/3/2008 • À la une, Tests & previews, Xbox 360 • Exemplaire du jeu payé avec nos sous •

Encore une fois je suis assez fier d’inaugurer quelque chose sur Gaming Since 198X ; en effet, The Club est le premier test pour lequel nous avons reçu une version promo, et avons été invités pour du gratuit gratuit gratuit. Autant dire que la tâche est hardue donc, allons-nous devenir pour le coup corrompus, partiaux, vendus, ou pire encore, JEUNES ?

Heureusement, ça n’arrivera pas, on mesure plutôt la corne sur nos mains dues aux années de gamepads non ergonomiques que la taille de notre zigouigoui en cours d’Histoire-Géo, et ça tombe bien parce que The Club, c’est en quelque sorte un hommage à nos années d’arcade, nos pièces de 5 FF dilapidées pour faire les kékés devant les fill.. non devant d’autres nerds comme nous.

Règle 1 : On ne parle pas du Club

J’aime bien le flic

Vous êtes un putain de bad boy, et le boss du Club vous a remarqué, il vous veut pour son tournoi malsain où le but principal est de dérouiller des petites frappes à casquette et des russes à nuque longue. Mais attention, il faut faire ça dans les règles de l’art, et le but n’est pas buter tout le monde, mais de faire le meilleur score pour remporter la compétition du Club.
Pour commencer, il vous faudra choisir parmi six personnages (plus deux qui seront débloqués si vous finissez la partie Tournament), chacun possédant trois caractéristiques plus ou moins fortes, Endurance, Vitesse et Force, qui je vous rassure ne feront pas une énorme différence au final, ensuite, vous serez jetté dans l’arène où plusieurs event (groupe de parcours situés dans un même niveau) vous attendent, plutôt des décors, car ceux-ci n’ont que des différences visuelles, le gameplay ne changeant en rien, ce qui est un peu dommage, mais nous y reviendrons plus tard.

Règle 2 : On ne parle pas du Club

Le rasta est nul

BOUM ! Pour finir chaque niveau, six challenges et autant de parcours différents dans l’event vous seront imposés, le but étant de marquer un maximum de points pour être le mieux classé de la compétition, et ceci en tuant un maximum d’ennemis en rythme soutenu, attention, à chaque kill votre compteur de combo augmente d’un cran (qui multiplie le nombre de points d’un frag), mais trop de temps entre chaque kill, et il se met à descendre d’une manière vertigineuse ! Sur cette base sont établis les cinq modes de jeu :
Sprint : celui qui paraît le plus simple mais qui est le plus technique, parcourir le niveau sans limite de temps, mais les adversaires sont rares, et pour maintenir le combo élevé, des plaques « skull » qui évitent l’effrayant « combo bleeding » sont disseminées sur le parcours. Toute la technique réside dans la gestion de mix frag/skull plate afin de passer la ligne d’arrivée avec le maximum de points et le multiplicateur le plus élevé possible (avec sa vie à 100%, c’est encore mieux)
Run the gauntlet : est une version limitée en temps du Sprint, si vous êtes skillés, il est facile de faire de bons scores tant les méchants se mettront simplement en face de vous pour vous ralentir.
Time Attack : similaire à une course de voiture, le parcours du Time Attack comporte plusieurs tours et des check points à passer, vous débarasser d’un adversaire vous ajoutera du temps (et des points, et du combo), inutile de se presser, la gestion du temps est large si vous savez enchainer les frags et les tirs sur des « skull plates » transformées en « time plates ».
Siege : dans un espace confiné du niveau, et pour un temps limité, vous devez résister à des assaults répétés, l’astuce est que la zone dans laquelle vous êtes restreint n’est pas fermée, il ne faut juste pas dépasser des cônes de chantier et des marquages au sol plus de 5 secondes, sinon vous explosez de la plus belle manière qui soit, le truc est que les medpacks et les munitions sont pour la plupart derrière ces cônes ! Nerfs sensibles s’abstenir.
Survivor : identique à Siege sur une zone plus large, ces deux modes de jeu sont l’occasion de scorer et de rattraper le retard éventuel que vous auriez dans le tournoi, tant il est facile de maintenir un combo élevé.

Régle 3 : Quand quelqu’un dit stop, on arrête le combat

The Club est un TPS « par dessus l’épaule » tout ce qui se fait de plus classique sur console actuellement, et il vous faudra vraiment maîtriser le pad pour prendre du plaisir … Nouveaux venus sur 360, passez votre chemin, votre visée devra être précise et rapide, et vos déplacement gérés au millimètre. D’un autre côté, ce jeu sera peut-être celui qui vous permettra de vous faire la main avant d’attaquer des Gears Of War ou autre Lost Planet, sinon pas de problème, une version PC existe aussi.
Lors de votre parcours, vous pourrez aussi marquer des points avec des petites roulades ou des évenements du décor, un excellente idée qui dès le début m’emballait, je me voyais déjà faire des mega combo saut/roulade/headshot/saut de main/grenade .. et bien non.. le système de cascades est ridiculement pauvre, et finalement, il ne vaut même pas le coup de se fatiguer un petit peu, la simple succession d’headshots suffira largement à assurer un bon score/combo, il est de plus tellement limité que les actions possible se comptent sur le doigt de la main, au même titre que les interactions avec le décor, un petit saut par dessus une barrière, deux planches à casser et des bouteilles de gaz qui explosent, plutôt pauvre.

Règle 4 : Seulement deux hommes par combat

Yaaaaaaaaaa

Sacrifiant au passage obligatoire du Live, The Club a misé gros sur la partie Multiplayer du jeu, avec de nombreux modes que malheureusement je n’ai pas pu tous tester, mais l’interêt du scoring sera selon votre goût largement amélioré ou définitivement nul lors de ces parties, personnellement, j’ai bien apprécié le tir au pigeon du mode Tournament, mais le multi est plutôt frustrant et peu peuplé, faire du score et du combo relève beaucoup plus de la chance que du skill, et l’aspect « je recommence 20 fois pour faire un high score » est définitivement hors du coup.

Règle 5 : Un seul combat à la fois

L’experience de jeu de The Club est encore dans la lignée de ce qui se fait ces temps-ci : une idée interessante et un concept rassembleur, mais malheureusement sous-exploité dans l’optique du Casual et du joueur Playstation, à coup de gros son de rap et de héros racailles. Il reste malgré tout de quoi satisfaire les vieux joueurs, les challenges sont prenants et les recommencer n’est pas du tout prise de tête si tant est qu’on soit déjà un peu skillé niveau manette, mais le gros point faible reste la sous exploitation du décor et des « special moves » qui auraient donné au jeu une dimension réellement épique. Heureusement, le mode Single Event vous permettra de faire rapidement une partie pour vous défouler après une journée relou et avant de regarder Pékin Express.

Bon ok, vous vouliez le savoir, je le lâche : on peut débloquer des artworks. Voilà, c’est ça qui vous plaît, me faire dire des choses qui fâchent.

FIGHT ! Baston lourde et old school edulcorée pour les jeunes, The Club passe juste à coté du titre d'exception, un bon moment à passer entre deux parties de jeux plus prenants, à préferer la version PC pour nous les vieux habitués à la souris (une démo est dispo sur le site officiel)

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est joueur depuis 1987. Joueur Hardcore Casual, même s'il passe des jours entiers de sa vie à jouer, il n'a jamais dépassé le niveau de votre petit cousin. Après avoir participé à l'émergence des LAN et du multijoueur avant les années 2000 et Counter-Strike, il ne jure plus que par les jeux solos, surtout les FPS.
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6 commentaires »

  1. Quand j’avais testé The Club à la soirée Sega, j’avais eu des sensations me rappellant un peu Cabal ou Ikari Warriors, ces vieux shoots d’arcade, le côté speed en moins. Même conclusion que pour ton test, un bon petit jeu, à s’offrir à prix réduit.

  2. Invité…la mega classe, je suis jallloouuuxxxx de voouuuusss

  3. Je n’ai pas du tout, mais alors pas du tout accroché à ce jeu. Sûrement parce que je ne suis pas du tout aficionado de la course aux points, peut-être parce que j’ai commencé le jeu au niveau Facile, et qu’on est proprement intuable lors du premier tournoi. Je ne sais pas pour la suite, je n’ai pas poussé plus loin.

    En fait c’est peut-être aussi parce qu’en même temps, j’étais en train de jouer à S.T.A.L.K.E.R, et que l’ambiance dans The Club est, euh, moins stimulante. Fragger des pauv’types que tu sais pas d’où ils sortent pour avoir plus de points que tes p’tits potes, très peu pour moi, donc.

    C’est peut-être ça qui m’a le plus frappé, finalement, l’espèce de paradoxe impossible entre un background qui se veut le plus réaliste possible, et des hordes de portes-flingues qui ne sont là que pour servir de cibles afin de rapporter des points.

    Autant le respawn dans Unreal Tournament ça ne me gêne pas, parce que ça s’inscrit dans un contexte futuriste où le cloning permettrait des miracles, autant ici l’apparition d’ennemis suicidaires ayant décidés de pimenter un peu leur mort (plutôt que le bête plongeon du 3ème étage) ne colle pas. Quand j’ai vu la cinématique d’intro, je me suis dit que c’était un club d’agents « secrets » que l’on recruterait en dernier recours, pour des missions perdues d’avance. Ç’aurait pu donner lieu à un vague scénario, et des ennemis là pour une (bonne) raison, genre garder un truc ou un type, mais non, même pas.

    De la tuerie pour de la tuerie, même pas fun de mon point de vue, j’ai rapidement jeté l’éponge.

  4. Le concept de « parcours de tir » est interessant pourtant, il est vrai que l’exploitation est loupée, car trop faite pour les petits jeunes qui posent avec un pistolet d’airsoft et un bandana sur le visage sur leur skyblog.

  5. Cabal. Snif. C’était si bien d’être jeune…

  6. J’ai testé la démo et j’ai pas accroché, pourtant le concept de jeu tir sauce arcade + Sega, ça partait bien.

    Disons que j’ai trouvé le tout assez mou et peu lisible (les bonus et les scores qui envahissent une grosse partie de l’écran).

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