On jouait déjà avant ta naissance, donc on a raison

Genre: FPS • Editeur: Valve • Date de sortie: 9 octobre 2007

The Orange Box: Portal

Par • le 28/11/2007 • À la une, PC, Tests & previews • Exemplaire du jeu payé avec nos sous •

Réveillez-vous. Sortez de votre cabine de repos, éteignez cette insupportable radio, et écoutez attentivement la voix synthétique qui s’adresse à vous. Bienvenue chez Aperture Science Inc, principal concurrent de Black Mesa dans le domaine de la recherche fondamentale. Bienvenue dans Portal, le First Person Puzzle-game le plus intrigant du moment. Le principe du jeu est simple: 19 niveaux à parcourir, aucun ennemi à tuer, il suffit de trouver la sortie et de comprendre comment la rejoindre. Toute la subtilité de la chose réside dans le « il suffit ».

Speedy thing comes in, speedy thing goes out

Tiens, c’est moi

Après un rapide didacticiel sur les touches à utiliser, la voix explique que vous êtes paré à sortir. Devant vous, une ouverture ovale, comme un miroir, apparaît. Comme un miroir parce que vous vous voyez dedans. Mais pas un miroir, parce que dedans, vous êtes de profil. Déstabilisant. Il s’agit pourtant bien de vous, le personnage suit tous vos mouvements. Non sans appréhension, vous franchissez le portail et… vous êtes à l’extérieur de la cellule. Si vous vous retournez, vous voyez l’intérieur de la cellule derrière vous, à travers le portail. Car c’est là-dessus que va reposer toute la mécanique du jeu: un portail jaune, un portail bleu, les deux communiquent et vous permettent de vous téléporter de l’un à l’autre. Pour réussir les différentes épreuves et atteindre la sortie de chaque niveau, il vous faudra utiliser ingénieusement ces portails, la vitesse, la gravité, et votre environnement. Si le concept n’est pas évident à expliquer par écrit, il devient par contre d’une simplicité enfantine au bout de quelques minutes de jeu. Et lorsque, après quelques niveaux, on vous fait cadeau de votre propre générateur de portails, les instants de jouissance s’enchaînent.

Chell que j’aime

Toi, t’es mon seul ami !

La voix féminine qui vous accompagne, c’est celle de GLaDOS, l’ordinateur central supervisant votre série d’épreuves et vous observant au travers des multiples caméras présentes un peu partout dans le complexe. Elle vous explique que si vous arrivez au bout de l’expédition, vous aurez une belle récompense: un bon gâteau spécialement cuisiné pour vous. GLaDOS est du genre bavarde, elle vous donnera explications et conseils, mais essaiera également de vous tester en vous soumettant de faux indices ou en analysant vos réactions lors de situations diverses. Elle n’hésitera également pas à vous féliciter lorsque vous résolverez rapidement l’un des casse-têtes sur votre parcours, et contribue grandement à l’ambiance générale du jeu, renforçant le sentiment d’immersion.

Are you still there ?

L’envers du décor est un peu glauque…

Le parcours, présenté à l’origine comme une sorte d’entraînement et à la rigueur un programme de test, se montre rapidement sous un jour plus étrange. Pourquoi ces salles d’observation, visibles un peu partout, sont-elles vides ? Que cachent ces pièces à l’abandon derrière des éléments de décor ? Lorsque GLaDOS annonce la présence d’un compagnon, il s’agit tout simplement d’un cube aux faces décorées d’un petit coeur rose – et je peux vous garantir que vous allez l’aimer, ce cube. Le discours de GLaDOS est riche de sous-entendus et au fur et à mesure que le joueur progresse, il découvre que de simple entraînement son chemin devient petit à petit un véritable terrain miné rempli de pièges, des boules d’énergie le désintégrant instantanément aux salles remplies de tourelles à visée laser qui, et GLaDOS s’en excuse, remplacent l’itinéraire normal puisque celui-ci est en cours de réparation.

The cake is a lie

A moi le gateau !

Ça saute aux yeux, le jeu ne brille pas par ses graphismes mais à vrai dire, on s’en fout un peu. L’effet de portails est plus que réussi et le moteur de Half-Life² a l’avantage de tourner sur les configurations les plus modestes. La bande son, efficace, et les bruitages donnent à l’ensemble une cohérence hors du commun pour un puzzle-game. Les monologues de GLaDOS sont d’ores et déjà cultes, et les petites voix des tourelles de défense les rendraient presque mignonnes tellement elles contrastent avec leur degré de dangerosité. Le concept est des plus efficaces et permet déjà des speedrun démoniaques. Ce jeu n’aurait-il aucun vrai défaut ? Malheureusement la durée de vie est franchement au ras des paquerettes et on plie le mode solo en moins de deux heures… pour mieux y revenir encore et encore, et tenter de vaincre les maps spéciales, proposant un challenge incroyablement relevé. Nul doute que de nouveaux map packs seront proposés par Valve à l’avenir – gratuits, on l’espère. Et pourquoi pas une rencontre entre Chell, notre héroïne, et Gordon Freeman dans Half Life²: Episode Three ?

Portal est une expérience unique, baignant dans une ambiance et une atmosphère exceptionnelle. Son concept simple mais diablement efficace promet des heures d'arrachage de cheveux sur les maps bonus mais le solo est malheureusement beaucoup trop court tellement il est agréable. Indispensable, surtout pour ce prix.

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est joueur depuis 1985. Multiplateformes, multigenres, souvent exigeant, parfois tatillon, mais jamais blasé.
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3 commentaires »

  1. Maybe Black Mesa ?
    That was a joke. Ahah.

  2. Portal ! La simplicité du jeu, l’ambiance, les dialogues et la chanson de fin en font mon jeu coup de cœur de l’année.

    Un moyen de rallonger le jeu est de jouer à Half-Life 2 avec l’arme de Portal.

  3. My name is GGGG, and I approve this message, errr this test.

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