Genre: Musicodébile • Editeur: Nintendo • Date de sortie: 30 avril 2009
Rhythm Paradise
Par kwyxz • le 29/6/2009 • Nintendo DS, Tests & previews • Exemplaire du jeu payé avec nos sous •Au commencement était Wario Ware, concept simple mais désormais éprouvé de mini-épreuves archicourtes (quelques secondes) et simplistes mais irrésistiblement fun via un univers totalement déjanté. Ses créateurs se lancèrent dans les jeux musicaux (rhythm games) via Rhythm Tengoku sur Game Boy Advance, inédit chez nous à l’époque, mais désormais disponible via cette semi-suite Rhythm Paradise sur Nintendo DS.
Un p’tit tour
C’est via une gigantesque affiche dans le métro parisien que j’ai découvert la sortie chez nous de ce soft. On peut y voir la sémillante Beyoncé Knowles tenant sa DS comme un bouquin et semblant bien s’amuser, tandis que dans le coin inférieur gauche de l’affiche la boîte du jeu est exhibé. A la télévision, un spot montrant toujours Beyoncé propose quelques images de gameplay, la dame semble toujours bien s’amuser (la preuve elle rigole aux éclats en jouant), on voit rapidement quel public est ciblé par la campagne marketing et en bon gamer since je sais même plus quand tellement c’est vieux, on se dit que c’est encore une casualerie débile façon Gym des Yeux ou Léa Passion Proctologue et qu’on a quand même mieux à jouer. Grave erreur, car dès les premières minutes de jeu l’envie de remporter les médailles d’or voire d’enchaîner les perfects va croissante, et le titre est impitoyable: le moindre contre temps, et c’est un mouvement raté, voire l’échec de l’épreuve toute entière.
Coup de tête, coin coin coin
Comme tout bon jeu musical qui se respecte, la bande sonore tient une part prépondérante. En complète harmonie avec l’habillage visuel (épuré, minimaliste mais déjanté et efficace) elle est remplie de morceaux d’anthologie que l’on se surprend à fredonner pendant plusieurs jours ensuite. Les paroles de chansons, second degré et niaises à souhait, sont autant de fabuleuses parodies de chansons de variétés et illustrent à merveille le caractère halluciné du titre. Tous les genres musicaux ou presque sont abordés, notamment le scratch avec une épreuve de DJ très réussie. Une parfaite coordination entre mouvement et tempo étant nécessaire, il peut être assez difficile de jouer dans les transports en commun pour des raisons évidentes de bruit environnant, mais aussi pour une raison d’honneur: les autres passagers auraient vite fait d’appeller au plus vite une ambulance pour vous faire interner. Il arrive en effet de rire aux éclats lors de certains passages, et Pipo ne me contredira pas (l’Avide Ascète est… non c’est même pas descriptible).
Yeah yeah yeah ! C’est certain !
Pourtant, et c’est bien là que le bât blesse, même si le titre est addictif il y a fort à parier que de nombreuses personnes n’en tireront jamais la substantifique moëlle. Car s’il sait être impitoyable sur le tempo de l’exécution de vos mouvements, Rhythm Paradise souffre en partie de ce qui devrait être son point fort: le jeu au stylet. Une épreuve comme celle du Ping-Pong exige un niveau de maîtrise très élevé et se trouve au tout début du second pack alors que le mouvement à faire est très loin d’être trivial: il arrive souvent de le rater alors qu’on est parfaitement en rythme, et l’envie de balancer sa console dans le mur n’est jamais très loin. S’il est possible de passer au morceau suivant au bout d’un certain nombre d’échecs, abuser de ce mécanisme ôte tout intérêt au titre qui n’est pas particulièrement scénarisé. La course au perfect (qui se déclenche aléatoirement sur tous les niveaux franchis avec la mention « super ») souffre évidemment de ce défaut de maniabilité, même si au bout de nombreuses heures les plus aguerris pourront se targuer d’avoir complètement terminé Rhtyhm Paradise en ne faisant que des perfects et il conviendra de se prosterner devant eux.
Mal calibré, difficile d'accès et d'une rigueur impitoyable, Rhythm Paradise devrait toutefois trouver son public auprès des amateurs de rhythm games exigeants et des afficionnados de bizarreries à la japonaise, malgré un marketing complètement hors-sujet et raté.
En tant qu’amateur de rhythm-game exigeant, j’ai préféré le précédent opus, celui-ci se basant trop sur la mémorisation de commandes et de petits bouts rythmiques plus que sur la précision, réellement. En plus de l’utilisation du stylet, qui n’était vraiment pas nécessaire et qui ruine une partie du gameplay.
Pour ma part le ping pong j’y arrive mieux qd je ne regarde pas l’écran =/
Je déplore tout de même la traduction, en jouant a la version jap je pouvais toujours dire à madame que je venais de faire un super enchaînement qui me débloque le niveau suivant et pas « je suis une merde le jeu a pitié de moi »
L’épreuve basée sur les contre-temps est un enfer.
Et comme dit TiTiX, le système d’évaluation est incompréhensible (il l’était déjà dans la version gba) : parfois il suffit de manquer un temps pour faire échouer l’épreuve entière, parfois on gagne une médaille malgré plusieurs plantages etc.
L’épreuve des contre-temps j’y suis arrivé en ne regardant pas l’écran et en mémorisant la séquence qui annonce le changement de tempo. C’est complètement infaisable lors des premières tentatives :/
Le marketing entre dans la moyenne de la note ? Parce que je trouve ça quand même un peu dur…Même si les épisodes GBA avaient l’avantage d’être frais, celui là est quand même très bien foutu et la jouabilité au stylet m’a personnellement plus séduit que l’ancienne. J’ai trouvé la gymnastique plus agréable, plus chorégraphique et donc plus logique et plus fluide à pratiquer, ça serait un comble de reprocher ça à un rythm-game (même si je suis d’accord, ça le rend plus exigeant, voir agaçant).
Non le marketing n’entre pas dans la note. La maniabilité super limite pour certaines épreuves et la difficulté mal calibrée par contre, oui.
Je ne vois pas du tout de quoi tu parles pour la difficulté mal réglée … -_-‘
C’est vraiment pas le jeu à amener aux toilettes, vu comment ça te frustre.