Genre: FPS / Aventure • Editeur: 2K Games • Date de sortie: Août 2007
BioShock
Par kwyxz • le 23/8/2009 • PC, Tests & previews • Exemplaire du jeu payé avec nos sous •Ce n’est qu’un banal vol transatlantique dans un petit avion de ligne durant les années 60. Le héros, Jack, regarde quelques photos en grillant une petite cigarette quand soudain les moteurs grondent puis se déchirent, l’aéronef se disloque et plonge à toute berzingue vers l’océan, puis c’est le trou noir, et le fatidique crash.
Bienvenue dans un monde d’harmonie
Dans un enfer d’eau et de feu, Jack s’est extrait de la carlingue et nage vers la surface. Autour de lui, le chaos, un mur de flammes semblant infranchissable, si ce n’est… là, derrière, un passage ouvert, et plus loin une sorte de phare sans lumière, comme une invitation au refuge, d’autant plus que Jack est le seul rescapé de l’accident. Une porte laissée nonchalamment ouverte, et Jack descend quelques marches avant de s’installer dans ce qui ressemble à un batyscaphe. Le temps de tirer un levier vers lui, et la machine se met en branle, conquérant les profondeurs, permettant de découvrir ce qui ressemble à s’y méprendre à une ville sous-marine. Cette ville, c’est Rapture, création d’Andrew Ryan, dont les aspirations visionnaires fleurent bon la mégalomanie et les théories s’apparentent fort bien au fascisme. Dans ces conditions, Jack est rassuré d’entendre la voix apaisante et les conseils d’Atlas, habitant de Rapture et adversaire déclaré de Ryan ce qui a mis sa famille en danger. Pour fuir, Atlas a besoin de Jack, tout comme Jack a besoin de lui: l’entraide s’impose comme une évidence.
Car les choses ont semble-t’il mal tourné à Rapture: en lieu et place de pacifiques habitants, les premiers personnages rencontrés par Jack sont des chrosômes (en anglais splicers), malades mentaux prêts à le découper à l’aide de crochets de boucher afin de récolter sur sa personne une substance vitale nommée ADAM. Sans elle, impossible pour les habitants de Rapture de survivre. Il va sans dire que la ville vient de subir un véritable massacre en règle et que les rares personnes vivantes que Jack va croiser auront rarement toute leur tête… couteaux, tuyaux, pistolets et même mitrailleuses, les chrosômes sont souvent armés jusqu’aux dents et ce n’est pas la simple clé anglaise trouvée au début de l’aventure qui va suffire pour survivre, ni même les armes qu’il trouvera par la suite dont les munitions sont cruellement limitées. Sur les conseils avisés d’Atlas, Jack va donc s’injecter une substance bleue qu’il repère sur un étrange présentoir et découvre avec stupeur une merveilleuse invention: les plasmides.
Attention monsieur P !
Mis au point par les équipes de recherche de Ryan, les plasmides représentent le nec plus ultra de l’eugénisme moderne: un humain amélioré par les progrès de la génétique. Lancer des arcs électriques, allumer des feux, invoquer des insectes, projeter un leurre, être doué de télékinésie, les plasmides permettent d’acquérir rapidement et simplement de nouveaux pouvoirs, à deux conditions: disposer de suffisamment d’ADAM pour s’en procurer, et maintenir un niveau d’EVE conséquent pour les utiliser. Pour ce faire, et également pour récupérer d’indispensables kits de survie permettant de récupérer ses points de santé, il conviendra de fréquemment utiliser des distributeurs commerciaux tels que la « farandole des prix » qui dispensent munitions et seringues d’EVE contre monnaie sonnante et trébuchante. Ces premiers distributeurs permettent également à Jack de se familiariser avec une technique qui deviendra rapidement indispensable: le piratage. Une fois un piratage réussi les prix des produits du distributeur diminuent, mais il est également possible de pirater de simples coffres-forts pour les ouvrir ou même des sentinelles de garde et autres caméras de surveillance afin qu’elles se rangent du côté de Jack.
Ces aides temporaires ne seront pas de trop, car s’il arrive très rarement de croiser un être humain normal, et outre les chrosomes, Rapture est également hantée par de gros scaphandriers lourdement armés et extrêmement résistants: les protecteurs (en anglais big daddies). Ceux-ci ignoreront Jack la plupart du temps et leurs pas lourd ainsi que leurs grognements devraient servir d’avertissement suffisant pour éviter de s’y frotter, mais… les protecteurs, s’ils se déplacent parfois seuls, ont pour fonction première de servir d’escorte à des fillettes nommées petites soeurs chargées de récolter l’ADAM sur les cadavres au moyen d’une seringue géante. Les divers enregistrements récupérés ça et là donnant des informations sur Rapture expliqueront que ces fillettes sont invulnérables tant qu’elles sont accompagnées, mais si leur protecteur venait à mourir Jack peut alors décider s’il préfère les sauver et les libérer de l’emprise de Ryan, recevant en cadeau une petite quantité d’ADAM, ou bien sauvagement les assassiner et ainsi récupérer la totalité de l’ADAM possédé par la fillette, la morale en moins. Le choix laissé n’est pas sans conséquences: moins d’ADAM signifie moins de pouvoirs ou de plasmides à acquérir dans des distributeurs spécifiques appellés Jardins des Glaneuses, mais massacrer des petites filles innocentes tandis que l’on estime oeuvrer pour le bien en luttant contre un fou mégalomane est quelque peu contradictoire… les chrosômes ne se gènent pas pour les attaquer, mais Jack vaut bien mieux qu’eux, n’est-ce-pas ?
Vingt-mille lieues sous l’amer
Dès les premières secondes de découverte, il est difficile de ne pas être soufflé par l’impression de maîtrise se dégageant des couloirs de Rapture. L’immensité de l’océan, le confinement de la ville sous-marine, la cohérence des décors, l’ambiance sonore et musicale, absolument tout est si bien pensé qu’on se surprend à s’arrèter après une bataille épique contre un protecteur pour admirer les environnements, et souffler un peu, avant qu’un chrosôme mal intentionné ne déboule. Le personnage principal de Bioshock n’est ni Jack son héros, ni Atlas son mystérieux allié, encore moins Ryan le cinglé: c’est bel et bien Rapture, ville symbolisant à elle seule les espoirs déçus de toute une population sacrifiée. Rapture la belle dont les couloirs subaquatiques permettent d’admirer une des plus belles eaux jamais modélisée dans un jeu vidéo, Rapture aux murs suintant encore la moquette et aux décorations art nouveau, les bruits de pas lourds et les grondements menaçants des protecteurs, le design intelligent et jamais « gratuit » (contrairement, au hasard, à un Doom 3 avec ses innombrables imps sautant au visage du joueur après la moindre porte), les enregistrements des divers protagonistes amplifiant encore l’immersion à travers une histoire et un scénario d’une incroyable finesse malgré des débuts somme toute classiques – le fou dangereux pensant oeuvrer pour le bien en créant une société parfaite d’individus supérieurs, ça ressemble à du déjà-vu… Pourtant BioShock va tellement plus loin qu’il serait criminel de s’arrèter à son enveloppe de FPS, qu’il ne revendique d’ailleurs pas puisqu’il se veut un successeur spirituel du célèbre System Shock 2 et que ses séquences de piratage rappelleront de joyeux souvenirs à tous les nostalgiques de Pipe Mania.
Les fanatiques des jeux de tir regretteront donc que BioShock ne fasse pas plus appel au skill puisqu’il se déroule selon un rythme assez lent, même si des améliorations récupérées au jardin des glaneuses pourront rendre les déplacements plus nerveux. Les séquences de gunfight ne sont pas spécialement techniques et l’IA des ennemis n’est pas bien évoluée, la plupart se contentant de vous foncer dessus en hurlant, les autres prenant la fuite en hurlant et en balançant des grenades derrière eux. Pourtant l’essentiel n’est pas là même si chaque combat est épique tant les chrosômes semblent résister aux munitions, le jeu invitant volontiers à dégommer le fretin à coups de clé anglaise (redoutablement efficace) et de réserver les armes à feu (et l’usage du save state au passage) pour les protecteurs, les premiers d’entre eux étant certainement les plus difficiles à tuer faute d’équipement ou d’armes bien évoluées. L’exploration prend largement le pas sur les combats, la découverte de ce nouveau monde faisant partie intégrante du trip, un trip d’une quinzaine d’heures au niveau de difficulté « normal » et sans se presser, soit juste assez pour en avoir pour son argent et pas assez pour finir par s’ennuyer. Du travail d’orfèvre, en somme.
Grandiose, épique, magistral, Bioshock est plus qu'un jeu, c'est une expérience hors du commun. Lorsqu'un titre atteint un tel niveau de quasi-perfection, on ne peut que s'incliner tant les superlatifs paraissent bien incapables de décrire ce que l'on ressent. Chapeau bas.
La lecture du test provoque chez moi des flashback et souvenirs comme rarement dans un jeu vidéo… Cette aventure était vraiment grande !
T’a finit le jeu sans les plasmides ? Car pour les ennemies vaut mieux user de ses pouvoirs plutôt que de ses armes (enfin faut combiner les deux quoi)
Mais l’un va rarement sans l’autre ^^
J’ai utilisé majoritairement le combo plasmide Arc Électrique suivi du sacro-saint coup de clé anglaise dans la gueule, qui dégomme en un coup 80% des ennemis en permettant d’économiser à fond les munitions.
Ahhh, Bioshock c’est l’amour des pièges tordu, des embuscades de tarés et des accumulations de bidons rouges sur le passage du Big Daddy
En Difficile + No respawn les premiers BD sont des putains de défis, faut utiliser autant sa magie que la « participation » des autres candidats au vio… hum sévices physiques sur mineur de la petite boufeuse d’Adam (c’est là qu’on se demande pourquoi on les sauve au lieu de foutre notre main dans leurs ventres . . .)
Ma grande spécialité c’était le « missile de croisière » (Mine classique + Mine à détections thermique + Bombonne de Gaz) et le « Ice Crime Big Daddy » (Gel + Big Daddy + Tourelle hacké) sans oublier l’unique combat de Big Daddy mythique dans la foret (j’ai oublié le nom) où les deux colosse se foutent sur la gueule tandis que les groupies mineurs balancent des « éclatent le ! Détruit le ! Défonce le ! T’es le plus fort »
Ah ! C’est Arcadia
J’ai été un peu déçu par la fin du scénario. WARNING SPOILERS Du début jusqu’à la rencontre avec Andrew Ryan, l’ambiance est énorme. La rencontre avec Andrew Ryan est tout simplement géniale, c’est probablement l’une des scènes ls plus surprenantes que j’ai vu dans un jeu vidéo. Et après… Atlas nous trahit et on va le tuer… Point… C’est tout… Comme-si après la scène avec Adrew Ryan, ils étaient tombés à cours d’idées…
Ah bin tout de même, ensuite tu découvres WARNING SPOILERS que Jack est le fils illégitime que Ryan a eu avec Jasmine Jolene, et puis il y a toute l’histoire des Petites Soeurs qui est révélée via les mémos de Suchong, tu découvres que Fontaine avait un rôle bien plus important dans Rapture que ce que tu imaginais, et il y a tout le processus de fabrication des Protecteurs, ce n’est quand même pas rien.
Ok donc j’ai pas encore terminé le jeu et je viens de lire les commentaires qui spoilent la fin…. Bravo les gars.
C’est sa faute, m’sieur >_<
Je sais pas pourquoi mais quand j’ai pas finit un jeu j’évite les messages avec une balise « WARNING DANGER ATTENTION RISQUE DE SPOILER !!! »
M’enfin je suis un peu étrange aussi
« WARNING DANGER ATTENTION RISQUE DE SPOILER »
Et puis tu découvres le cadavre de suchong avec une foreuse dans le bide tout en écoutant le message, c’est juste énorme
Le SEUL truc décevant du jeu c’est le boss de fin, enfin l’attaque massive de little sister est marrant quand même
Sauf que les balises ont été rajoutées par Kwyxz suite à mon commentaire ;)
Hum, une preuve d’une certaine déficience mental suite à l’absorption de trop de jeux vidéo ?
Je vous demande pardon ?