Genre: RPG • Editeur: Electronic Arts • Date de sortie: 5 juin 2008
Mass Effect
Par Trem_r • le 15/7/2008 • PC, Tests & previews, Xbox 360 • Exemplaire du jeu payé avec nos sous •Soyons un peu originaux, et quand un titre tel que Mass Effect s’y prète autant, tentons une petit nouveauté ;
Journal de bord de Trem_r, dans son voyage dans l’infiniment infini de l’Espace lointain de la bordure exterieure d’un truc avec un bord visiblement, plutôt que de vous pondre un test-résumé du jeu une fois fini, ce qui ne risque pas d’arriver aussitôt, j’ai pensé à ceux qui comme moi ont été rebutés par K.O.T.O.R, et qui se poseraient la question si ça vaut vraiment le coup de se lancer dans l’achat de Mass Effect : voici donc quelque chose que vous ne verrez pas partout, un test en continu, où régulièrement et jusqu’à ce que je le termine, j’essaierai de vous parler de mes sentiments, de mes experiences ainsi que de la critique que je fais de ce jeu ambitieux.
Ah oui, avant toute chose il faut préciser que je joue sur la version PC, plus adaptée selon moi à ce type de jeu, elle permet quelques petites choses en plus que je vous expliquerai le long de nos épisodes.
Une fois la nouvelle partie lancée, c’est d’abord l’étape obligatoire de la création de personnage, choisissons entre homme ou femme (ce sera un mecton), ensuite un léger background (enfance malheureuse), et une spécialisation qui … est un peu mal placée, n’y connaissant rien, j’aimerais juste savoir ce qui va vraiment servir ou pas, j’hésite entre un personnage moyen partout et un spécialisé, et je choisis un bon gros soldat sans cerveau, j’ai déjà la flemme de gérer des pouvoirs ! J’aurais apprécié une petite période d’adaptation avant de décider de ma spécialisation, mais le scénario ne s’y prète pas du tout, car après avoir choisi un visage proche de Sulu dans Star Trek, l’aventure commence sans attendre, et surtout, on vous donne déjà du « mon commandant », ah que j’aime les subordonnés.
Première approche du système de conversation, tout ça me rappelle beaucoup Oblivion, on peut aller assez loin dans les questions (il y a une option « histoire personnelle » pour les PNJ pour leur demander de raconter leur vie) et chaque dialogue est instructif et peut vous rapporter des points d’éxperience, vous pouvez choisir d’être aggressif, mielleux, ou neutre, ceci influant sur une jauge « Rebelle » ou « Parangon », actuellement je n’ai aucune idée de ce que ça change dans le jeu, je suis juste un peu plus Rebelle pour l’instant.
Certains PNJ sont clichés (« J’ai envie d’aller au combat ! j’en ai marre de rester sans rien faire » = mort dans les prochaines minutes), mais la plupart ont une personalité plus fine et étudiée, vous expliquant tout ce que vous désirez connaître avec précision mais sans longueur, bien qu’il m’arrive quelques fois de zapper des monologues s’éternisant, je vous rassure, avec l’immersion, on le fait de moins en moins, tout ça grâce à un univers assez simple à apréhender, bien que teinté d’histoires politiques d’un minimum de complexité pour que l’on s’y intéresse sans trouver ça rébarbatif, du moins pour l’instant, j’espère que ça continuera comme ça !
La première mission sert vraiment de prise en main de l’interface, ce n’est pas très compliqué non plus, il y a des phases de déplacement, ainsi que des phases de combat, celles-ci sont mieux intégrées, ne donnant pas cette impression de rupture de progression qu’on trouvait dans KOTOR, même si à l’identique, il est recommandé de passer en mode Pause, vous permettant alors de donner des ordres à vos co-équipiers (maximum 2), plutôt simple, hein, avance, recule, tire sur ça avec telle arme, utilise tel pouvoir.
Une fois quelques méchants dézingués, c’est le moment de looter, caisses sécurisées avec un mini-jeu et dépouillage de cadavre sont au programme, les items sont d’ordre pratique ; des armes/armures, des add-ons pour ceux-ci, et rien de plus !
Les armes sont classées par type, Fusil d’assaut, Sniper, Shotgun, Pistolet, Grenade, et n’ont pas de munition à proprement parler, vous pouvez tirer à l’infini tant que vous jetez un coup d’oeil à ce que votre engin ne chauffe pas, ce qui arrive très vite au début, surtout que l’on tire énormement pour palier au manque de précision ! Heureusement les add-ons vous permettent d’améliorer quelques points, cooling, précision, qualité de la munition, effets additionnels, à vous de choisir par exemple un tir plus efficace contre les machines ou contre les parties organiques, sachant que vous pouvez changer à la volée en plein combat si le coeur vous en dit.
Moi qui pensais un peu bourriner avec mon soldat, je suis rapidement remis à ma place, les ennemis sont résistants et coriaces, bien que vraiment très cons, on meurt assez vite, de même que ses équipiers qui sont encore plus cons et qu’il vaut mieux placer si on ne veut pas finir tout seul dès les premiers instants des combats, là est une des spécificités de la version PC du jeu, sur 360, pas le choix, vous êtes accompagné de neuneus …
La première mission terminée, arrivée à ce qu’il semble être le lobby du jeu, l’immeuble du gouvernement de l’Espace intersidéral, où on se fait rapidement chier si on accepte les moindres petites missions facultatives que la populace ne manque pas de nous donner, c’est pas très gratifiant et vite ennuyeux, ce qui donne envie de se limiter uniquement au mode story, et bordel, LES MAGASINS SONT CHERS, le loot est bon, le taux de revente catastrophique (mais visiblement ça évolue), pas vraiment interessant !
Voilà donc pour cette petite introduction à Mass Effect, la prochaine fois, car c’est là où j’en suis, le premier voyage galactique, de nouveaux copains, et des strip-teaseuses, à bientôt.
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Suite du Journal de bord du capitaine Trem… heu non, Jack Sheppard, parce qu’en fait, vous pouvez choisir le prénom de votre personnage, qui s’appellera forcément Sheppard, alors évidemment, pourquoi passer à coté, mon perso latino-asiatique s’appelle Jack Sheppard, classic.
Sans vraiment m’en rendre compte, j’ai commencé le précédent épisode de ce test en continu sous un aspect légerement trekkie, et je suis ravi que lors de la dernière mission que j’ai jouée, je me sois dit « merde, mais on dirait que je viens de vivre un épisode de Star Trek », comme quoi, je reste cohérent avec moi-même. En effet, Mass Effect est avant tout une ôde aux Trekkies, le système politique n’a rien a envier à la Fédération, et l’exploration des planètes est au coeur du jeu, même si vous ne vous posez pas, vous avez la possibilité de lancer un « Survey » qui malheureusement ne sert que pour un atteindre un achievement, déformation console qui aurait pu se trouver remplacé par un nouveau type d’item ou d’add-on disponibles par exemple, mais que voulez-vous, les jeunes aiment collectionner les pin’s et les pogs, on y peut rien.
De temps à autre, vous aurez la possibilité de vous poser, deux phases de jeu peuvent alors avoir lieu, soit la phase « story », si vous choisissez une planète indiquée dans le cheminement logique de l’histoire, soit la phase exploration, en choisissant une planète d’une side-mission ou par hasard. Cette phase est plutôt basique, vous atterissez à bord d’un buggy aussi maniable qu’une deux chevaux (avec la même célèbre capacité à monter des côtes à forte proportion verticale, c’est là qu’on vérifie si lecteur tu es bien né dans les années 70-80 ou avant, car les jeunes ne connaissent pas la puissante traction des deux chevaux) et vous explorez les alentours, il y a quelques POI sur votre GPS Tomtom, souvent des carcasses qu’il faut fouiller, ou des matières premières à réferencer, avec pour finir un petit point de scénario, avec un combat généralement simple.
Après donc quelques explorations, Jack Sheppard a enfin une équipe complète, et tout comme dans Star Trek, ils auront souvent tendance à prendre les coups et crever plus rapidement que le capitaine, qui a de grandes chances de baiser la princesse locale.
Le jeu n’étant pour l’instant qu’une chasse à l’homme dans la galaxie, sauter de planète en planète réserve à chaque fois des rencontres vraiment très spécifiques, nous faisant découvrir un peu plus l’univers, ses habitants, son histoire, cotoyer des races alien ancestrales et les tuer, dans le plus pur style Kirk, le sous-pull jaune en moins.
La nouvelle équipe qui vous accompagne est pretexte à mélanger subtilement les races et les capacités des personnages, évalués selon trois critères : Combat, Biotics et Tech. Dès le début, j’ai pas vraiment réflechi, j’ai pris combat, et j’ai bien eu tort, loupant au passage une bonne partie de l’interêt du jeu !
J’aurais pensé qu’on pouvait prendre un peu plus le contrôle de ses co-équipiers, et ainsi utiliser leurs capacité, mais force est de constater que tout cela reste très très limité, relevant même du gadget tellement vos décisions se révèlent inutiles au final, on s’occupe plus de sauver sa peau que de commander ses copains …
Là où c’est bien dommage, c’est au niveau de ces fameuses capacités hors combat, car choisir un perso n’en possédant pas une once au départ vous les bloquera forcément, pas moyen d’orienter ses choix au cours du jeu, un guerrier pur ne pourra pas évoluer en Biotics ou Tech, alors, quand même, à quoi ça sert ?
Les biotics sont des pouvoirs du genre psy, principalement de la télékinésie qui vous fait balader des ennemis dans les airs ou leur balancer des caisses dessus, c’est moyennement interessant contre des grosses attaques, mais bien chiant quand vous en êtes la cible, avoir un Biotics dans l’équipe peut se réveler tout de même efficace. D’un autre coté, les Techs sont des perso possédant des capacités de hacking et de sabotage, permettant même de retourner des robots ennemis contre les leur, et surtout offrant la capacité d’ouvrir des coffres sécurisés pour looter comme un gros sale, et ça, même avec un Tech dans le groupe, il se trouve qu’il a la flemme sûrement de le faire à votre place si vous n’avez pas la compétence suffisante ! TANT PIS POUR LE LOOT, grande est ma frustration de laisser des coffres remplis sur une planète sur laquelle je reviendrai sûrement jamais …
En même temps, c’est pas trop grave, vu que l’inventaire est limité à 150 items et que faute de revente, on le remplit assez rapidement.
Rendez-vous la semaine prochaine, pour du cul, de la baston, et des aliens (Je compte teaser à chaque fois de la même manière).
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Bon, c’est avec grande tristesse que je vous annonce que cet épisode 3 sera le dernier. Hey ho, ce n’est pas parce que je suis en vacances pour des mois, ou qu’il fait chaud ou simplement la flemme d’écrire, j’ai juste FINI LE JEU, oui, en faisant toutes les side quests que j’ai pu trouver, je l’ai fini en un peu plus de 17h, ce qui je vous l’avoue m’a très fortement FRUSTRE.
Evidemment, vu le parti pris par Bioware pour une forte importance des dialogues et des interactions, je m’attendais à passer à coté de pas mal de contenu, mais au point de diminuer autant la durée de vie, oh ça non !
Sympa quand même, une fois la quête terminée, vous avez la possibilité de recommencer l’histoire en conservant votre personnage et tout l’inventaire (y compris celui de vos co-équipiers), cela permet de looter du matos encore plus puissant et d’atteindre le niveau 60 (la première fois, vous finirez le jeu aux environs du niveau 40), votre jauge « Parangon / Renegade » est aussi remise à zéro pour que vous puissiez choisir de changer la manière dont vous mènerez l’histoire à nouveau, d’un autre bord peut-être cette fois-ci ?
Si vous voulez changer de classe de personnage, voire de sexe pour mirer la fameuse lesbian sex scene, il vous faudra tout recommencer avec une nouvelle carrière, adieu les jolis fusils d’assaut sur-équipés.
Je ne m’étais pas préparé à faire déjà un bilan du jeu, j’ésperais encore vous parler de l’exploration et de la toute puissance du Captain Kirk, mais pas le temps, zoup, c’est plié, après des choix qui mettront dans la balance la vie d’un ou plusieurs de vos co-équipiers, des combats trop faciles contre un boss plutôt faible, c’est déjà le moment des honneurs de la guerre inter galactique.
Au final, je recommanderai plutôt ce jeu à des casual-RPGeurs comme moi, pour qui des gros FF12 ou autres dans le genre semblent insurmontables avec leurs centaines d’heures de jeu pour atteindre les 50% complétés, pas trop de compétences variées, pas multiples transformations d’items, un inventaire restreint au plus simple, il s’agit là du RPG Bioware Light, spécial console, et pour une fois, ce n’est pas insultant dans ma bouche, plutôt un point positif, qui montre qu’on peut diminuer le coté nerd du RPG tout en conservant une aventure prenante, mais je le répète, bien trop courte !
Graphiquement superbe, avec des environnements magnifiques et des personnages fins et expressifs, Mass Effect nous ramène à notre jeunesse devant Star Trek grâce à un univers riche et largement inexploité de créatures extra-terrestres belliqueuses ou amicales, de planètes à explorer et de choix cornéliens. La jouabilité lors des combats est très simple et efficace, la présence de quick slots vous aidera à utiliser vos pouvoirs rapidement, et vos co-équipiers se débrouillent relativement bien tout seuls. Le coté RPG est loin d'être riche, il est plutôt basé uniquement sur les dialogues, on ne court pas après les XP, plutôt après les possibilités de jouer plus, peu importe la récompense matérielle, tellement le jeu est court, car c'est là son principal défaut, une durée de vie minuscule, compensée par une replay-value potentiellement bonne.
Trem_r est joueur depuis 1987. Joueur Hardcore Casual, même s'il passe des jours entiers de sa vie à jouer, il n'a jamais dépassé le niveau de votre petit cousin. Après avoir participé à l'émergence des LAN et du multijoueur avant les années 2000 et Counter-Strike, il ne jure plus que par les jeux solos, surtout les FPS.
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Gars arrête de tester des jeux, tu es une MERDE
Ah mais en plus il ne sait pas lire ! Ceci explique cela.