Mise en bouche
Par Shane Fenton • le 9/11/2007 • Entre nous •Ma marotte à moi, c’est le traitement médiatique, politique, sociologique [… n’importe quel mot en « ique »] du jeu vidéo. En particulier, je m’intéresse au débat sur la violence dans les jeux. Qui en parle ? Comment ? Quels sont les arguments et les contre-arguments présentés ? Comment est-ce que ça a commencé ? Comment est-ce que ça évolue ? Quel est l’impact de ce débat sur la perception des jeux vidéo ? Etc… Après 2 ans de recherches sur le sujet, je ne pouvais pas garder ça pour moi.
En attendant de pouvoir poster de bons gros articles qui essaieront de répondre aux questions plus haut, je peux au moins vous faire patienter avec quelques morceaux choisis 100% authentiques, extraits de sources diverses : articles et éditoriaux écrits par des gens respectables. Non, je ne dirai pas tout de suite de qui il s’agit. Et non, il n’y a ni Jack Thompson, ni Familles de France dans le lot. Ne vous en faîtes pas, on en reparlera.
Le but de ce florilège n’est pas de sous-entendre que toute critique du jeu vidéo ressemble à ce qui va suivre, loin de là. En fait, beaucoup de critiques méritent d’être prises en compte, quand bien même on ne serait pas d’accord. C’est juste un avant-goût pour vous montrer jusqu’où certaines personnes censément raisonnables sont allées dans le n’importe quoi. Et ce depuis des années (et maintenant, des décennies).
Saviez-vous donc que :
– La console NES de Nintendo contenait 53% de jeux extrêmement violents en 1985. Ce chiffre est monté à 82% en 1988. En 1989, sur 176 jeux vendus sur cette console, seuls 20% des jeux NES étaient plus ou moins appropriés pour les enfants. Pour le reste, 15.3% étaient plutôt violents, 44.3% étaient ultra-violents, et 11.4% étaient tellement obscènes qu’ils étaient dangereux même pour les adultes.
– Super Mario Bros. (je parle de celui de la NES) est sexiste et incite au sexisme. En effet, on doit délivrer une princesse. Ce qui signifie que non seulement la femme est vue comme une pauvre victime sans défense, mais qu’en plus, on a la possibilité d’incarner celui qui va la délivrer.
– Resident Evil 4 est raciste. En effet, les zombies proviennent d’un pays hispanophone et ont un accent mexicain.
– L’objet de 90% des jeux vidéo actuels est de tuer ou de blesser des être humains (dont des policiers, des femmes et des personnes de diverses origines ethniques).
– Bien avant que Doom sorte en 1993, le jeu existait dans les années 80 pour le bénéfice exclusif de l’armée américaine. On l’y utilisait pour conditionner des jeunes de 18-19 ans à tuer sans hésiter, sans réfléchir. Jusqu’à la création de Doom, les performances les plus hautes atteignaient un triste 50%. Avec Doom, on a réussi à atteindre les 90%.
Allez, fini pour aujourd’hui. Demain, j’enlève le bas !
Shane Fenton est joueur depuis les années 80, et joueur passionné depuis 1990. Ouais, à peu près comme tout le monde ici, quoi. Sauf qu'en plus, il cause. Beaucoup. Mais alors beaucoup. C'est pas sain pour lui qu'il cause autant. Faudrait plutôt qu'il joue.
Email | Tous les posts de Shane Fenton
A MORT LE PRECHI-PRECHA !
:D
Et t’as encore rien vu…
Allez, j’en rajoute une louche dans le n’importe quoi : le jeu vidéo est « le crack du monde électronique ». Non pas à cause de World of Warcraft ou d’un quelconque jeu en ligne, mais à cause de… Tetris. Eh oui, on peut encore dire ça dans la presse généraliste en 2007 !
Je comptais écrire un post dessus, mais finalement, je me dis que cet article se passe de commentaires.
Did I mention that far too many video games celebrate graphic violence, multifarious delinquency and borderline pornography? I don’t have to. Tetris had none of that, and it was deadly enough.
Bordel, mais je veux y jouer aux jeux dont il parle, où est-ce qu’il les trouve !