On jouait déjà avant ta naissance, donc on a raison

J’aime pas dépenser mon argent.

Par • le 1/2/2010 • Entre nous

Il est bien normal pour un artiste de vendre ses oeuvres. Après tout faut bien qu’il mange.
Il est également ordinaire de voir un artiste publier un certain nombre de ses créations sur l’Internet gratuitement pour se faire connaître.

En revanche, s’il y a bien quelque chose qui m’impressionne, ce sont les créateurs de jeux indépendants qui passent de nombreuses années de leur vie à créer pixel par pixel un jeu complet sur leur temps libre et décident de le mettre en téléchargement gratuitement. Si j’étais Odin, ces concepteurs pourraient considérer tous leurs pêchés pardonnés et seraient, après leur mort, accueillis au Valhalla par une demi-douzaine de valkyries pas vierges du tout et même très expérimentées.

Hum…

Sur ce passons aux jeux. Je ne parlerai que des jeux indépendants gratuits !
J’avais envie de parler d’Aquaria mais étant donné qu’il est payant, je ferai un test complet plutôt qu’une brève présentation.

Cave Story

Cave Story

Cave Story c’est un peu la bible du jeu indépendant. Conçu pendant cinq ans par Daisuke « Pixel » Amaya, c’est un jeu d’action old-school dans lequel on traverse une série de niveau en shootant tout ce qui se trouve sur notre chemin. Le jeu peut durer cinq ou six heures la première fois et on prend plaisir à le refaire ne serait-ce que pour découvrir la fin cachée et le vrai boss final. Une bonne dose de challenge est présente sans pour autant être insurmontable.

Le jeu a tellement de fans qu’il a été converti sur tous les appareils électroniques imaginables. Le jeu est disponible gratuitement pour Windows, Mac, Linux, PSP et même les calculettes Texas Instrument 83/84 si vous avez envie de rester éveillé pendant vos cours de Math…
Comme si ça ne suffisait pas, une version « améliorée » va sortir sur le Wiiware pour un prix de 10$ si j’ai bonne mémoire.

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Eversion

Eversion

Eversion est un petit jeu de plate-forme simple et joyeux aux graphismes old-school. Dans chaque niveau sont cachées des zones qui permettent, en quelque sorte, de changer de dimension et par conséquent de modifier le stage. Par exemple, dans une dimension les petits nuages blancs ne sont que du décors tandis que dans une autre ils peuvent servir de plate-forme. Plus on avance dans les niveaux, plus le nombre de « versions » disponibles augmente. Le principe est donc de trouver son chemin en naviguant d’une version à l’autre pour atteindre le bout de chaque stage. Le jeu est composé de sept niveaux et un niveau secret qu’on débloque en ramassant toutes les petites gemmes que l’on croise.

C’est un petit jeu court mais très amusant. Idéal pour se détendre, je vous conseille personnellement d’y jouer tout seul dans le noir juste avant de se coucher.

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Garden Gnome Carnage

Garden Gnome Carnage

Garden Gnome Carnage est un jeu d’arcade. Vous incarnez un nain de jardin attaché à sa maison par un élastique qui doit dégommer tous les elfes de Noël s’en approchant à l’aide de briques explosives et de bombardements aériens, tout cela par pure haine des fêtes.
Si cette description ne vous laisse pas perplexe, je vous conseille de regarder la vidéo explicative du jeu. C’est très certainement le jeu d’arcade le plus original et le plus hilarant que je connaisse. Il est dommage que Daniel Remar (le créateur) n’ai pas des fans assez dévoués pour porter ses jeux sur des consoles portables. C’est le genre de petit jeu auquel je pourrais jouer des heures pendant un long trajet en bus ou en avion et ne jamais m’en lasser.

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Iji

Iji

Un autre jeu de Daniel Remar, Iji est ce que System Shock donnerait s’il passait en 2D.

Iji est une jeune femme qui se réveille pour constater que la Terre a été dévastée par des aliens et que la quasi totalité de la race humaine est exterminée. Seule, mais à l’aide des nanomachines qu’on lui a injectées dans le corps, elle fait face aux envahisseurs pour les bouter hors de la planète et sauver son frère. Le scénario n’est pas très original mais il est bien écrit, bien présenté et si vous ne versez pas au moins une petite larme pendant la scène fin c’est que vous n’êtes pas humain.

Les graphismes ne sont pas très impressionants mais ils ont une ressemblance frappante avec Flashback et Another World qui stimulent agréablement la zone nostalgique de mon cerveau. La bande son quant à elle est excellente.

Iji gagne des niveaux d’expérience en ramassant des « nanos » ou en tuant des ennemis et peut ainsi augmenter ses compétences. Le gameplay consiste à traverser une dizaine de niveau de différentes manières selon les caractéristiques que vous décidez d’améliorer. Si vous investissez des points en hacking vous pourrez vous déplacer discrètement en déverrouillant les portes sur votre chemin. Si vous préférez augmenter votre maîtrise des armes extraterrestres, vous pourrez décimer des hordes d’aliens sans aucune subtilité difficulté.

Ce système n’est pas parfait et le level design ne l’exploite pas assez, mais se plaindre d’un jeu gratuit n’a pas grand intérêt. Iji est un bon jeu d’action qui vous tiendra cinq ou six heures si vous ne le faites qu’une seule fois et probablement une quinzaine d’heures si vous décidez de trouver tous les secrets du jeu.

Note : je vous conseille à tous, mêmes aux hardcores gamers, de faire le jeu en mode « normal » la première fois.

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An Untitled Story

An Untitled Story

Si aujourd’hui, Metroid et Castlevania définissent à eux deux le jeu de plate-formes non-linéaire, An Untitled Story en reprend tous les aspects et les surexploite avec brillance.

Vous êtes un oeuf. Démerdez-vous ! On peut dire que le jeu ne surcharge pas le joueur avec trop d’éléments narratifs. Pendant la première moitié de l’aventure, il n’y a absolument aucune histoire. Un semblant de scénario fini par se développer lentement vers la fin mais ce n’est qu’un prétexte pour présenter un excellent gameplay.

Comme vous l’avez compris, An Untitled Story est ce qu’on appelle dans le jargon vidéoludique un Metroidvania. Vous progressez dans le jeu en trouvant divers power-ups qui ouvrent de nouveaux passages. Ce qui rend ce titre génial c’est qu’on a toujours au moins trois ou quatre zones/donjons accessibles en même temps. Une quantité hallucinante de power-up et de secrets sont cachés, la carte est immense et le jeu est difficile. Il reste faisable si on démarre une partie en facile ou normal, mais jouez en hard et vous allez vous arracher les cheveux plus d’une fois je vous le garantie. Cette difficulté n’est néanmoins jamais due à des bugs ou des mauvais choix de design, si vous mourrez vous ne pourrez vous en prendre qu’à vous-même.

Les graphismes semblent avoir été dessinés avec paint mais ils donnent au jeu un charme indéniable.

An Untitled Story vous prendra probablement une vingtaine d’heure à finir si ce n’est plus. Il est plus long que la plupart des Metroid sans pour autant devenir lassant. Chaque zone est unique et propose un challenge différent. Vous pouvez dire adieu à votre vie sociale si vous décidez de finir le jeu à 100% en hard.

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En conclusion

Il y a bien d’autres titres indépendants et gratuits sur l’Internet qui valent un coup d’oeil. Ce que vous avez là est ma sélection personnelle. Ce sont ces jeux qui m’ont marqué le plus et m’ont donné goût au jeu indépendant. Vous allez donc me télécharger tout ça sur-le-champs.

est joueur depuis 1989. Né avec un(e) gameboy dans les mains, ce joueur hardcore masochiste et élitiste démarre toutes ses parties en mode difficile et laisse sa frustration briser ses manettes.
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5 commentaires »

  1. Il y a Iji dans cet article, je t’aime, je t’adule.

    Mais j’avoue avoir été beaucoup plus sensible et ému par Iji que toi. Je n’y voie pas qu’un bon jeu indépendant mais un grand jeu m’ayant donné des émotions, noué les tripes, avec beaucoups de contenus cachés, des mise a jours constante, beaucoup de texte, un univers original, une héroine tout simplement déchirante, une bande son a faire tout péter.

    Un jeu qui devrait être fait a mon sens, c’est Off. Un jeu RPG Maker qu’on trouve sur Oniromancie. Je sais que vous allez pas être content du système de combat classique de RPG Maker, mais ce jeu, c’est le Mother 3 des RPG Maker et je ne suis pas le seul a le penser.

    Bon après je suis assez bizarre niveau goût en Jeu Video, No More Heroes est ma bible, j’ai surkiffé Tales of Symphonia et je n’ai aucun problème a m’éclater sur Rayman M. Et Suda 51 est mon dieu.

    Sincèrement, test Off si toi aussi tu aimes les jeux donnant des émotions et ayant une vraie profondeur. L’OST de ce jeu est tel que sincèrement, elle n’a rien a envié a Mother 3, c’est pour dire.

  2. Je suis tout à fait d’accord avec toi, j’ai été très touché pas Iji aussi et je pourrais discuter pendant des heures de tous les petits détails pensés par le créateurs, les différences qui apparaissent dans les textes selon le comportement du joueur, l’ambiance très oppressante en contraste avec les easter eggs loufoques.

    Mais je voulais faire une courte présentation sans trop en révéler. ^_^

    Je vais jeter un coup d’oeil sur Off, tiens.

  3. En Flash si vous connaissez pas Super Karoshi

    Super inventif et très amusant !

    http://armorgames.com/play/3784/super-karoshi

    Le site Nofrag est super pour découvrir des conneries dans ce gout là

  4. Et Dwarf Fortress ? Hein ? nan paske c’est quand même le plus grand jeu indé et gratuit de tous les temps ! (oui oui j’exagère je sais, patapé )

  5. +1 JaunMakenro, Dwarf Fortress est un jeu aux possibilités infinies alors qu’il est encore en Alpha Test. Certes, il est EXTRÊMEMENT DUR d’apprendre à jouer à Dwarf Fortress, mais les choses que l’on peut faire une fois que l’on maîtrise le jeu sont tout simplement époustouflantes.

    Imaginez donc que dans ce jeu, si vous en avez envie, vous pouvez créer un mécanisme déviant la lave de la grotte dans laquelle vous vous trouvez vers l’extérieur, permettant de détruire toute vie aux alentours. Si vous le voulez, vous pouvez créer un élevage de sirène afin de récupérer leurs os et de les troquer aux caravanes elfes de passages. Chaque personnage a un nom, des préférences, une histoire, un caractère différent. Ils peuvent même adopter des animaux de compagnie. Si jamais leur animal de compagnie, leur femme ou un de leurs amis meurt, ils dépriment. Si jamais ils dépriment, ils ont une chance de se suicider, ou de se laisser mourir de faim. Ou alors ils se secoueront et continueront à travailler.

    Dans Dwarf Fortress tout est possible.

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