J’ai joué à beaucoup d’autres jeux excellents sortis durant cette décennie, mais ils ne font pas partie de mon Top 10 pour diverses raisons. Soit parce que faute de temps, je ne suis pas encore allé assez loin dans ces jeux, soit parce que malgré leur qualité, il leur manque un petit quelque chose. Quoiqu’il en soit, comme ils ont compté pour moi, ils méritent tout de même que je pense à eux. Comme ma mémoire me joue des tours, cette liste n’est pas exhaustive, et elle est susceptible d’être augmentée sporadiquement (note : et là encore, je compte bien inclure quelques images une fois que j’en aurai l’occasion). Et cette fois, promis, je fais court.

Mention spéciale, donc, à :

– Neverwinter Nights pour le temps passé à jouer à la poupée avec mon personnage, à essayer les différentes combinaisons de dons, de sorts et de classes (de base comme de prestige), et à tester les possibilités de l’Aurora Toolset, qui est l’un des éditeurs les plus faciles d’accès qu’il m’ait été permis d’essayer. Dommage que le champ de vision soit ridicule et que les décors manquent cruellement d’âme (le fameux effet « made in Toolset », où on se contente de coller des maisons génériques les unes après les autres)

– Neverwinter Nights 2 pour les mêmes raisons, à ceci près que la version 2 de l’Aurora Toolset est moins facile d’accès et que c’est tout de même plus joli, bien que l’effet « made in Toolset » perdure quand même.

– Oblivion pour avoir été ce que j’aurais aimé que Morrowind fût, aussi bien sur le plan graphique que sur certains éléments de gameplay (le retour du cheval, les PNJ qui vaquent à leurs occupations…)… mais seulement sur ces points-là, parce que pour le reste, je le trouve inférieur à Morrowind : « casualisation » de l’interface et du système de compétences, un univers Heroic Fantasy bateau, un monde rikiki et plutôt dépeuplé, etc… Sans oublier que les quelques éléments de gameplay novateurs ne sont pas poussés assez loin. En fin de compte, Oblivion est un brouillon du jeu grandiose que je rêve de voir un jour.

– Two Worlds, pour le cheval et la vaste étendue à parcourir. Mais pourquoi l’ai-je interrompu prématurément ?

– Gothic 2, pour la grande cohérence et la richesse de son univers. J’ai retrouvé avec grand plaisir certains éléments propres à l’organisation sociale des villes germaniques, et j’ai pu également m’adonner pour la première fois aux travaux des champs et à la vie monastique. Par contre, purée, qu’est-ce que c’est dur !

– Arcanum pour l’originalité de son univers Steampunk et la simplicité de son éditeur de mondes. Dommage qu’à chaque fois que je l’entame, j’abandonne la partie et je ne pense plus à m’y remettre.

– Baldur’s Gate 2, qui serait bien capable de m’offrir une expérience de jeux de rôles comme j’en ai rarement eues… si je trouvais enfin de temps de m’y mettre vraiment et d’aller au-delà du premier donjon (ce qui est déjà suffisant pour avoir un aperçu de ses grandes qualités).

– Vampire la Mascarade : Redemption, pour m’avoir permis de diriger un groupe de vampires (même si c’était dans un Hack’n’Slash plutôt que dans un vrai jeu de rôles).

– Arx Fatalis, pour son ambiance claustrophobe, son système de combats mieux foutu que la moyenne, et le soin apporté à l’immersion et à la dimension « rôlesque ».

– Diablo 2, pour son gameplay efficace et son ambiance « épouvante-gore » très réussie (surtout dans le premier chapitre).

– Battle Realms, pour m’avoir redonné le goût de la stratégie temps réel, et pour son ambiance façon « Japon-fantastique », pour ses innovations de gameplay et pour sa musique très entraînante.

– Age of Mythology pour m’avoir permis de m’adonner à un Age of… sans avoir à pester contre l’historicité lamentable, même pas digne d’un porno en costumes, de la série de base. Et aussi, bien évidemment, pour ses graphismes colorés et ses mécanismes de jeu très bien pensés.

– Warcraft 3, pour m’avoir replongé dans un univers que j’ai découvert avec le 2, pour le savoir-faire Blizzard en termes de gameplay, et pour les possibilités incroyables de son éditeur de niveaux. Il faudra quand même qu’un jour j’essaie Defense of the Ancients.

– Sacrifice, très original aussi bien pour l’univers fantastique proposé que pour le gameplay, sorte de « jeu de stratégie temps-réel à la troisième personne » (TPRTS ?). Dommage qu’il soit difficile d’accès.

– Deus Ex, pour son ambiance à la Matrix et son mode infiltration qui à mon avis fait tout le charme du jeu. Par contre, graphiquement parlant, c’est laid et répétitif (mais il y a des mods pour améliorer ça, et c’est ce n’est pas la première fois que je glisserai sur la laideur d’un jeu au vu de son inérêt).

– Operation Flashpoint, pour les véhicules, et pour son terrain de jeu qui évoque irrésistiblement en moi les villages du Midi que je traversais sur la route des vacances.

– Stalker : Shadow of Chernobyl pour son immersion et son ambiance claustrophobe (tellement claustrophobe, d’ailleurs, que je n’ai jamais osé aller trop loin dans le jeu).

– Team Fortress 2, rien que pour la classe Medic (merci à Kwyxz de m’y avoir initié !).

– Giants : Citizen Kabuto pour l’originalité de l’aventure, ainsi que pour l’humour.

– Beyond Good and Evil, commencé avec enthousiasme, et pour l’instant ça me plaît bien. On verra la suite.

– Star Wars : Knights of the Old Republic parce que l’univers de la Guerre des Etoiles modélisé en jeu de rôles, c’est la grande classe. Sans oublier le système de compétences bien pensé.

– Grand Theft Auto III pour le plaisir de se balader en temps réel dans une grande ville américaine, que ce soit à pied, en voiture ou en moto.

– Grand Theft Auto : Vice City pour les mêmes raisons, mais aussi parce que la ville « Miami-like » qu’est Vice City éveille en moi les souvenirs des séries policières et téléfilms américains des années 80-90. C’est un vieux fantasme qui se réalise, celui de pouvoir se promener dans ces villes. De plus, la bande-son 80’s colle très bien à l’ensemble.

– Baten Kaitos parce qu’il faut bien un peu de jeux consoles. En fait, j’ai découvert les RPG japonais par le biais de Final Fantasy IX, et je m’étais laissé entraîner par l’histoire ainsi que par la beauté des décors. Sur ce dernier point Baten Kaitos transcende tout : moi qui suis sensible à ces choses-là, j’ai eu plus que mon compte ! Chaque tableau est un émerveillement supplémentaire, et le système de combats à base de cartes est très prenant.

– Guitar Hero III : Legends of Rock pour la qualité de la playlist. Un jour, je serai capable de jouer des morceaux en mode… tout sauf débutant. Un jour.

– Rayman contre les Lapins Crétins pour les crises de fous rires quand on est plusieurs à y jouer ou à regarder des copains, joueurs ou non-joueurs, s’y adonner. Et ça faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé. Cela dit, quand on en a fait le tour une fois…

– Rocky Legends parce que c’est un jeu de boxe très accessible, et qui demande quand même une certaine technique à haut niveau.

– God of War 2 pour le plaisir des yeux, l’action frénétique et le grand spectacle façon blockbuster.

– Sword of the Samurai, pour la grande qualité et la grande exigence de son système de combat au sabre.

– Street Fighter 4 parce que c’est le dernier Street Fighter et que c’est un grand cru de la série. Encore un jeu découvert grâce à Kwyxz (paix et bénédiction soient sur lui).

– WWE Smackdown vs. Raw 2007, pour le plaisir de revivre la carrière du catcheur de son choix, soit parmi les superstars disponibles, soit en créant le sien de toutes pièces. Pourquoi 2007 ? Parce que c’est le seul épisode que j’aie essayé jusqu’à présent, et j’en suis très satisfait.

– Total Extreme Wrestling 2005, disponible gratuitement sur le site de l’éditeur. Il s’agit d’une simulation de management de fédération de catch, extrêmement complète, et qui permet réellement de se prendre pour Vince McMahon ou Eric Bischoff. Il est bien sûr vivement recommandé d’installer l’un des nombreux mods disponibles, qui permettent de remplacer les noms génériques du jeu de base par les véritables fédérations et les vraies stars du catch nord-américain. Pour peu qu’on accepte de « rentrer » dans un jeu essentiellement composé de texte, on est largement récompensé. Le nombre de paramètres et de possibilités est vraiment incroyable.

– Battle for Wesnoth, jeu de stratégie médiévale-fantastique dans la veine de Fantasy General, à ceci près qu’il est en open source. Il a beau avoir des mécanismes bien rodés, et se prendre en main facilement, pourquoi faut-il qu’il soit si dur ?! Enfin bon, c’est déjà beaucoup d’avoir réalisé un véritable jeu de stratégie en open source.

– Warhammer : Mark of Chaos, parce que les jeux s’inspirant de la licence Warhammer (non 40000) sont rares, et qu’il s’agit tout de même d’un jeu de batailles en temps réel très réussi, avec des mécanismes d’upgrades qui permettent de s’attacher à ses troupes).

– Drakensang : L’Oeil Noir, mon dernier coup de coeur en date, pour la transposition réussie du système de jeu de L’Oeil Noir, et surtout pour la beauté et la cohérence de son univers. Voilà en effet un jeu qui ne ressemble pas vraiment à The Witcher, mais qui arrive à m’attirer pour la même raison : quand je me promène dans les rues d’une ville, ou que je regarde les alentours en pleine campagne, j’y crois. C’est beau, et ça a du caractère.

– Et les votres ? Qu’en est-il de vous ? Quels sont les jeux qui vous ont le plus marqués durant cette décennie ? Venez en parler en bas de cet article.

Shane Fenton est joueur depuis les années 80, et joueur passionné depuis 1990. Ouais, à peu près comme tout le monde ici, quoi. Sauf qu'en plus, il cause. Beaucoup. Mais alors beaucoup. C'est pas sain pour lui qu'il cause autant. Faudrait plutôt qu'il joue.
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