Genre: Enquète / Simulation d'avocat • Editeur: Capcom • Date de sortie: 3 octobre 2008
Phoenix Wright: Ace Attorney – Trials and tribulations
Par kwyxz • le 22/6/2008 • Nintendo DS, Tests & previews • Exemplaire du jeu payé avec nos sous •Si vous n’avez pas accroché au principe des précédents Phoenix Wright, vous pouvez de suite passer votre chemin. Ce troisième épisode est calqué sur strictement la même mécanique de jeu: des phases d’enquète afin d’interroger des personnages potentiellement importants et de trouver des indices, des phases de procès et de contre-interrogatoires animés afin de trouver les contradictions dans les déclarations des témoins. Après un second épisode un peu décevant, doit-on craquer pour ce troisième épisode ?
On refait le match
Avant toute chose, il me faut insister sur un point essentiel: Phoenix Wright 3 s’adresse aux fans des précédents épisodes, et surtout à eux. Les références sont innombrables, et un débutant découvrant la série est assurré de ne rien comprendre à certains dialogues. C’est d’autant plus dommage que les références sont faîtes de façon très intelligentes et peuvent mettre le joueur sur la voie en lui fournissant quelques indications. On retrouve également certains des personnages hauts en couleur que l’on commence désormais à bien connaître mais puisque le spoil c’est mal, je me garderai d’en dire beaucoup plus. La toute première enquète permet, pour ceux qui débuteraient, de se familiariser avec le jeu, mais elle est plus longue et plus ardue que d’habitude. Les phases d’enquète sont, à l’instar du deuxième épisode, ponctuées d’interrogatoires à l’aide du fameux Megatama qui permet de percer les secrets d’un témoin récalcitrant mais ont un peu perdu de ce côté linéaire et monotone grace à de nombreuses interactions avec les différents personnages. Un chapitre flashback supplémentaire en est même entièrement dénué, et mener une défense sans enquète préliminaire n’est pas des plus aisés ! Question gameplay, on retrouve encore ces juges qui exigent de vous preuve sur preuve alors que la moindre supposition du procureur est acceptée comme argent comptant, ce qui est toujours aussi frustrant et déséquilibré.
Go for it
Graphiquement et musicalement, le jeu n’a pas changé avec ses personnages charismatiques typés manga et ses musiques répétitives (qu’on finira par couper tellement elles sont saoulantes). Alors, qu’est ce qui rend cet épisode particulier et agréable ? Tout simplement l’écriture. Le scénario est maîtrisé de bout en bout, et l’on frôle le chef d’oeuvre, et je pèse mes mots. Ce dernier épisode met la lumière sur certains éléments évoqués lors des deux premiers épisodes, les met en relation, et chaque détail d’un chapitre peut potentiellement compter pour l’un des chapitres suivants. Il est réellement passionnant de bout en bout de voir des personnages que l’on pensait connaître révéler quelques lourds secrets, et à aucun moment le scénario n’est pris en défaut. C’est là un travail de maître. Ajoutons à celà que la localisation américaine est extraordinaire, bourrée d’humour et de références (on rit souvent) et qu’on peut prier pour avoir une localisation française du même niveau. Bref, pour peu que l’on apprécie le genre, Phoenix Wright: Ace Attorney – Trials and tribulations est indiscutablement le meilleur de sa catégorie même s’il n’apporte fondamentalement rien de nouveau par rapport à l’épisode précédent. Indispensable pour les fans. On comprend donc d’autant moins que Nintendo ne l’importe pas plus vite dans nos contrées. Peut-être qu’ils trouvent que les sorties Européennes sur DS en ce moment sont suffisamment remplies de mégahits, ahahah.
Il n'y a pas à tergiverser: si vous appréciez la série, ruez-vous sur cet épisode. Et en import US, histoire de ne pas prendre le risque d'une VF foirée.