On jouait déjà avant ta naissance, donc on a raison

Genre: Shoot'em up • Editeur: Atari • Date de sortie: 1986

Solaris

Par • le 2/6/2009 • Atari VCS 2600, Tests & previews • Exemplaire du jeu payé avec nos sous •

Vous avez déjà entendu parler de Solaris ? Non, pas le film, le jeu. Non, le jeu n’est pas tiré du film, et j’ai envie de dire, vu la gueule de E.T., c’est heureux.

Décollage

La belle plan&egrave,te violette

Alors que la VCS entame son chant du cygne, un petit shooter sorti de nulle part et très mal marketté par Atari défraye la chronique grace à une réalisation de qualité. Ce shooter, c’est Solaris, et il demeure l’un des jeux les plus profonds et les plus aboutis de la console. L’écran de présentation, sobre, n’affiche même pas le titre du jeu. Un petit vaisseau rouge/orange au tiers de l’écran, un radar en bas, et la surface d’une planète constellée de cratères plantent le décor. D’une simple pression sur l’unique bouton de la manette VCS le joueur lance la séquence de décollage et là, surprise: le déplacement est surprenant de fluidité, les cratères défilant à grande vitesse avant que notre vaisseau ne prenne son envol. Une fois le décollage effectué, le joueur se retrouve devant une sorte de map interstellaire dans laquelle il peut se déplacer pour accomplir différents objectifs.

Choose your destiny

Le champ de bataille

A l’instar d’Elite avant lui, chaque zone propose différents défis à accomplir, le jeu est ainsi composé de 8 zones représentées par autant de grilles de 48 pages. Le jeu propose donc un total de 368 missions différentes, rien que ça. Pour l’époque, sur une console telle que l’Atari 2600, c’est du jamais vu. Les missions auraient pu se contenter de proposer des dogfights dans l’espace au milieu d’un paysage étoilé, mais ce serait bien trop facile: certaines se déroulent à la surface de planètes et d’autres exigent même de porter secours à des alliés prisonniers qu’il faut venir récupérer. Pour ce faire, il suffira de leur foncer dessus: par un miracle assez inexplicable un prisonnier que l’on percute à Mach 200 survivra au choc. Néammoins il conviendra de surveiller sa jauge d’essence: une fois à sec, c’est la panne, autant dire qu’il faudra souvent retourner faire le plein avant d’aller parader sur les champs de bataille.

Beau comme un camion

Oh ! Un alien ! A mort !

Il n’est pas inutile de le répéter: Solaris est une véritable prouesse technique. Ultra fluide lors de ses phases en rase-mottes, il propose également profusion de planètes lors des déplacements dans l’espace, sur lesquelles est appliqué un effet de zoom très réussi. La fin d’un niveau est également l’occasion d’un départ en vitesse-lumière à l’esthétique kitsch mais parfaitement intégrée à l’ambiance. Les contrôles, très précis, répondent au doigt et à l’oeil et contrairement à des jeux bien plus récents comme ThunderBlade, aucun missile ennemi ne trichera pour venir vous atteindre. De même chaque tir doit être millimétré et aligné au radar afin de descendre son adversaire comme il se doit. Du travail d’orfèvre.

Ne nous leurrons pas: bien peu d'entre nous auront encore le courage de s'essayer à un titre dont l'aspect général peut être qualifié d'austère, même pour de grands fans de l'époque bénie des 8 bits. Mais les plus curieux découvriront un jeu immense, au gameplay sympathique et à la réalisation épatante pour la machine, injustement sous-estimé à sa sortie et depuis oublié au profit d'autres titres.

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est joueur depuis 1985. Multiplateformes, multigenres, souvent exigeant, parfois tatillon, mais jamais blasé.
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2 commentaires »

  1. Et on dirait bien que ça marche avec Stella, superbe émulateur de la superbe 2600 :)
    http://foo.buvette.org/vrac/stella-solaris.gif

    Ceci dit, ça risque d’être chaud pour trouver une cartouche pour ma *vraie* 2600…

  2. Je l’avais découvert sur une Atari Flashback, et il m’avait vraiment impressionné ! Il faut vraiment souligner à quel point c’est étonnant de voir un jeu techniquement aussi abouti conserver une jouabilité irreprochable, c’était souvent ou l’un ou l’autre (ou aucun) sur cette machine…

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