Genre: MMORPG TPS • Editeur: Ubisoft • Date de sortie: 8 Mars 2016
Tom Clancy’s The Division
Par Trem_r • le 22/2/2016 • À la une, PC, PlayStation 4, Tests & previews, Xbox One • Exemplaire du jeu payé avec nos sous •Commeeeeeeeeent ? Un jeu Ubisoft ? QUOOOOI ? SUR UPLAY ?
Présenté pour la première fois à l’E3 de 2013, The Division avait l’odeur de l’échec rance annoncé comme un diamant de premier ordre ; depuis Watch_Dogs, le public a dans la gorge l’exploitation désastreuse d’un concept et d’une démo parfaite à l’E3, plombant chaque présentation de l’éditeur, jetant le doute sur la qualité finale des produits qu’ils souhaitaient mettre en avant en les qualifiant d’extraordinaires ou de révolutionnaires (Autre exemple : The Crew).
On est de plus habitué à la non-prise de risque de l’éditeur, pour qui la vache à lait d’Assassin’s Creed commence à ressembler à la production d’un sweat-shop chinois tant c’est uniformisé et du more-of-the-same depuis des années, et dont je me plais à imaginer des développeurs allant à reculons travailler à coder ce qu’un sombre marketeux pense bien pour l’adolescent du Wisconsin qui joue à la XBONE en consommant son litron de Mountain Dew (qui file un DLC exclusif !).
Je m’arrêterai avant de dire du bien, car ça me ressemble assez peu, mais je rajouterai simplement qu’on SAIT qu’Ubi peut nous produire des jeux qui frisent la très bonne qualité (Far Cry 3 / Blood Dragon / 4 ) mais que des décisions étranges et/ou stupides rabaissent généralement (R6 : Siege plombé par un marketing pourri), et c’est pour cela que je teste toujours avec curiosité et si j’en ai l’occasion toute sortie de AAA de l’éditeur.
Ce week-end a eu lieu l’open beta de The Division, après un précédent week-end en beta fermée, c’est durant donc environ une dizaine d’heures que j’ai pu m’essayer comme le commun des mortels à la nouvelle licence estampillée Tom Clancy (paix à son âme). Dans mon souvenir, The Division c’était un New-York post-apocalyptique magnifique et détaillé, et UN MEC QUI FERME LA PORTE D’UNE VOITURE. Un RPG avec du shoot en couverture, bref quelque chose qui pourrait potentiellement me convenir, et comme pour tout produit de cette catégorie, je choisissais volontairement de contourner un maximum le hype-train que montait le marketing d’Ubi afin d’avoir un oeil propre le jour de la sortie. Car oui, je suis humain, et moi aussi j’ai ma faiblesse, surtout quand j’ai pas dormi pendant plus de 8h, j’ai envie de précommander, alors qu’on sait tous que c’est la pire chose à faire.
BREF, 10h de jeu plus tard, je suis circonspect : The Division m’a pris la main, l’a caressé avec bienveillance, m’a donné un fusil et des mecs à casquette sur lesquels tirer, mais aussi fait traverser des zones de cauchemar remplis de sacs à cadavres, des ruelles enneigées dans le brouillard … le tout sans me brusquer et en s’insinuant dans mon cortex trucmuche rachidien là où le plaisir naît. Oui c’était vraiment bien.
Le jeu est un MMORPG cover-shooter, et la beta proposait une zone PvE et une zone PvP. Je ne suis pas du tout client des MMORPG, et tous ceux que j’ai pu tester ne m’ont pas convaincu, je n’ai pas la fibre ni le temps pour ces conneries, j’ai 40 ans et un enfant, alors faites pas chier les jeunes cons. Du coup, j’ai joué comme je joue le mieux ; tout seul dans mon coin.
Fraîchement débarqué en hélico dans Manhattan, la prise en main est très simple, on part direct dans les rues de New-York dévastées par une énorme épidémie (rassurez-vous, pas de zombie à l’horizon, quand je vous dis que j’ai 40 ans et que j’ai passé l’âge des mêmes conneries). Après avoir été rapidement briefé, il est temps de partir dans une instance PvE pour gagner ses premières skills ; si on fonce pas tête baissé, le jeu est relativement facile et je prends vite mes aises car il y a du loot, et j’adore le loot, j’adore le hoard, je suis une vieille qui a encore une PSP dans un tiroir pas allumée depuis 4 ans, NE ME JUGEZ PAS. Après un peu de PvE, le jeu propose quand vous atteignez un niveau suffisant de vous lancer dans le PvP, la fameuse « Dark-Zone », où vous pourrez à loisir vous faire tirer dessus et dérober tout votre loot par un petit italien de 12 ans qui hurle dans son micro.
The Division n’est évidemment pas vraiment fait pour jouer tout seul, il propose un système de matchmaking si vous ne venez pas avec vos potes, afin de constituer une petite escouade pour aller faire les missions, ou pour naviguer dans la Dark Zone qui possède aussi des petits events avec des NPC, ce qui en fait une zone pas tant PvP que ça. D’ailleurs, si vous souhaitez attaquer d’autres joueurs, vous passez en statut « Rogue » pendant quelques minutes (2 à 5 selon le nombre de personnes que vous abattez), l’avantage, c’est que si vous survivez durant cette période, vous ramassez pas mal de XP, et le loot éventuel de vos victimes, si vous êtes éliminés, vous perdez aussi plutôt gros, bref, à vous de voir si ça vaut le coup (si vous avez 11 ans et demi, ça vaudra tout le temps le coup visiblement, d’après mon expérience dans le jeu). Même si jouer seul est possible, il y a clairement un avantage à être en groupe, non seulement chacun va pouvoir se spécialiser (il y a des skills de soin, les tirs de suppression sont gérés, des tourelles, etc), mais ça donne souvent à réfléchir aux adolescents en slip spiderman avant de vous attaquer.
Je vous ai dit que j’aimais le loot, et j’aime aussi les fusils, et The Division a pensé à moi, avec des morceaux de fusil à customiser, des petites poignées, des lunettes de visée, des chargeurs, du gunporn bienvenu. Votre inventaire indique les DPS des armes, mais comme tout le monde le sait, les DPS c’est bon pour se mesurer la rigidité de l’élastique du slip spiderman, il y a plusieurs niveaux de rareté des items, et des talents peuvent y être associés (de gros bonus intéressants sur certains types de dégâts par ex). Alors oui ce n’est pas très réaliste, oui, quand c’est bleu c’est mieux comme Borderlands, et j’espère qu’il y aura plein de fusils uniques avec des pièces inspirées de vraies pièces high-end comme j’ai pu en voir dans des vidéos.
Après la beta fermée, j’étais dubitatif, j’avais pas vraiment le sentiment d’avoir trouvé ma came dans le jeu, c’était effectivement plutôt vide, et il fallait vraiment se forcer pour trouver de l’intérêt à simplement visiter la ville (qui est belle, mais moins belle que la démo E3 2013, BIEN ENTENDU), mais je sais pas pourquoi j’avais envie d’y rejouer. Et là paf, la beta ouverte, et j’y ai joué dès que j’en avais l’opportunité, je ne sais toujours pas vraiment ce qui m’attire à lancer The Division, mais j’y reviens avec plaisir et le temps passe vite. Quand je pense au jeu, je pense à quelques chose de simple, lisse, agréable et satisfaisant, comme une promenade en ski de fond, mais avec un fusil dans le dos, car oui, certains font cela, et c’est même un sport olympique. Je n’arrive pas vraiment à toucher ce qui fait de The Division un jeu qui me plaît ; oui il y a du loot, mais pas tant que ça, oui il a des fusils, mais c’est pas non plus ultra-réaliste, tout le côté MMORPG me déplaît, mais voilà, j’ai envie d’y jouer, j’ai envie d’y rejouer.
Et comme j’ai 40 ans, je vais attendre la sortie du jeu pour lire les tests complets avant de l’acheter, en espérant que le jeu final soit riche et complet.
Trem_r est joueur depuis 1987. Joueur Hardcore Casual, même s'il passe des jours entiers de sa vie à jouer, il n'a jamais dépassé le niveau de votre petit cousin. Après avoir participé à l'émergence des LAN et du multijoueur avant les années 2000 et Counter-Strike, il ne jure plus que par les jeux solos, surtout les FPS.
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Merci pour cet article ! Je me demandais justement ce que c’était que ce jeu. N’empêche, les screenshots sont jolis.