Genre: • Editeur: High Moon Studios • Date de sortie: 21/08/2012
Transformers : Fall of Cybertron
Par GGGG • le 15/4/2013 • PC, Tests & previews • Exemplaire du jeu fourni par l'éditeur •Autant l’avouer tout de suite pour être bien clair : je suis un fan de Transformers. J’ai adoré le dessin animé dans ma jeunesse, les jouets trônaient sur un piedestal dans ma chambre, j’ai été pris d’ailleurs récemment d’une collectionite aigüe sur le sujet, j’ai vu Transformers : the Movie (pas le film de Bay, le D.A. de 1986) au ciné à sa sortie et j’étais également dans la salle le jour J de la sortie du film de Bay. Le concept du jouet multiformes m’a toujours fasciné, et je ne me lasse pas de faire passer un robot d’une forme à une autre avec son petit FROUFROUFROUFROUFROUTCH tellement magique.
Malheureusement, le fan que je suis a toujours été de décepti(c)on en déception, la plupart des jeux ayant subi un drame si courant dans tous les jeux à licence : seul le nom de la licence compte, la qualité des jeux n’a finalement que peu d’intérêt, il faut juste produire un jeu vite et (éventuellement) bien. Transformers n’a du coup jamais été trop gâté, avec des jeux souvent pas terribles ou juste catastrophiques, certains ne permettant même pas de se transformer. Si si.
Mais parfois, un miracle arrive.
Il suffit de confier la licence à un groupe de développeurs talenteux mais surtout vraiment fans de la série, de leur donner un peu de temps et des moyens, pour faire quelque chose de fantastique. Vraiment fantastique. Et c’est exactement ce qui est arrivé à High Moon Studios. Lorsqu’ils ont récupéré la franchise, ils ont décidé de revenir au cœur de la série, raconter les origines des Transformers, en s’inspirant du matériau initial, en lui apportant son propre traitement pour lui donner sa propre identité, sans pour autant le trahir. C’était là tout le succès de War for Cybertron, et Fall of Cybertron, sa suite directe, continue dans cette voie avec succès.
Till All Are One!
Cybertron, la planète originelle des Transformers, est en train d’agoniser, suite à la guerre sans merci que se livrent Autobots, menés par Optimus Prime, et les cruels Decepticons poussés par leur chef Megatron. Les sources d’Energon (le super sans plomb du coin) s’épuisent à vitesse grand V, or les Autobots en ont besoin pour propulser l’Arche, le vaisseau qui doit les aider à quitter Cybertron avant sa fin… Et pendant que les Autobots luttent pour retrouver l’Energon, ils doivent également faire face à la mystérieuse disparition de Grimlock, un des lieutenants d’Optimus Prime, alors que Megatron voit son leadership volé par Starscream. Bonne ambiance…
L’une des forces de FoC (j’abrège hein) est de montrer la bataille entre les deux camps de chaque côté : vous alternerez les passages où vous serez un Autobot avec d’autres où vous contrôlerez un Decepticon. Le plus intéressant est que chaque robot dispose évidemment de sa propre transformation reprenant une forme « cybertronienne » ainsi que d’un armement spécifique. Ainsi, Megatron dispose d’un émetteur d’onde de choc, Jazz d’un grappin, Cliffjumper peut se rendre invisible… Cependant, contrairement à WoC, FoC ne vous permettra pas de choisir de jouer la partie Autobot ou Decepticon selon vos envies : vous devrez vous enfiler tous les niveaux selon l’ordre défini, chaque niveau vous imposant un robot bien précis.
Chaque niveau vous met donc aux commandes d’un robot différent exploitant ses capacités. Le jeu est représenté d’une vue par dessus l’épaule, le robot pouvant tenir son arme de la main droite ou gauche au besoin. Rien de très novateur côté gestion de l’énergie : une jauge d’énergie, et un bouclier qui se regénère automatiquement quand vous vous mettez à l’abri. Du Halo, quoi (mais du bon Halo – troll inside).
Autobots… Transform, and roll out!
Les transformations, qui sont un des nerfs de la guerre dans ce jeu, se font par une pression d’une touche, avec un armement qui diffère totalement selon le robot et son mode de transformation. Armement qui peut etre upgradé en gagnant de la thune en détruisant les méchants, enfin, les ennemis plutôt puisque si vous êtes Decepticon, c’est vous le méchant, nyark nyark. On trouve des armes classiques comme des fusils ou des mitrailleuses ou encore des lances-roquettes, mais aussi des rigolotes comme le canon à virus qui permet de retourner un adversaire contre ses potes. Il vous faudra cependant trouver des schémas un peu cachés dans les niveaux pour accéder à certaines armes ou améliorations.
Parlons-en, d’ailleurs, des niveaux ! Au nombre de treize, ils sont particulièrement dynamiques et variés. On passera allégrement des terrains de combat de Cybertron à ses sous-sols organiques et pourris d’Insecticons, à une poursuite d’un char géant que vous aurez à cœur de courser et de ralentir en détruisant un pont… avant de le poursuivre dans le ciel à grands coups de grappin. Au niveau 3, vous contrôlez Optimus Prime, qui lui-même dirige le robot-forteresse Metroplex, qui s’amusera à péter joyeusement des canons géants ou à emboutir les Decepticons à grands coups de poing devant vous. Plus loin, vous aurez droit à un niveau d’infiltration avec l’Autobot Cliffjumper, rendue parfois assez délicate par des ennemis de plus en plus futés. Plus loin encore, après avoir contrôlé plusieurs Combaticons l’un après l’autre pour arrêter le transporteur d’Energon, ces derniers s’assemblent pour former le Gestalt Bruticus, pour une séquence de destruction totale enthousiasmante. Et on terminera en beauté en contrôlant le chef des Dinobots Grimlock, dont la transformation en T-Rex sera conditionnée par les dégâts que vous faites autour de vous dans des séquences de bourrinage particulièrement jouissives, et enfin la fabuleuse séquence finale, qui enchainera les changements de camp d’un robot à un autre, avant le grand combat…
Et en cela, FoC est formidable : il va dans la démesure, tout en sachant titiller le fan et le faire saliver. Le jeu est bien rythmé, et on a envie d’aller toujours plus loin pour voir ce que les programmeurs nous ont réservé. Surtout, le jeu crée sa propre mythologie de l’univers Transformers, tout en y restant particulièrement fidèle et en multipliant les références plus ou moins subtiles. Seul défaut : une fin bien trop courte, malgré une référence très appuyée au fameux dessin animé Transformers sorti au ciné en 1986.
More than meets the eye
Côté graphique, c’est très chouette : les environnements sont détaillés, le jeu ne ralentit que rarement, et les textures sont bonnes. Surtout, les robots sont superbement animés, particulièrement détaillés, passant en mode véhicule et inversement de façon très fluide. Chaque robot a sa façon d’être contrôlée, avec ses originalités et une jouabilité excellente. Les robots, malgré leur lourdeur bien rendue, restent parfaitement maniables. Seul le mapping par défaut de touches pourra poser souci si vous jouez au pad, le déclenchement par une pression sur le stick gauche pouvant intervenir parfois de façon inopinée. Les musiques sont bonnes, même si pas inoubliables dans l’ensemble. En revanche, les explosions et bruits de transformation sont très satisfaisants, et surtout, les différents dialogues sont très bien rendus, avec en tête Peter Cullen qui doublait si bien Optimus Prime déjà dans le dessin animé original. Dommage que contrairement à WoC, une version française n’ait pas été enregistrée… Il faudra se contenter des sous-titres.
La campagne solo se boucle en environ huit heures, voire moins si on est assez bon, cependant certains passages seront délicats à négocier, l’énergie ayant tendance parfois à réduire à vitesse grand V dans certaines zones un peu trop occupées. En plus du mode solo, le jeu propose un excellent mode multijoueurs en réseau avec des modes de jeux aussi classiques que le deathmatch, ainsi qu’un mode Escalade original où vous devez résister à des bandes d’ennemis envoyées sans interruption. Rigolo et fun. Malheureusement, vous aurez sûrement plus de mal à trouver des comparses en ligne que pour jouer à Super Street Fighter IV AE, et c’est bien dommage.
Transformers : Fall of Cybertron est un excellent jeu en soi, et propose enfin une bonne introduction à l'univers de ces personnages d'un autre genre. Si vous en avez marre de tirer sur des G.I., il devrait bien vous éclater. Et si vous êtes fan de Transformers, vous pouvez ajouter 1 à 2 points à la note finale tellement ce jeu dégouline de l'amour porté par les développeurs de High Moon à cette franchise.
Super test.
Je l’avais testé également à sa sortie, et n’ayant pas touché à WoC, je l’ai trouvé très bon ! L’histoire enchaîne les moments épiques, on est loin des films de Bay dans une véritable adaptation et interprétation des Transformers de « notre enfance ».
J’ai vraiment été agréablement surpris, et j’attends maintenant une éventuelle suite.