Genre: FPS horreur • Editeur: Sega • Date de sortie: 14 avril 2006
Condemned : Criminal Origins
Par Trem_r • le 27/2/2008 • PC, Tests & previews • Exemplaire du jeu payé avec nos sous •Dans la série des jeux Monolith, je demande le cousin console Condemned : Criminal Origins, un jeu sorti en 2006 sur X360, puis 6 mois plus tard sur PC dans une adaptation que je vous propose de découvrir dans ce test, vu que c’est sur cette dernière plateforme que j’ai pratiqué l’autopsie, histoire de tâter un peu le terrain avant la sortie de Condemned 2 : Bloodshot au mois de mars 2008.
C’est donc après Shogo que l’on poursuit l’exploration des jeux de l’éditeur Monolith, qui comme je vous le disais lors d’un précédent test, est une « sorte de petit mec sympa dans le fond de la classe, qui fait pas trop parler de lui et qui a des résultats dans la moyenne suffisament pour passer en 4e mais dont on sait qu’il finira jamais Ingénieur Chef chez Dassault« , ce qui vous le verrez à la fin corespond encore assez bien comme description pour Condemned.
I’m a FBI Agent BIP BIP
Dans le rôle d’un agent du FBI du futur proche, le jeu commence sur une scène de crime dans une zone hostile, et vous donne de suite un petit goût de ce qu’il restera tout du long ; la première chose à faire est d’utiliser ses outils ultrafuturistes d’expert forensics, version Playmobil des experts, en liaison directe avec une copine dans le labo, vous devez prendre 2-3 photos de cadavres et autres indices dégueu, puis lui envoyer un MMS coquin, et en un instant elle vous décrira la composition chimique, la date du premier baiser du suspect et les numéros gagnants du Loto. Ces outils, on sent l’influence console, ne sont disponibles qu’à des moments très particuliers d’un niveau, et vous n’aurez pas le choix de l’outil (parmi une lumière noire, un laser phosphorescent, un appareil photo numérique et un truc zarbi qui analyse l’urine à distance), ce qui limite vraiment l’interêt du côté « enquête » de Condemned, bien malheureusement.
Un tuyau, un marteau, des planches et un rateau
L’autre majeure partie du jeu est un FPS d’horreur assez bien fignolé, qui se base sur une idée simple : vous n’avez pas d’autre arme que celle que vous trouverez dans le niveau, celui-ci étant en général un bâtiment délabré ou désaffecté, cela signifie que vous aurez à choisir entre un tuyau, une gaine électrique, une hâche à incendie, une planche cloutée, tous arrachés au décor ou piqué sur un cadavre ennemi. Toute la force du titre est justement dans le fait que même si les combats ne sont pas très complexes si vous êtes sévèrement armé, ils se révèlent vite ardus si vous jouez le jeu.
Les ennemis eux aussi se servent dans le décor, ce qui engendre quelques petites séquences scriptées où vous verrez un junkie arracher une gaine électrique pour venir vous taper avec, ceci entraînant inévitablement une coupure de courant et le noir complet (hormis la bien pratique lampe de poche qui vous accompagne). Quelques armes à feu sont parsemées aussi, par contre, elles sont extrèmement limitées en munitions, pensez donc à tuer RAPIDEMENT le clodo qui possède le flingue avant que ce taré ne vide toutes les cartouches ! La touche « recharger » ici est remplacée par un « check ammo » qui vous permet de vérifier combien de balles il vous reste dans le chargeur (pas beaucoup), le HUD n’affichant que la vie et une jauge d’endurance, pas de crosshair ni d’ammo !
Petite aide, chaque arme possède 4 caractéristiques ; Dégats, Vitesse, Portée, Bloquage, et à chaque fois que vous en trouvez une, une comparaison sera faite avec celle que vous avez déjà dans les mains, vous permettant ainsi de choisir selon vos goûts, certaines étant plus rapides mais plus faibles, et d’autres plus lentes mais bien plus puissantes.
Une planche à clou ou une planche à vis ?
L’élément majeur de Condemned est avant tout l’ambiance, horreur, à vous faire sursauter 3-4 fois par niveau, l’aspect qui reste correct malgré des graphismes plutôt en retard pour l’époque et assez hétérogènes dans la qualité. Le scénario, honnètement, est une tentative d’excuse, je pense que des gens ont travaillé dessus pour le rendre original, malheureusement il se veut tordu et torturé mais reste simplet et prévisible, les cutscenes bien que visuellement réussies sont souvent simplement une excuse pour changer de niveau .. Quant à la fameuse double fin du jeu Monolith, et bien .. c’est tout simplement une blague, je vous épargne le choix cornélien, dans les deux cas la fin est identique, seul un « achievement » différent hérité de la version console est obtenu. En parlant d’achievements, ce ne sont que de simples bonus du genre artworks, vidéos de pré-design et animations fil de fer dont malheureusement plus personne n’a rien à foutre, le moyen de les obtenir étant de récupérer des cadavres d’oiseau et des plaques métalliques planqués dans les niveaux, heureusement, on nous épargne ce qu’on trouve habituellement sur console, du genre 150 drapeaux cachés dans le niveau, en se limitant à une dizaine d’objets.
J’ai trouvé des empreintes vert fluo .. étrange …
Le résultat final est un peu mitigé, soit, j’ai pris du plaisir à jouer au jeu, les petits moments de frayeur et le challenge de pas se faire défoncer à coup de planche m’a porté jusqu’au bout, mais cette partie enquête complétement baclée, c’est vraiment dommage, c’est sûrement ce qui aurait fait du jeu une nouvelle étape dans les FPS (j’ai pas peur d’exagèrer), et techniquement, Monolith avait pu prouver qu’ils savaient y faire avec F.E.A.R, mais là, on reste encore malheureusement sur sa faim, c’est toujours pareil, 6 mois de développement en plus, allez, je suis gentil, et on aurait eu un jeu à la hauteur.
Trouvable à 10 Euros voire moins, Condemned reste un jeu d'ambiance plutôt prenant, mais on reste sur sa faim, en attendant le prochain !
Trem_r est joueur depuis 1987. Joueur Hardcore Casual, même s'il passe des jours entiers de sa vie à jouer, il n'a jamais dépassé le niveau de votre petit cousin. Après avoir participé à l'émergence des LAN et du multijoueur avant les années 2000 et Counter-Strike, il ne jure plus que par les jeux solos, surtout les FPS.
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Même s’il est vrai que Condemned ne restera ni dans les annales du FPS, ni dans celles du survival, j’ai néanmoins trouvé que l’aspect très sauvage des combats (avec les mouvements de caméra, la relative lenteur pour porter les coups) couplé avec l’ambiance bien glauque, donnait un petit cachet particulièrement original au jeu. Du moins, une expérience que je n’avais jamais ressentie auparavant. Il mérite qu’on s’y essaye.