Dernier E3 avant la fin du monde
Par kwyxz • le 11/6/2012 • Entre nous •Dimanche après-midi, le soleil tape déjà fort sur la Cité des Anges. Je me gare dans le West Garage du Convention Center après m’être acquitté des $12 demandés et je retrouve la team Gamekult devant le hall de délivrance des badges, en train de discuter avec la team Gameblog. Après les politesses d’usage, il est temps d’aller récupérer mon précieux sésame, une formalité selon Poischich, avec mes jolis articles de Gaming Since 198x imprimés sur papier. Je tends mes documents et mes papiers sur Deadly Premonition et TMNT, le gars semble intéressé par les choix éditoriaux, on papote un petit peu et le courant passe, il décide d’aller jeter un œil au site, je me demande s’il va s’inquiéter de notre peu d’actu, puis il me tend le badge, avec une typo dans mon prénom. Lorsque je ressors, je peux enfin souffler, c’est officiel, GS198x sera à l’E3 cette année. Histoire de fêter ça, direction la Villa Gamekult afin de profiter un peu de la piscine de bourgeois et regarder Satoru Iwata enterrer sa grand-mère réexpliquer le principe de la Wii U dans une vidéo rappelant celles de la Dharma Initiative. Un épisode de Game of Thrones et un barbecue plus tard, et je suis de nouveau dans ma voiture, en route vers chez moi.
Lundi, je débarque au CPC Penthouse où je retrouve non seulement Pipo, ackboo et akaDenisDenis mais aussi la fine équipe de chez Arkedo, en voyage afin de présenter son dernier titre édité par SEGA. Poilades de bon aloi, Red Bull et canettes de bière saupoudrent le tout pour une ambiance conviviale qui a certainement dû être appréciée des voisins, fort heureusement non équipés en fusils à pompes et autres joyeusetés qui pullulent dans ce pays de fous. Trolls joyeux sur les conférences déroulées durant la journée, bons mots et fous rires en remontant la timeline d’Omar Boulon. Le décalage horaire faisant son effet, vers 23h30 tout le monde s’écroule plus ou moins et il est temps, car demain les choses sérieuses commencent.
Mardi midi, après avoir vu des dizaines de malades dépenser $35 pour se garer dans des parkings d’escrocs en extérieur, et non sans avoir fait une grimace en voyant que le prix du West Garage était passé à $15 la journée, je retrouve Poischich qui m’emmène chez Activision où je passe la journée et découvre la totalité du line-up. Entre grosses licences et suites, je ne suis pas des masses optimiste, mais finalement dès la première présentation je me dis qu’il y a peut-être moyen de s’amuser.
Transformers : Fall of Cybertron n’est pas une adaptation des films mais une remise au goût du jour de la série animée des 80s en collaboration directe avec Hasbro. Clairement inspiré d’un Gears of War sur pas mal de points, le jeu s’en éloigne nettement en proposant un gameplay spécifique pour chacun des douze Autobot / Decepticon disponibles. D’une réalisation honnête sans être transcendante, les quelques niveaux que j’ai pu parcourir étaient assez fun avec pas mal de possibilités de déplacements et d’attaques différentes, sous forme transformée ou non.
Pas grand chose à dire en revanche sur Skylanders : Giants qui propose toujours plus de figurines directement jouables et également la possibilité d’importer celles du premier épisode. Niveau gameplay c’est assez simpliste, visuellement pas trop moche, et ça devrait donc trouver son public même si je n’en fais pas partie.
Je n’ai toujours pas mangé et je commence à avoir la dalle, alors un titre indigeste devrait faire l’affaire : après pas mal d’attente devant la porte, c’est l’heure d’une présentation de Call of Duty : Black Ops 2 par un gars de Treyarch à la manette Xbox 360. La campagne solo est un long script de Michael Bay dans lequel se produirait une explosion ou un rebondissement over-the-top à chaque changement de plan. En fait au bout de cinq minutes il y en avait plus que dans tout Modern Warfare premier du nom. Autant dire qu’on atteint très rapidement l’overdose et un solide mal de crâne ; si le jeu n’avait pas bugué lors d’un passage chiant de tir sur rails avec une tourelle, obligeant le gars à redémarrer au checkpoint précédent avec un rire nerveux trahissant un léger malaise, je me serais furieusement ennuyé. Le mode Strike Force, supposé ajouter une composante RTS, est peut-être sympathique manette en main, mais à regarder il est plus proche de l’incompréhensible qu’autre chose.
Un peu désespéré, je me glisse à la présentation d’Amazing Spider-Man, tiré du reboot du film tiré du comics, présenté par ses développeurs de Beenox. L’impression de voir un gars jouer à Prototype avec un skin Spider-Man sauf pendant les phases de baston qui elles, lorgnent du côté des Batman de RockSteady. Ça doit quand même être sympa à jouer.
Ultime chef-d’oeuvre du line-up Activision, 007 Legends plonge le joueur dans la peau du célèbre agent secret afin de revivre 6 de ses plus marquantes aventures. Sauf que le jeu démarre par cette croûte de Moonraker, que c’est le seul niveau à avoir été dévoilé jusqu’ici, que c’est mou, que c’est moche, et que ça cristallise à peu près tous les défauts des FPS modernes sans avoir des caisses de qualités.
Épuisé après des présentations de titres tous plus passionnants les uns que les autres, je me réfugie au NintendoLand où je regarde d’un œil intrigué le portage Wii U de Batman : Arkham City, que je viens tout juste de terminer sur PC (un jour, un test viendra, promis), puis saute joyeusement en voiture m’amuser dans une bonne heure d’embouteillages pour rentrer chez moi et m’atteler à la rédaction d’articles de qualitay.
Mercredi matin, pas bien réveillé, commence comme la journée de la veille a terminé : bloqué sur l’autoroute pare-choc contre pare-choc, voyant les tarifs des parkings à escrocs encore supérieurs à la veille (jusqu’à $45) pourtant déjà bien remplis, j’en viens à me demander si j’arriverai à me garer sans devoir vendre un rein. Pourtant, si le West Garage est plein, celui d’en face regorge de places disponibles… toujours à $15. Une fois entré sur le salon, je tombe sur Boulapoire en plein tournage d’impressions vidéos.
Nous testons Game & Wario et c’est peu de dire que nous ne pleurons pas de rire… petit à petit l’infortuné Boulap’ perd tout espoir de voir un vrai jeu Nintendo intéressant lors de ce salon.
Alors qu’il se barre en rendez-vous, je pars de mon côté vers le stand PlayStation où j’aimerais enfin tester Hell Yeah!, la nouvelle pépite d’Arkedo… la borne étant déjà squattée, je m’intéresse à Sound Shapes situé juste à coté de lui, petit jeu de plate-forme utilisant intelligemment la musique : je tombe sous le charme. Hell Yeah! ne se libérant toujours pas, je décide d’aller chez SEGA plus tard dans la journée pour y jouer directement dans la cabine d’Arkedo.
Sur le chemin, je passe non loin d’un stand proposant de tester le cross-play Street Fighter x Tekken, et je suis toujours aussi épaté par la qualité de la réalisation sur une console portable. Graphiquement c’est vraiment chouette même si la build qui était présentée ici était loin d’être définitive, ça bouge bien et le versus contre un adversaire sur PS3 fonctionne malgré quelques lags largement perceptibles, corrigés peut-être d’ici la sortie de la cartouche, encore que vu comme Capcom a décidé de saboter ce jeu sur toutes les plate-formes je ne m’avancerai pas.
Toujours en route, je passe chez Microsoft où je tombe sur une borne Persona 4 Arena. Assez fun, le gameplay à quatre boutons (coup faible, coup fort, persona faible, persona fort) rend le tout accessible mais reste technique avec super combos, super cancels, et un rythme plus énergique que BlazBlue des mêmes développeurs.
Juste à côté se trouve une borne Amazing Spider-Man et y jouer confirme les impressions ressenties la veille pendant la présentation. C’est sympa, pas transcendant, mais il est agréable de parcourir la ville en se balançant de toile en toile.
En route vers Sega, des sticks Hori me tendent les bras alors que je passe devant Virtua Fighter 5 Final Showdown. N’ayant pas retouché à un VF depuis le 3, je reste en terrain connu en jouant Jacky et Lion qui n’ont pas trop changé, heureusement pour moi, ce qui me permet de ne pas être ridicule.
Ça y est je touche au but : je peux enfin jouer à Hell Yeah! et je suis immédiatement conquis. Narrant l’histoire d’un lapin roi des enfers, pris en photo en train de prendre un bain avec un canard en plastique par un paparazzi et devenant la risée de son royaume, celui-ci décide de prendre les choses en main. Afin d’éviter la prolifération de l’image, il va massacrer systématiquement tous ceux l’ayant vue. Une méthode simple et efficace, pour un titre bourré d’humour et de clins d’œil, qui parfois a des airs de Earthworm Jim, ce qui n’est pas le moindre des compliments. L’un de mes coups de cœur du salon. Après une bonne heure de jeu je suis ravi et j’attends avec impatience la sortie du titre, prévue sur XBLA, PSN et Steam.
Cédant ma place, je me glisse chez Konami pour tester le nouveau Castlevania Lords of Shadow : Mirror of Fate sur 3DS. Désactivant la 3D fatigante au bout de trois minutes, je souffre d’un bouton « esquive » défaillant sur ma machine de démo en raison du strap anti-vol accroché à la console, et me fais rétamer régulièrement par un squelette planqué derrière un bouclier. Je verrai un peu plus tard Boulapoire s’y attarder sur une autre machine et cet épisode a l’air sympathique même si le niveau que l’on a pu voir manque singulièrement d’action et de rythme.
Je passe à côté du stand Namco-Bandai et, esquivant les dizaines d’hôtesses déguisées en putes, commence une petite partie de Tekken Tag Tournament 2. C’est du Tekken pur jus et n’ayant jamais été un énorme fan de la licence je ne saurai dire ce qu’il y a de nouveau, mais la réalisation est correcte, ça bouge bien, je retrouve mes vieux réflexes des épisodes 2 et 3 et je gagne quelques matches avant de m’envoler vers d’autres aventures, notamment le stand Hyperkin où je suis en admiration devant les clones de consoles « rétro » comme la Super NES portable ou le combo NES – SNES – Megadrive.
En revenant sur mes pas je m’essaie à Tank!Tank!Tank! version Wii U, annoncé comme faisant partie du line-up de lancement : ce n’est clairement pas ce titre qui me fera acheter la console. Certainement assez marrant quand on y joue en arcade, c’est à dire cinq minutes avec des copains bourrés en rentrant de soirée, et malgré ses divers modes, j’y cherche encore de la profondeur et du réel fun.
Clou de la journée, je tombe sur l’une des seules DS du salon non loin, en train de faire tourner un jeu Thundercats (Cosmocats chez nous). Intrigué, je m’y risque et le démonstrateur m’explique que c’est une adaptation de la récente série animée dont j’ignorais l’existence, comme quoi il n’y a pas qu’Hyperkin à faire du neuf avec du vieux. Il s’agit d’un beat’em all / plate-forme se déroulant sur des tableaux fixes quasiment sans scrolling, le but étant de défaire tous ses ennemis avant de passer au tableau suivant. Pour y parvenir on dispose d’un bouton de frappe et d’un bouton de saut, d’un coup vers le bas façon Adventure of Link, d’une glissade comme dans Megaman X, et d’un super coup que l’on peut charger à force de tuer des méchants. C’est moche, il est difficile de ne pas s’en prendre plein la tronche, bref une bonne grosse bouse, qui officialise au moins que la DS est désormais morte et enterrée, condamnée à ne recevoir que des titres à licence pour kids pendant les prochaines semaines.
La conférence 3DS de Nintendo s’annonçant passionnante, je me précipite dans ma voiture histoire de profiter d’une bonne heure d’embouteillages avant de rentrer chez moi. Au vu des live-tweets des quelques malheureux l’ayant regardée, je crois que je me suis moins ennuyé qu’eux. Histoire de terminer cette journée en apothéose, je retrouve l’équipe d’Arkedo au CPC Penthouse où Camille, le big boss, prépare avec amour de succulentes brochettes, et où l’alcool coule à flots. Quel talent !
Jeudi matin, cette fois ci le West Garage m’ouvre ses potes, ka-ching encore $15 de moins, direction le stand Sony sur lequel je n’ai jusqu’ici pas encore passé tellement de temps.
Il n’y a pas encore de file d’attente pour tester Little Big Planet Karting, je me faufile donc jusqu’à un siège et une partie se lance en mode Battle, sur un niveau composé de deux bateaux volants. Je tourne un peu en rond, récupère les bonus (missile rebondissant sur les murs, missile à tête chercheuse, champ d’énergie électrique) et tente de m’attaquer à mes adversaires, mais l’ennui point extrêmement rapidement. Le jeu manque de patate, le niveau est trop grand, je passe plus de temps à chercher où sont mes adversaires qu’à réellement me mettre sur la tronche, bref je ne peux pas dire que je m’amuse. Une nouvelle session est lancée en mode course et même si c’est un poil mieux, on ne peut pas dire que ce soit folichon avec des power-ups d’un classicisme effrayant et surtout une poussivité terrible. J’ai l’impression de me traîner, la direction est molle, ça manque de vitesse, de sensations de conduite… je remporte la course malgré tout ainsi qu’une peluche Sackboy, ce qui fait toujours plaisir.
Histoire de continuer sur ma lancée, et parce que je veux voir de mes yeux s’il s’agit tant du plagiat annoncé, les postes de PlayStation All Stars Battle Royale sont eux aussi largement disponibles : il faut croire que beaucoup de journalistes ne sont pas matinaux. Alors que je m’installe on nous annonce que nous allons pouvoir faire trois rounds, l’écran de sélection des personnages apparaît, et la première impression n’est pas jojo : « c’est tout ? » – Kratos, Fat Princess, Parappa, Sly Racoon, Radec, Drake, Sweet Tooth et le Big Daddy sont les seuls personnages jouables. Voyant que personne ne se décide à le faire (ce sera assez rare par la suite), je prends Kratos et joue un peu avec les différents coups : des boutons de coups fort / moyen / faible, un bouton de super attaque, un bouton de parade / esquive, et c’est parti. L’objectif est ici de taper sur les autres afin de remplir une jauge qui permettra d’activer le super coup, seul capable de faire disparaître les adversaires de l’écran. Celle-ci a trois niveaux de charge, le premier procédant à une éjection simple, le troisième étant un super pouvoir permettant souvent de faire disparaître tout le monde.
Trop bien le big daddy de Bioshock ! Trop bien Nate de Uncharted ! Trop bien le nazi de Killzone ! Trop bien le mec de… euh…
Il est toutefois tellement long et fastidieux de remplir sa jauge que les quelques-uns ayant tenté d’utiliser le niveau 3 ont tout le temps perdu. Je termine deuxième de cette partie et mon sentiment est assez mitigé : ça manque un peu de rythme, il n’y a pas assez d’items / armes bonus, le système du super coup est franchement mal pensé parce que si on se loupe, il faut de nouveau re-remplir la jauge, bref c’est pas la joie. Choisissant Parappa pour le deuxième round, je galère encore plus qu’avec Kratos et m’ennuie franchement. Rigide, disposant de très peu de combos et de coups vraiment efficaces, je sers un peu de punching-ball tandis que ma jauge de super monte péniblement. Je termine avant-dernier de la manche. Ultime round, je choisis Radec et me réjouis de la possibilité d’incarner un simili-nazi dans un titre pareil. Même si le personnage est incontestablement meilleur que Parappa, je ne parviens pas à m’amuser, cette mécanique de super coup idiote gâche tout le plaisir, le score n’est jamais affiché donc impossible de créer des alliances de dernière minute pour renverser le leader, c’est un désastre, et je ne parle même pas du manque de charisme des personnages. En fait, PSASBR est raté sur tous les points où il tente de se démarquer de Smash Bros, et le pire c’est que je ne suis même pas fan de la série de Nintendo…
Histoire de tâter d’un vrai jeu de baston, je m’approche de Dead or Alive 5 dont je n’avais pas touché un épisode depuis le deuxième, en arcade. Réalisation impeccable, avec des persos de Virtua Fighter (Akira, Sarah) en bonus, le titre se laisse jouer agréablement et je parviens jusqu’au huitième combat avant de me faire sévèrement rouster par l’IA. Un type prend la manette du joueur 2 et appuie sur Start, avant de retourner pleurer chez sa mère quelques secondes plus tard suite à un premier round rapidement expédié, enchaîné avec un Perfect. Y’a pas de raison que je me la pète pas un peu. Pour ceux qui s’en inquiéteraient, les combattantes féminines ont toujours d’aussi grosses poitrines et au chapitre des détails qui comptent, on peut désormais voir la sueur ruisseler entre leurs seins en fin de match. Il fallait que ce soit dit.
Je n’ai que quelques mètres à faire pour atteindre une borne Devil May Cry, série faisant partie de ces quelques grands noms du jeu vidéo auxquels je n’ai jamais touché puisque je n’ai eu que très tardivement une PlayStation 2, mais dont le reboot m’intéresse puisqu’il sera ainsi l’occasion de m’y essayer sans être paumé scénaristiquement. Visuellement assez réussi même s’il ressemble fortement à Bayonetta par son univers, le tout a l’air sympathique mais souffre de commandes vraiment brouillonnes et pas des plus simples à prendre en main. Le nombre de combinaisons de boutons à utiliser perturbe franchement et si avec un peu de pratique la mayonnaise peut prendre, lors d’un bref essai sur une borne de démonstration on surtout est vite paumé. Un jeu qui peut être intéressant donc mais qui risque de dérouter un bon paquet de gens.
Après la version PS3 la veille, je m’attarde cette fois-ci sur Sound Shapes dans sa version PlayStation Vita, et teste l’éditeur de niveaux. Impeccablement porté ce qui, vu la simplicité de la réalisation, n’est pas franchement étonnant, il me donnerait presque envie de craquer pour la dernière portable de Sony.
Jetant un œil sur le reste des titres Vita présentés, j’en remarque un original nommé Orgarhythm, et il me faudra bien dix minutes d’explications pour en saisir le concept. Mélant le STR au rhythm game, le jeu est une petite perle de bizarrerie mais est aussi incontestablement accrocheur. Sa singularité est certainement, et malheureusement, ce qui jouera le plus contre lui. Malgré son concept le gameplay est simple puisqu’il se joue entièrement via l’écran tactile, sans utiliser le moindre bouton, et un portage sur smartphone pourrait être une bonne idée.
Juste derrière, deux Vita faisant tourner Retro City Rampage sont disponibles, et je peux donc m’essayer inconfortablement au titre. Inconfortablement car, il faut bien le préciser, les jeux Vita sont présentés sur des promontoires arrivant à peu près à hauteur de la ceinture, et pour pouvoir les tester il est donc nécessaire de se courber afin de poser les bras et tenir la console en main. La certitude de se taper un bon lumbago pour peu de rester l’après-midi sur le stand… ce qui ne risque pas de m’arriver avec Retro City Rampage puisqu’au bout d’une vingtaine de minutes, je frôle l’indigestion de références pop, et j’ai surtout envie de passer à autre chose. Dommage.
Je retourne vers les quelques titres PSN présentés et cette fois-ci, après plus de dix minutes d’explications, je n’ai toujours rien compris au but du jeu de DYAD. Ressemblant au dernier trip d’un Jeff Minter sous acides, il est présenté comme un jeu de course, enfin je crois, sur fond psychédélique de plugin de visualisation WinAmp et de musique techno. Évoluant le long d’un tunnel couvert de flashes lumineux, l’objectif semble être de gagner de la vitesse en récupérant des orbes lumineux. Je dis bien « semble » parce qu’il avait l’air de changer tout le temps au fur et à mesure que j’essayais de nouveaux modes. Un titre qui sera potentiellement intéressant s’il est fourni avec un bon tutorial.
Celui présenté à coté de DYAD m’intrigue, mais la borne est squattée en permanence. Après avoir patienté, je peux enfin prendre en main la manette et découvrir Papo & Yo, œuvre du studio québecois Minority. Narrant l’histoire d’un jeune garçon évoluant dans un univers onirique accompagné d’un monstre, le jeu de puzzle / plate-forme est instantanément un autre de mes coups de coeur et je vais surveiller attentivement son développement jusqu’à sa sortie, en exclusivité sur le PSN.
Je m’en vais voir ce que le Xbox Live Arcade aura à répondre face à cette avalanche de chouettes titres et passe un agréable moment sur Dust : An Elysian Tail qui, aux dires de l’ami Boulapoire, était un film d’animation avant d’être un jeu vidéo. Au vu de la qualité incroyable des animations de ce titre 2D qui rappelle artistiquement un peu Muramasa et autres productions de Vanillaware, cela semble couler de source.
Vient le moment de choisir un ultime jeu pour clore ce salon, et si j’avais très envie de tester ZombiU, Assassin’s Creed 3 ou autres Rayman Legends c’est finalement sur Deadlight que se porte mon choix. Se déroulant dans un univers post-apocalyptique peuplé de zombies appellés les « ombres », le titre rend hommage aux jouabilités de Prince of Persia et Flashback, et ce n’est franchement pas pour me déplaire, d’autant plus que le scénario a l’air solide : je l’attends donc de pied ferme.
Alors que le salon ferme ses portes, je retrouve l’équipe de Gamekult occupée à tourner ses vidéos de conclusion, puis réussis miraculeusement à échapper aux embouteillages en rentrant chez moi afin de boucler mes articles.
Le repos des braves arrivera le lendemain tandis que toute l’équipe devisera joyeusement sur la légitimité du parmesan américain, approuvera superbement le fantastique burger du Father’s Office, et savourera de délicieuses bières fraîches.
L’E3 2012 est terminé, une chose est sûre en ce qui me concerne, j’ai été bien plus attiré par les « petits » jeux, ceux pour lesquels peu ou pas de marketing ou de présentations presse ont été faites, et je suis ravi que ce marché subsiste au milieu des blockbusters AAA insipides. C’était votre reporter en direct de Los Angeles, à vous Cognacq-Jay.
Le burger m’a fait beaucoup plus baver que les jeux de l’E3 (d’ailleurs, quelle recette ?). Bizarre.
En parlant de bizarre, ça fait quoi de mette les pieds soi-même à l’E3 ?
PS : je te trouve très injuste avec Satoru, j’ai trouvé ça très intéressant moi. Pas forcément vendeur mais passionnant.
Ça fait quelque chose c’est sûr, après des années à baver sur les photos dans les magazines des CES de Chicago et Las Vegas, enfin participer à la grand-messe du jeu vidéo, et dans des conditions largement supérieures aux salons français (lesquels sont grand public, donc blindés).
La recette du burger est tenue secrète par le Father’s Office !
Sinon quand même il y avait plein de bons jeux à cet E3, il fallait seulement un peu aller les chercher, chose que plein de sites / magazines n’auront pas fait en restant chez les gros éditeurs et en ne traitant que les AAA par manque de temps, par confort, par contrainte d’audience (après tout c’est ce que le lectorat attend en priorité), etc.
Est-ce que t’as vu quelque part Dragon’s Crown ? Prévu sur PSV/PS3 à l’E3 précédent, mais pas trop d’infos depuis…
Excellent compte-rendu global
C’est super sympa de mêler le CR du salon et la vie des journalistes et devs français que tu as cotoyé
En plus, tu m’as donné envie de jouer à Orgarhythm avec ton article sur GK
Y a pas un côté Patapon dans ce titre ?
Seb
Ça ne me dit rien mais ce n’est pas pour ça qu’il n’y était pas, il y avait pas mal de jeux Vita !
Je vois que tu as flashé sur Papo & Yo. Tu as essayé Majin and the Forsaken Kingdom ? C’est aussi un platformer/puzzle game avec un humain et un gros monstre
http://www.senscritique.com/jeuxvideo/majin-and-the-forsaken-kingdom/1851283564976220/critique/sseb22/
T’as pas assisté à la conférence ubisoft ? C’est con t’as raté le seul moment intéressant de l’E3 (qui était une bouse infame cette année) : Watch Dogs.
Je ne sais pas ce que tu en penses, mais moi j’ai beaucoup aimé la vidéo de gameplau et j’attends d’en savoir plus.
Je n’ai assisté à aucune conférence, en fait ça sert un peu à rien d’être dans la salle (sauf avoir des Xbox gratuites), autant regarder le flux depuis chez soi et pouvoir immédiatement regarder les trailers intéressants après leur annonce. Watch Dogs a l’air très chouette mais il est loin d’être sorti, donc j’attends avec impatience.